Je ne suis pas candidat à la tête de liste normande du PS pour les élections régionales de décembre 2015. En conséquence, je ne briguerai pas la présidence de la future Normandie si, comme je le souhaite et le crois, le PS et la gauche gagnent légitimement cette élection fin 2015. Beaucoup, autour de moi, qui connaissent mon engagement de longue date pour cette grande Normandie, semblent ne pas comprendre cette décision et je crois que je leur dois une explication. Elle est simple : ça n’est pas parce que je plaide pour la création de la Normandie depuis 15 ans qu’au moment de sa création, je dois en réclamer la présidence. La Normandie ne m'appartient pas et ça n’est pas ma conception de la politique.
Cette décision, je l’ai prise après bien des discussions avec les élus socialistes bas et hauts-normands et évidemment plus particulièrement avec Nicolas Mayer-Rossignol, actuel Président de la Région Haute-Normandie, et de longs échanges avec mes collègues, membres de l'exécutif bas-normand, que je remercie de leur confiance et de leur amitié.
A travers cette décision, j’entends défendre 2 choses :
. L’unité des socialistes normands au moment de se présenter devant les électeurs.
. L’opportunité de mettre en avant une nouvelle génération de responsables socialistes normands.
Pour ce qui est de mon avenir politique régional et mon engagement pour la Normandie, je les mettrai au service des socialistes et de la gauche, là où ils seront les plus utiles.
Mais au-delà de ces considérations essentiellement politiques, ce qui mobilisera toute mon énergie au cours de l’année 2015, c’est de préparer l’entrée de la Basse-Normandie dans ce nouvel espace normand en en valorisant tous les atouts, et ils ne manquent pas ! Quelques exemples sans valeur d’exhaustivité : Le Mont Saint-Michel, le classement UNESCO des plages du débarquement, le développement des Energies Marines Renouvelables à Cherbourg, la création de l’établissement public du Haras du Pin, la poursuite du projet Archade à Caen et, plus largement, le développement de la recherche et de l’innovation sur l’agglomération caennaise, le développement du ferroviaire, que ce soit à Granville ou via la LNPN ou encore dans l’amélioration de la liaison Caen-Rouen, la culture à travers la variété et la qualité de nos festivals et d’un vrai maillage culturel qui sait aller au plus près des habitants... La signature des politiques contractuelles avec l'Etat (CPER et CPIER), les intercommunalités, l'engagement des fonds européens et la constante lutte pour l'emploi et un nouveau développement économique, seront au cœur de mes priorités. Je veillerai à garder ce contact bien apprécié aujourd'hui, avec les territoires et leurs acteurs. Je m'appliquerai tout particulièrement à positionner dans les meilleures conditions Caen et son devenir métropolitain dans la future Normandie.
Je le dis et le répète : l’équilibre territorial et la proximité doivent guider tous nos arbitrages à l’heure de la création de la Normandie. C’est ce que les bas-normands nous ont dit lors des réunions publiques. Ils étaient plus de 2 500 à y participer. Du jamais vu et je tiens à les en remercier ! Ils n’ont pas plaidé pour une concentration des pouvoirs en un seul lieu, pas plus à Caen qu’à Rouen ou au Havre. Par contre, ils ont exprimé leur crainte d’un éloignement des centres de décision, d’un effritement du lien nécessaire entre les élus et les habitants. C’est ce qu’ils continuent à dire sur le site Normandie2016.fr. Au moment d’imaginer la répartition des services de l’Etat et de la Région sur le territoire normand, il faudra savoir leur démontrer qu’ils ont été entendus.