Laurent Beauvais - Le blog

Congrès des maires de l'Orne à Mortagne-au-Perche

J'y serai mais on ne me verra pas à la tribune, comme ce fut le cas dans le Calvados à Honfleur il y a quelques semaines !
Le Préfet de région est l'invité de l'association des maires, présidée par le Président du Conseil général de l'Orne, et tous les parlementaires seront à la tribune.
Mais le Président de la Région Basse-Normandie n'est pas invité à y figurer, comme un courrier du Président de l'association me l'a signifié.
Je serai donc là comme Président de la Communauté de Communes du Pays d'Argentan (le cumul des mandats a du bon quand on est à gauche dans l'Orne), j'écouterai sagement le Préfet de région parler de sujets familiers...
Bien entendu je ne vois aucun rapport entre cette situation et de futures campagnes électorales.

Prix d'Amérique : cocorico normand

la victoire de READY CASH vient couronner un driver manchois (Franck NIVARD) et un entraîneur ornais (Thierry DUVALDESTIN) ! Bravo à eux, ils honorent notre région "équine".
Comme chaque année ou presque la Normandie triomphe lors de ce grand évènement. Les Jeux Equestres Mondiaux de 2014 seront l'occasion de montrer que la Normandie est un territoire qui sait valoriser ses atouts. En voilà un, notamment dans l'Orne.

Le projet du Pin au Haras (structure de gouvernance nouvelle pour sauver les lieux et  leur vocation) doit maintenant avancer vite pour mettre l'Orne à la hauteur de la Manche et du Calvados.

Comment réindustrialiser la Basse-Normandie ?

Je pense que cet objectif visant à réindustrialiser le territoire bas-normand est un objectif pertinent à débattre. Je le fixe comme un des sujets majeurs du Plan Stratégique Normandie 2020 auquel la Région Basse-Normandie travaille.

Il n'est pas exclusif d'autres objectifs comme la réagricolisation rurale ou bien le développement des services marchands, bien insuffisants en Basse-Normandie.
Mais comment faire ? Quelques exemples comme la vigoureuse politique industrielle menée sur le bassin flérien avec Faurecia peuvent être avancés, mais une hirondelle ne fait pas le printemps et il reste tant d'autres cas...
La question dépasse d'ailleurs notre territoire, elle est nationale et j'espère que le débat présidentiel de 2012 contribuera à éclairer les uns et les autres.
Je veux citer cette prise de position du patron de PSA Peugeot Citroën, Philippe VARIN, publié dans les Echos des 28 et 29 Janvier [un nouveau pacte social selon le patron de PSA].
Il préconise un "nouveau pacte social pour sauver notre industrie" ! Rien que celà ! Mais il faut en débattre, sa proposition vise à modifier l'assise des charges sociales (chomage, retraite, famille, santé) qui toutes portent sur les seuls salaires (ou presque car la CSG existe déjà ! ). La compétition féroce qui saisit le monde capitaliste moderne installe ce genre de problématique. Le gouvernement français essaie même de comprendre les différences de ce point de vue entre l'Allemagne et la France.
Il faut sauver l'industrie en Basse-Normandie, comme ailleurs, ouvrons le débat pour trouver vite des solutions durables.

A l'écoute des militants du ferroviaire dans le sud Manche

article Ouest France

J'ai assisté hier à Granville à l'assemblée générale de l'ADPCR (Association de défense et de promotion de la ligne Caen-Rennes fondée par le regretté Guy Fontenelle il y a 20 ans) pour échanger sur le développement des questions ferroviaires dans le sud de la Manche. Cette association joue un rôle important de proposition pour faire avancer la cause du service public ferroviaire.
Je veux que la Région Basse-Normandie établisse avec elle des liens de travail et de concertation et je salue le travail du nouveau président Jean-Yves COLAS.
On me dit qu'aucun Président de Région n'était encore venu à une assemblée générale ! Je suis heureux d'être le premier.

Nous avons bien entendu évoquer de nombreuses questions se rapportant aux infrastructures (le retour de la 2ème voie entre Folligny et Granville), aux gares (travaux de la gare d'Avranches ou de Lison), aux matériels (les nouveaux matériels régiolis commandés sur Paris-Granville) mais aussi et surtout sur les nouveaux services à mettre en place pour apporter "plus de train" dans la vie quotidienne.
A ce propos, nous avons parlé du nouvel AR entre Caen et Rennes qui sera lancé en fin d'année, de la création réussie du service "ligne baie" en été, ainsi que des attentes sur une liaison Granville-Caen ou sur un nouveau service permettant de mettre en place par exemple depuis St Lô, une liaison avec le Cherbourg-Paris de façon à arriver avant 9 h du matin à St Lazare.
J'ai bien entendu expliqué que tout ce qui était TER était intégralement financé par la Région Basse-Normandie (les temps sont durs du côté des finances des collectivités) et que ce qui relevait de l'Etat (les grandes lignes CIC comme Paris-Cherbourg ou Paris-Granville) posait des problèmes incommensurables du fait de l'insolvabilté de l'Etat qui vient quémander aux Régions les moyens qu'il n'a plus pour assurer sa responsabilité (exemple Paris-Granville et la liaison radio sol train) !
Beaucoup de sujets ont donc été abordés dans un bon climat. La présence d'élus locaux et départementaux nombreux illustre le rôle "politique" important que joue cette association, notamment en cette prériode l'élections cantonales.

