Laurent Beauvais - Le blog

Assauts de démagogie autour du Parc Elan d'Alençon : un débat glauque !

Je suis assez impressionné par les assauts de démagogie que suscite le Parc Elan d'Alençon. Je rappelle qu'il s'agit de le reconstruire ; les municipalités précédentes n'ayant pas traité le sujet, il revient à l'actuelle équipe municipale de s'en occuper.
Mais cette municipalité est de gauche ! Joachim PUEYO a battu la droite et donc le jeu consiste dans ce département hautement progressiste à empêcher la gauche à Alençon d'y faire avancer les dossiers majeurs pour son développement (des fois que celà renforce la gauche !).  

Trois  informations m'amènent à témoigner de mon écoeurement en tant qu'ornais dans ce débat un peu glauque.  
Les perdants des municipales, sourire au lèvres (sur la photo ! ), tirent contre leur ville (je vois aussi celà à Argentan ! ) en évoquant un manque de démocratie : c'est à hurler de rire venant d'eux !
L'extrème gauche dont le "centrisme" politique (ni gauche ni droite ! ) me laisse perplexe, nie tout caractére populaire à ce lieu symbolique et porteur de projets dans tous les domaines de la vie quotidienne (il y avait plus de 11 000 personnes le week-end dernier au parc Elan ; on leur dit quoi à ces personnes ? ).  
Enfin un conseiller général d'Athis, dynamique et blagueur, se vante de son abstention, illustrant à l'envie que le conseiller général ne doit pas se soucier de l'intérêt départemental mais seulement de celui de son canton et de rien d'autre ! Intéressant à la veille de l'instauration de la fonction de conseiller territorial par la droite ! Des élus comme lui viendront paralyser le processus de décision de la Région quand il s'agira de préparer l'avenir et de faire les choix pour demain.

Mais je veux manifester  mon soutien à Joachim PUEYO et à son équipe.
La Région sera au rendez-vous en apportant les financements complémentaires qui permettront de lancer les travaux de plus rapidement possible =. Il faut quand même que la Région conforte Alençon dans son rôle de chef lieu de département et de ville au rôle majeur pour l'aménagement du territoire  en Normandie.

Visite à l'entreprise NORMANDISE de Vire (14) : pour s'expliquer !

Un article paru dans le journal Ouest France du 7 octobre dernier a mis en cause la Région dans son soutien à l'entreprise Normandise de Vire.
Assez stupéfait par cette attaque injuste et peut-être inspirée par d'autres, j'ai voulu rencontrer sans délais M. DUQUESNE, directeur général, pour lui expliquer la position de la Région. J'en ai profité pour visiter cette  entreprise moderne et en pleine expansion. J'ai réussi, je pense, à faire comprendre la position pertinente de la Région que j'aurais aimé voir partagée par la Ville de Vire et le Département du Calvados.

 
Avec M. et mme DUQUESNE dans l'entreprise : explications sur la fabrication d'un des produits (alimentation pour animaux de compagnie). 

Les élus doivent avoir sur les aides aux entreprises une attitude responsable. L'aide publique accordée en contre partie de créations d'emplois et d'investissements doit être conditionnée intelligemment. 
Les syndicats de salariés m'interpellent souvent sur cette question qui va être encore plus aigüe quand les entreprises seront bientôt exonérées de la taxe professionnelle, si utile aux collectivités pour... aider les entreprises ! 
C'était d'ailleurs l'objet d'une réunion récente au Conseil Régional avec les syndicats de salariés mais aussi le MEDEF et la CGPME.
 

Bayeux : Prix des correspondants de guerre

Samedi 10 octobre , j'étais à Bayeux pour participer à la 16 ^ème édition du prix des correspondants de guerre [http://www.prixbayeux.org/]
Soirée intense par les images et les témoignages ! Heureux d'y avoir vu beaucoup de jeunes.
J'ai découvert le reporter Patrick CHAUVEL qui présidait le jury et réalisé dans la ville une magnifique exposition de photos.

 
[http://www.prixbayeux.org/index.php?id=153&L=0]

J'ai remis le trophée "Télévision /Conseil régional " à Paul  COMITI , un jeune reporter de TF1 , plein de talent .

