Bertrand DENIAUD cherche à suivre le pas de son père au Conseil régional en prenant les routes comme seul sujet d'intérêt pour lui dans nos débats. C'est sympathique mais aussi angoissant pour ceux qui, comme moi ont bien connu le père ! Mais je trouve que pour un jeune élu, le faire en reprenant la vieille antienne de l'idéologie et de la mauvaise foi est très décevant !
Non la Région n'abandonne pas les routes ! Que Bertrand DENIAUD aille voir les responsables du Département de l'Orne pour qu'il ait bien confirmation que la Région apporte près de 50 millions d'euros pour le désenclavement du bassin de Flers au titre d'une convention venant compenser le désengagement de l'Etat dans l'Orne.
Non la Région ne prend pas pas de position idéologique sous la pression de Verts ! La Région ne fait simplement que prendre une position pragmatique : qui est en charge des routes dans ce Pays ? Ce sont l'Etat et les Départements au titre d'une loi que son père a voté et qu'une autre attendue (la réforme des collectivités ? ) va aggraver peut-être si la clause de compétence générale est modifiée !
La Région s'apprête à signer avec l'Etat un PDMI (plan de modernisation des routes... nationales, c'est à dire celles à la charge de l'Etat ! ) qui devrait voir un nouvel engagement financier de la Région pour les 4 ans qui viennent. Ce n'est pas de l'idéologie, c'est de l'argent rare ! Je conditionne cependant la signature par la Région à un engagement de l'Etat sur le ferroviaire et plus précisément sur des études et travaux que RFF n'arrive pas à finaliser dans de bonnes conditions. Car le ferroviaire est une affaire (difficile ! ) pour cette Région et en partie une compétence. Je ne demande rien aux départements à ce sujet.
Bertrand DENIAUD n'arrivera pas par ces moyens d'un autre âge (pas le sien hélas ! ) à faire oublier l'échec passé et présent de l'Etat dans l'Orne à propos de la N 12.
Il n'arrivera pas non à faire revenir la Région sur sa priorité qu'est le ferroviaire pour combler les retards de l'Orne dans ce domaine que son père a eu à connaître et à gérer en son temps (comme par exemple les matériels 72500 du Paris-Granville et la suppression des deux voies entre Argentan et Granville ! L'Alençonnais qu'il est sait aussi que la Région n'attend pas "le rêve de la LGV" (M. Sarkozy nous fait rêver ? ) pour investir sur la gare d'Alençon et avancer dans les études pour une liaison TGV avec Le Mans par exemple.
Je suis solidaire des habitants et des élus de St Denis sur Sarthon dans leurs justes revendications sécuritaires qui ne doivent pas apprécier cette vieille méthode de la polémique et de la défausse. Je suis prêt à y retourner pour aider à plaider leur cause en rappellant que la folie actuelle du gouvernement à vouloir gérer la dette de notre pays en réduisant uniquement les moyens des services publics est peut-être la cause de cet attentisme et de cette impuissance du gouvernement à régler vite ce lamentable problème.