Laurent Beauvais - Le blog

La LGV Normande n'est pas inscrite au Schéma National des Infrastructures de Transports !

Après leur passage au Havre il y a quelques jours, les 3 ministres BORLOO,  BUSSEREAU  et APPARU trahissent les collectivités normandes et leurs élus en ignorant dans la communication faite sur le projet de schéma national des infrastructures de transport (SNIT), le projet de LGV Normande.

Si  je comprends ce que je lis dans le journal les Echos d'hier je retiens deux choses :
- La première est que la Normandie est dotée "d'une amélioration de desserte" sans rapport avec le projet LGV ! Le fameux Y qui permettrait de relier notamment CAEN à ROUEN en 45 minutes et CHERBOURG à PARIS en 2h15 a semble t'il disparu ! On en reviendrait  au projet BUSSEREAU , annoncé en Avril 2009, qui coûtera lui aussi très cher mais ne donnera pas à notre région ce que nous recherchons dans les effets territoriaux d'une LGV. 
- La deuxième est qu 'il n'y a aucune indication de financement. Les ministres n'ont pas répondu aux appels pressants des élus au Havre, demandant du concret et des engagements avec un calendrier et un financement.

Il va falloir continuer la lutte.  

Je vais saisir les parlementaires pour rappeler les consensus politiques établis en région sur ce projet et espérer ainsi clarifier les choses au plus vite. 

Avec Jacques ATTALI autour de quelques sujets normands

Je n'avais pas pu rencontrer Jacques ATTALI en février, période de rédaction de son livre "Paris et la Mer, la Seine est Capitale" (Fayard ) .

J'ai profité de sa présence à Deauville, mercredi dernier, pour échanger avec lui sur des sujets d'intérêt majeur qu'il met en avant de façon assez directe et parfois un peu provocante (ou stimulante, c'est selon ...) à propos de la Normandie et du Grand Paris.
J'ai pu parler par exemple du pôle de recherche et d'enseignement supérieur normand (PRES) dont il reproche la lenteur à émerger et qui me parait au coeur de la problématique Grand Paris / La Normandie.
Je lui ai également expliqué en quoi le projet LGV intégrant une liaison Caen / Paris en 1h 15 avait du sens (notamment en référence au PRES ) alors que dans son ouvrage il parle d'une liaison en 1h 30 via Evreux qui, pour nous Bas-Normands, ne porte pas les mêmes espoirs de développement territorial.

J'ai aussi évoqué les souvenirs d'un de ses anciens étudiants en 3 ème cycle d'économie, à l'Université de Paris Dauphine, où il enseignait en 1978 à côté de Jacques DELORS.

  

Inauguration de la gare de Dives - Cabourg

Ce dimanche matin autour de Pierre MOURARET, Maire de Dives-sur-mer mais aussi Vice-président de la Région, beaucoup d'élus ont participé à l'inauguration de la gare rénovée.
L'ambiance était bonne.
Nous avons pris le train (TER) à Houlgate,  nous y avons retrouvé Mme D'ORNANO, Présidente du Conseil général du Calvados qui était montée à Trouville, pour rejoindre la gare de Dives - Cabourg.

Pas de retard ! De la musique et des canotiers pour nous rendre à l'entrée de la gare et prononcer nos discours sous la marquise et devant un grand nombre d'habitants.
Bien entendu le ferroviaire fait consensus, surtout sous le soleil et quand tout  va bien.
Bravo à l'équipe municipale de Pierre MOURARET ! 

 

  

Une autre réalité du ferroviaire normand : les vaches !

Le "TGV " Cherbourg Roissy a été stoppé jeudi 13 mai,  près de Lisieux, suite à une rencontre sur les voies avec un troupeau de  vaches !
[http://www.ouest-france.fr/region/normandie_detail_-Retour-a-la-normale-a-la-gare-de-Lisieux_8618-1372504_actu.Htm]

Voilà une des réalités du ferroviaire normand : les accidents liès à des animaux, le plus souvent des bovins.
Je ne connais pas les circonstances précises de cet accident qui a perturbé le trafic toute la journée, mais il est évident que ni la SNCF, ni la Région, qui par ailleurs finance la SNCF dans la réalisation de ce service, ne peuvent affronter seules cette question.

Les vaches ne font pas que regarder les trains passer, elles s'y opposent maintenant ! Comment protéger l'accès des voies ? Qui doit intervenir et payer ?
La SNCF me "propose"  sur Paris Granville que la Région  prenne en charge des travaux divers (fauchage, élagage, installation de grillages...) sur les seuls espaces du domaine public (RFF en l'occurence) qui côtoient les voies. Ce peut être  efficicace (beaucoup de causes de retards sont liées à de tels incidents) mais c'est assurement coûteux (plusieurs millions d'euros) !
J'aimerais que les usagers ne fassent pas les "frais" de tels problèmes, mais comment sensibiliser  les propriétaires privés, souvent agriculteurs ?
A méditer, car on est sur du concret, du quotidien, qu 'il va falloir régler vite avant de continuer à faire rêver du Grand Paris et de la LGV Normande.