Réunification : où en est-on ?

L'article de Ouest France du jeudi 8 octobre donnant la parole à Laurent Fabius sur la question de la "Grande Normandie" ne me parait pas avoir déclenché un grand nombre de commentaires ! Je suis surpris [http://www.ouest-france.fr/actu/actu_BN_-Grande-Normandie-les-conditions-de-Fabius-_8618-1099888_actu.Htm].

Je l'ai trouvé quant à moi très intéresssant .

Je ne peux pas reprocher à Laurent Fabius , président de l'agglomération,  de défendre Rouen comme future capitale . On voit bien que cette  question  qui fait problème ! Les bas-normands sont-ils prêts à "lâcher" Caen pour réaliser cette réunification ? Je ne le pense pas. En fait  je crois que le débat n'est pas maîtrisé.

Je pense très sincèrement, comme Laurent Fabius ,  que les foucades présidentielles sur les " 2 Normandie qu 'on aime ", sur fond de rapport Balladur, ont beaucoup contribué à faire reculer la compréhension d'un sujet que les 2 Régions avaient fait avancer depuis 2004, comme jamais celà n'avait été fait  avant. 

Les élections  arrivent et le gouvernement veut casser le modèle régional actuel qui fonctionne plutot bien en avançant le projet de réforme des collectivités et l'abandon de la taxe professionnelle. Les choses sont donc mal parties pour y voir clair avant le printemps prochain. On peut dire d'ailleurs qu'on ne peut s'y prendre mieux pour saboter le sujet !

Je veux rappeler un certains nombres de points : 
+ Les coopérations se poursuivent et s'amplifient. La dernière en date concerne l'enseignement supérieur et la recherche. C'est un dossier que je suis personnellement. Les 2 écoles d'ingénieurs de Caen et Rouen ont le projet de fusionner d'ici 2 ans et le PRES entre les 3 universités normandes semble avancer. Nous avons deux grands projets communs avec les Jeux équestres mondiaux de 2014 et la grande manifestation sur l'impressionnisme en 2010. Nous devrions créer un observatoire du littoral Normand et Picard bientôt. Je travaille à la reprise du CREPS d'Houlgate pour en faire un outil normand au services les ligues sportives . Et il y a le projet de LGV ferroviaire normande ! 
+ J'ai demandé à Alain Tourret, Vice-Président PRG à la Région, d'animer les travaux d'un intergroupe sur la réunification en ciblant la réflexion sur les conditions à remplir pour que Caen puisse être cette capitale de la Grande Normandie mais aussi sur les conditions d'une meilleure proximité des territoires avec la "grande région " .
+ Nous préparons avec Philippe Duron, Député Maire de Caen une convention "Région - Caen capitale" pour renforcer les atouts de Caen dans la perspectives de la réunification.
+ L'Université populaire de Caen, animée par Michel Onfray, va lancer un séminaire sur la réunification pour engager un meilleur débat citoyen.

Il faut  donc avancer. 

Il est nécessaire  pour celà de faire comprendre les enjeux dans le contexte détestable d'aujourd'hui, tant politique (le gouvernement ne veut pas jouer le jeu de la décentralisation avec les régions ) qu'économique et social (la dette du Pays, le chômage et la rigueur que le gouvernement va imposer après les régionales). Il convient de parler proximité et vie quotidienne tout en expliquant ce que cette grande région peut obtenir en mieux pour les normands ! Enfin la question de la capitale doit être appréhendée avec responsabilité et équité. La "métropole Caen - Rouen - Le Havre" est un cadre pertinent pour traiter le sujet. Je suis favorable à participer le plus vite possible à une réunion de "refondation" de son rôle dans cette perspective. C'est par cet outil que nous pourrons aborder la question de la future capitale  .

En attendant, je travaille pour Caen,  pour tous les territoires et pays bas normands qui sont notre richesse et qui doivent renforcer leur identité dans une "Grande Normandie " . Je travaille donc pour tous les bas-normands.  