Et pour finir en souriant : pouvu que ce ne fût pas un troupeau de vaches... normandes !

Journée ferroviaire et normande à Paris ce jour

Ce mercredi fut pour moi une journée de forte mobilisation autour des problématiques ferroviaires normandes. J'étais accompagné de Pierre MOURARET, Vice-Président chargé des transports, et des responsables des services concernés de la Région .

- avec Jean Pierre DUPORT, dès 9 heures du matin, pour faire le point sur les réunions du comité de pilotage de LGV Normande qui vont se tenir dans quelques jours. Il s'agit pour moi de bien expliciter le projet territorial que nous portons dans sa dimension normande .

- avec le directeur de cabinet de Dominique  BUSSEREAU, secrétaire d'Etat aux transports, et des responsables de RFF afin de préciser les conditions dans lesquelles la contribution financière de la Région peut s'envisager quant aux études nécessaire au débat public de 2011 sur le même sujet.
Je souhaite en effet que soit étudiée l'option d'une liaison rapide entre Caen et Paris en 1h 15 (ce qui est proposé pour le Havre) et pas seulement la solution proposée par Dominique  BUSSEREAU en 1h 30 (qui est déjà, je le sais, un vrai progrès mais ne répond pas à la même logique régionale normande).

- avec les deux Présidents des CESR de Basse et Haute-Normandie, Maurice  DROULIN et Gérard LISSOT, qui m'ont expliqué le sens de la création d'une association entre  leur assemblée, ainsi qu'avec celle d'Île-de-France, sur cette question du Grand Paris et de la LGV Normande.

- avec Alain LEVERN et Jean-Paul HUCHON dans une concertation (faisant suite à une réunion de travail la semaine dernière à Rouen avec Laurent FABIUS et Valérie FOURNEYRON - Philippe DURON était représenté -) sur la position des 3 Régions avant le colloque du Havre la semaine prochaine.

- avec Guillaume PEPY, enfin, sur le même sujet,  mais aussi pour faire un point sur le Paris-Granville à la suite de l'accord passé en début d'année pour en sauver la destinée ! J'ai alerté le Président de la SNCF sur les problèmes que nous posaient les négociations en cours sur le cadencement 2012 qui, si des arbitrages ne sont pas rendus en faveur de cette ligne dans sa relation avec les trains de banlieue, peuvent  dégrader quelques temps de parcours !

Conclusion : le ferroviaire bas-normand reste la grande priorité de la Région. L'avenir ( 2020 ! ) se joue dans le choix  des bonnes stratégies territoriales dans la question du Grand Paris, mais il faut aussi de la vigilance permanente pour défendre les questions de 2010, c'est-à-dire les difficultés que vivent les usagers quotidiennement .

LGV Normande : la mobilisation se développe

Je salue l'initiative des 3 CESR de Basse et Haute-Normandie et d'Ile-de-France. Seul un projet ferroviaire commun dans le cadre du Grand Paris a des chances de pouvoir être retenu et donc un jour être financé par l'Etat .  
C'est dans cet esprit que j'ai retrouvé  en début de semaine les élus de Haute-Normandie et que je verrai les 2 présidents des CESR normands dans les jours qui viennent. Avec Alain LEVERN nous devons bientôt  rencontrer Jean-Paul HUCHON, le Président de la Région Ile-de-France.
Le mois de Mai va être un mois d'intense mobilisation sur ce dossier.

Encore faudra-t-il  mieux informer et sensibiliser l'opinion, car beaucoup de scepticisme règne dans les esprits. Des questions légitimes demeurent : quel avantage pour les usagers face à un projet dont le coût non précisément connu sera gigantesque au moment où l'argent public est rare ? Quel projet territorial recouvre-t-il pour la Basse-Normandie et son développement durable ? Quid des autres problèmes ferroviaires comme par exemple le devenir de Paris-Granville ?

Le document rédigé en décembre 2009 (cf. site du Conseil régional) n'apporte à ce stade que de trop partielles réponses. C'est pourquoi j'ai voulu intégrer la question du Grand Paris (et de la LGV Normande) dans une approche plus large qui débouchera sur un Plan régional stratégique que je soumettrai à débat public d'ici un an.

L'UMP oppose écologie et croissance ( suite )

Nouvelle décision qui renforce mon analyse précédente : l'abandon de la taxe dite "poids lourds", autre dispositif du Grenelle de l'environnement. Officiellement le gouvernement évoque des raisons "techniques". Elle devait rapporter 1,2 milliards d'euros. Une belle somme qui n'ira pas... par exemple dans la modernisation du ferroviaire et notamment en Basse-Normandie !
Bravo l'UMP !

Les responsables des problèmes ferroviaires ne sont pas les cheminots !