Dialogue de sourds à Bruxelles

Je viens de passer 48 h à Bruxelles comme je m'efforce de le faire une fois par trimestre pour faire le tour des dossiers bas-normands qui ont une dimension fortement européenne. A l'agenda pour ce déplacement : la recherche, la politique régionale (les fonds Feder se consomment mal en Basse-Normandie ! ) et l'agriculture avec la question laitière .
J'ai ainsi été reçu par Jean Claude DEMARTY, Directeur général de l'agriculture, désigné, après la rencontre ratéee des ministres de l'agriculture du 5 octobre dernier, comme chef du groupe d'experts qui doit faire des propositions en juin prochain ( ! ) sur la question des prix du lait.

Dialogue de sourds !
En effet j'ai découvert un haut fonctionnaire complètement fermé aux analyses qui sont faites sur le terrain à propos de la disparition attendue des quotas. Il considère que les pays membres ne reviendront pas sur la décision prise en 2003 de supprimer ce qui avait été crée en 1984.
J'ai présenté les initiatives prises en région et ai rappelé une  revendication immédiate des producteurs : le gel de l'augmentation des libérations des quotas de 1%. Sur cette question il réaffirme que la commissaire danoise, qui termine son mandat , s'y oppose totalement. Il m' adit qu 'il fallait être moderne, me faisant ainsi comprendre que vouloir défendre un modèle d 'exploitation familiale était ringard !
Je me suis heurté à un mur. Le travail des experts européens est de proposer une nouvelle régulation que l'on définit en ce moment par "contractualisation" et qui est rejettée massivement.
Je suis très inquiet sur la suite des évènements. On a compris que la FNSEA voulait reprendre la main en organisant des manifestations à sa mode (finie la grève, à l'assaut des préfectures ! ) et en privilégiant la revendication du très court terme ( "l'année blanche " et des aides comme à l'ancienne ! ),  misant moins sur le long terme (il m'apparait que le syndicat majoritaire est favorable à la "contractualisation" ? c'est à préciser).

Le Ministre Lemaire tarde à répondre à la demande RV que les 3 Présidents des Région Pays de la Loire, Bretagne et Basse-Normandie, avons faite.

Crise du lait : rien ne bouge dans le bon sens

J'ai pu assister au grand rassemblement des agriculteurs à Caen, avant hier, sur la Prairie. J'ai rappelé les orientations prises par la Région pour soutenir le mouvement initié par l'APLI .

Je pars à Bruxelles deux jours pour notamment rencontrer des parlementaires européens (Gilles Pargnaux, Stéphane Le Foll, Corinne Lepage) mais aussi le Directeur général de l'agriculture à la Commission européenne.
Avec mes collègues Présidents des Régions Bretagne et Pays de la Loire, nous avons par ailleurs demandé un rendez-vous au ministre Bruno Lemaire, qui tarde à nous répondre  .
La réunion des ministres européeens de lundi 5 Octobre n'a rien donné. On convoque des experts pour gagner du temps. Le consensus n'existe pas autour des positions françaises !
Je crains la poursuite et l'aggravation de cette crise.

Coopération interrrégionale : deux dossiers viennent d'avancer

Depuis 2004, la Région Basse-Normandie a nettement marqué sa différence avec la période précédente en lançant de fortes coopérations avec les régions voisines ( Bretagne, Haute-Normandie, Pays de la Loire et Centre) afin de s'ouvrir à des opportunités nouvelles et de renforcer ses atouts en recherchant des alliances avec ses voisins pour avancer.

Deux sujets dans l'actualité m'amènent à rappeler cette orientation majeure :
+ le premier concerne le grand chantier du Mont-St-Michel. Aujourd'hui, 6 octobre, les 3 grandes collectivités impliquées : les régions Basse-Normandie et Bretagne et le département de la Manche, viennent de choisir, avec l'Etat, Véolia Transport comme concessionnaire de la réalisation du nouveau parking  et du mode de transport des visiteurs vers le Mont-St-Michel, d'ici 2014.
Sans cette coopération avec la Bretagne, nous n'aurions pu mobiliser seuls les moyens nécessaires pour réaliser ce projet. Ensemble nous donnons cohérence à la politique touristique sur l'ensemble de la Baie. On peut rappeler dans le même esprit la mise en place pendant l'été du service ferroviaire Ligne Baie qui a connu un grand succés de Granville à St Malo. 
+ le second sujet a trait à l'enseignement supérieur et à la recherche. Les 2 écoles d'ingenieurs ENSICAEN et INSA de Rouen viennent de décider de fusionner pour créer une grande école d'ingénieurs, INSA Normandie, qui nous placera dans les 10 premières écoles d'ingénieurs en France et offrira aux jeunes normands de meilleures conditions pour poursuivre des études supérieures et avoir des qualifications nécessaires à leur insertion professionnelle. Cette décision s'inscrit dans le cadre du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) normand,  en cours de réalisation qui associe, outre ses deux écoles d'ingénieurs, les universités du Havre, de Caen et de Rouen.