Il me revient des réactions de cheminots qui se sentent visés par mon billet du 15 février sur l’engagement de la SNCF dans la campagne électorale.
Il va sans dire qu’ils ne l’étaient pas ! Mon propos ne peut pas être mal interprété. Je dénonce suffisamment les retraits de l’Etat et du gouvernement des services publics sur notre territoire et le scandale que constitue l’appel systématique aux financements des collectivités pour y faire face.
Soyons clairs, si une ligne nationale comme Paris-Granville, qui est dans le champ de responsabilité de la SNCF, ne marche pas bien, c’est que le conseil d’administration de la SNCF n’y met pas les moyens. La Région est obligée de payer la quasi totalité du nouveau matériel qui sera mis sur cette ligne parce que l’opérateur refuse d’investir le moindre euro sur cette ligne déficitaire. De son côté, le Gouvernement a refusé de subventionner l’achat et d’assumer sa mission de solidarité territoriale. C’est pourtant à lui de défendre l’égalité de service public sur le territoire. Si les infrastructures (rails…) sont défaillantes ou insuffisantes, c’est du fait de Réseau Ferré de France dont c’est la responsabilité donc de son actionnaire, l’Etat.

Je voulais écrire ces quelques lignes afin que les responsabilités soient bien rétablies et que certains n’essayent pas de brouiller ma position qui est tout sauf ambiguë.

 

La SNCF s'engage dans la campagne des régionales

Je pensais un peu naïvement qu'un grand service public comme la SNCF saurait rester neutre dans cette campagne électorale des régionales où la question ferrovaire est une des première sources d'interrogation des électeurs.
Je me suis tout simplement trompé !

Samedi dernier le service public ferroviaire a brillamment orchestré le lancement de campagne du candidat MODEM en lui faisant rater son train pour... Argentan ! J'ai bien compris le message !
Hier un train au départ de Vaugirard a pris près d'une heure de retard pour acheminer les amateurs du Carnaval de Granville. J'étais en gare de Granville à 13 h, les retards s'affichaient et le silence des responsables était assourdissant. J'ai là aussi bien reçu le message, 5 sur 5 . "La faute a pas de chance" va nous répondre la direction de la SNCF !
J'ai vraiment eu honte !  
A qui profitent ces fautes en cette période électorale ?

Rencontre avec le candidat UMP à Saint-James [50]

Visite à St James, hier matin, à l'invitation de Michel THOURY, Maire et Conseiller régional (UMP). Le programme était riche : visite de l'ancien site des Tricots St James (en présence de son responsable M. DUVAL) en vue de la renaturation du cours d'eau le Beuvron, lancement des travaux du pôle de santé libérale (que la Région va aider), inauguration de la Maison de la petite enfance et du nouveau groupe scolaire (aidé par la Région dans sa dimension HQE pour Haute Qualité Environnementale).
Cette manifestation a été bien suivie par la presse ; il faut dire que je rencontrais à cette occasion mon concurrent le Président du Conseil Général de la Manche, également Sénateur, qui vient de sortir de la liste UMP, notre hôte Michel THOURY.
Il ya donc eu des passes d'armes assez savoureuses, Michel THOURY acceptant  mal ce remerciement qui lui est fait par le candidat UMP.
Je connais Michel THOURY depuis 1998, je sais  l'investissement personnel qu'il a mis dans de grands dossiers comme le Mont St Michel, les Jeux équestres de 2014 ou bien encore les problématiques de l'eau avec la présidence d'un SAGE qu 'il exerce. J'ai publiquement et très sincèrement rappelé ses talents, son humour (parfois ravageur, il l'a montré une nouvelle fois à cette occasion) et la passion qu'il affiche pour sa commune et pour la région.

Avant de quitter cette belle commune du Sud Manche, j'ai fait remarquer à la tête  de liste UMP que le courrier reçu du candidat ministre BUSSEREAU à propos de la LGV Normande (cf. Ouest France d'hier) était une opération nulle sur la forme comme sur le fonds .
En effet, et au-delà du caractère électoraliste de la missive (procédé éculé ! ), cette lettre ne fait que répéter ce que le Ministre m'avait annoncé en Avril 2009 à Caen lors de sa venue et, pire, ne prend pas en compte notre demande collective (le Département de la Manche s'y est associé le 22 décembre dernier à Paris) de voir retenue comme base de travail du comité de pilotage une liaison entre Caen et Paris en moins d'1 h 15 !
Il n'y aura de LGV qu'à cette condition. Une liaison en 1h30 , comme rappelé par le Ministre BUSSEREAU, est bonne à prendre (5  milliard d'euros à financer) mais ne constitue pas le projet de LGV Normande que nous voulons notamment pour réunifier les 2 Régions.
Il y a donc quelque part ambiguité. La liaison en 1h30 sera bénéfique mais ce ne sera pas un TGV et de surcroît elle se fera en parallèle d'un vrai TGV, le "haut-normand" entre Paris et le Havre (moins d'1 h15 ! ). Ce n'est pas pour celà que nous battons aujourd'hui .