Cette statégie est indispensable. Seuls, on regresse dans cet univers de compétition effréné que le gouvernement instaure. En coopérant, nous créons aussi les conditions d'une vraie solidarité territoriale qui permet de mieux maîtriser les enjeux en faisant mouvement. 

La campagne électorale à venir sera l'occasion de faire le bilan de cette politique d'ouverture  et de comparer avec la gestion précédente.  Je suis tranquille sur le résultat. Nous avons marqué de nombreux points même s'il reste, comme sur le ferroviaire, de rudes batailles à mener.

La Poste : de la votation au référendum

Quel beau succès que cette votation organisée partout en France ce samedi 3 octobre ! Quel beau message citoyen donné à un gouvernement qui refuse de voir l'appel de plus de 2 millions de français qui en ont marre de ces réformes libérales qui ne débouchent que sur du moins . Le gouvernement a le toupet de laisser entendre que ces 2 millions de personnes ont été trompées !

Il faut continuer le combat pour revaloriser le service public en France .

J'ai voté à CAEN avec Phillipe DURON , très tôt samedi matin .

 

Et bravo au journal Libération qui a su se mobiliser sur cette initiative populaire :

http://www.liberation.fr/societe/0101595233-statut-de-la-poste-le-carton-de-la-votation

Les temps sont flous... rallumons les lumières !

Je rapproche quelques faits et conseille une lecture pour comprendre.
La Norvège vient de porter aux nues un parti populiste d'extrême droite dit "parti du progrès" ( 23 % des voix), le SPD en Allemagne laisse sa place aux libéraux, l'Irlande oublie son NON à l'Europe pour cause de crise économique ! Que se passe-t-il en Europe ?

Il faut lire Daniel LINDENBERG http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Lindenberg].
Son dernier livre " le procès des lumières "  [http://www.seuil.com/fiche-ouvrage.php?EAN=9782020962940] m'apporte des réponses sur la compréhension de ce néo-conservatisme qui déferle en Europe depuis quelques années, illustré notamment en France par la politique de SARKOZY et en Italie par celle de BERLUSCONI.

D LINDENBERG s'était déja manifesté en 2002 sur ce théme par un petit livre , à l'époque très contesté : "Le rappel à l'ordre " ( édition du Seuil , la république des idées ) .

http://www.legraindesable.com/html/lindenberg.htm

Il récidive avec sous la main une analyse plus compléte et , hélas,  une actualité plus riche qui nourrit sa démonstration .

Le Chefresne (50) : pas seulement la THT

Je me suis rendu à la mairie du Chefresne, mercredi dernier pour rencontrer les collectif d'élus et de riverains qui s'opposent au passage de la ligne THT (400 000 volts) en projet depuis de longs mois. Une enquête publique se termine et les territoires sont en alerte tout au long du passage projeté (jusq 'en Ile et Vilaine). Sur le site de la commune on y trouve un compte rendu [http://www.lechefresne.fr/]

Je pense que vouloir "passer en force" dans la réalisation de cette ligne THT , sans avoir satisfait au minimum de transparence dans la connaissance des risques pour la santé, est totalement irresponsable ! J'ai donc demandé , avec d'autres, qu'une étude épidémiologique soit réalisée sans délais et ai dit que si sa réalisation dépendait de moyens financiers à mobiliser, j'étais prêt à mettre la main à la poche.
Le maire, M. J-Cl Bossard, m'a très bien reçu et je le remercie.
Il m'a même convié à une leçon d'histoire en visitant les restes d'une église protestante, inachévée,  que la commune s'est efforcée de dégager d'une végétation qui la menaçait.