Je n'ai pas manqué de relever la charge pas très "héroique" mais trés démagogique du conseiller général Philippe BAS, se "rodant" dans des effets de tribune. Quand je pense qu'il fut ministre et qu 'il a vécu sans sourciller cette régression nationale en matière d'investissements ferroviaires dont le Sud Manche (et toute la Normandie d'ailleurs) pâtit aujourd'hui, je souris et lui souhaite du courage sur ces terres de bon sens du sud Manche pour les conquérir ainsi ! 

 

Après la venue de Guillaume PEPY à Caen

Après la venue à Caen de Guillaume PEPY, Président de la SNCF, pour traiter de la question des perturbations insupportables sur les lignes SNCF nationales, je veux maintenant attendre les moyens qui seront réellement dégagés pour apprécier les retombées de cette visite.
L'exaspération est à son comble et seuls des résultats rapides et concrets permettront de juger la réelle volonté affichée de "sauver" ce service public, tombé bien bas et qui, j'en suis sûr, sera un enjeu des prochaines élections nationales de 2012.

 
Comment communiquer dans un tel contexte ?

Des voeux 2011 de "proximité"

J'ai choisi cette année de changer la façon d'adresser mes voeux dits "institutionnels" . Plutôt que de les organiser à l'Abbaye-aux-dames, à Caen, j'ai pensé utile d'aller sur des territoires très identifiants pour la Région Basse-Normandie, je veux parler des lycées hôteliers pour y mettre en valeur leurs compétences et ainsi y recevoir les acteurs régionaux de façon "décentralisée".
Ainsi à Granville au lycée MARLAND, à La Ferté Macé au lycée des Andaines, à Houlgate (au centre sportif de Normandie) mais avec le lycéee jean JOORIS de Dives-sur-Mer, j'ai pu rencontrer plus de 700 personnes qui peut-être ne seraient pas toutes venues à Caen et qui en outre ont pu faire connaissance avec les équipes éducatives de ces établissements.
J'ai recherché la proximité, dimension je crois indispensable, mais pas suffisante certes, pour gouverner une Région et expliquer ses politiques publiques.

 
 

 

Merci aux proviseurs, aux enseignants et aux élèves

 

Lire Marcus MALTE

Un nouveau titre de Marcus MALTE vient de sortir aux éditions Gallimard : "les harmoniques". Je m'y plonge dès ce soir. Il s'agit de roman noir, j'adore !
J'ai encore peu lu de lui. Je l'ai découvert avec "Garden of love" publié en 2007 aux éditions Zulma, un livre envoûtant, complexe et poétique.
Je recommande la lecture de Marcus MALTE. [http://www.marcusmalte.com/]

Pour une intercommunalité raisonnée et utile au Pays d'Argentan

Les voeux de la CDC du Pays d'Argentan ont été l'occasion pour moi de mettre un peu de sérénité dans ces débats enflammés que la réforme de la carte intercommunale installe dans l'Orne et tout particulèrement autour d'Argentan.
Pas question bien entendu de créer par principe de grosses entités qui éloigneraient les citoyens des élus. Pas question bien entendu de vider les communes du peu de compétences qu'il leur reste. Pas question  bien entendu de limiter ce débat à des questions d'égo, comme je le constate ici où là.
Contrairement à ce que pensent ceux qui sont contre l'évolution de l'intercommunalité, cette loi peut offrir de nouvelles occasions de réfléchir à la meilleure façon de répondre aux attentes des habitants : plus d'emplois, plus de loisirs et de meilleures conditions de vie dans des politiques de développement durable novatrices.

Voilà pourquoi je parle d'intercommunalité raisonnée et utile. Je n'entends pas de la bouche de ceux qui sont hostiles à cet élargissement de l'intercommunalité d'alternative crédible pour répondre par exemple à la baisse démographique de certaines zones urbaines. Je n'entends pas non plus des mêmes de réponses autres pour développer l'emploi et attirer les nouvelles activités.
Ce n'est pas une question d'esthétique, plus précisément de "beauté" comme le dit le député UMP Sylvia BASSOT (qui a quand même voté cette loi ! ) même exprimée dans la langue de Shakespeare, mais une question d'utilité et si "big" peut être "useful" ou "helpful", pourquoi refuser d'en étudier la possibilité ? La démagogie n'est jamais bonne conseillère.

Croissance bleue en Normandie

L'éolien offshore est-il, oui ou non, une source de développement possible pour le futur ?
Le gouvernement tarde à répondre dans sa politique d'énergies renouvelables, empêtré dans ses contradictions et hésitations, voire dans ses reculs comme celà vient de se passer à propos du photovoltaïque.
La transformation écologique de la société doit passer par l'affirmation de fortes politiques publiques permettant aux acteurs économiques, aux citoyens et aux territoires de se positionner et de participer à ces évolutions de façon non contrainte mais volontaire.
L'éolien offshore avec les énergies marines renouvelables constitue une piste intéressante, y compris en terme de politique industrielle.
La Basse-Normandie peut s'y prêter opportunément et je soutiens avec la majorité régionale deux zones et deux seules possibles, pour y développer des projets que je crois porteur d'avenir. Il s'agit pour l'offshore de Courseulles-sur-Mer dans le Calvados et du raz Blanchard au large de Cherbourg dans la Manche pour l'hydrolien. J'exclus donc pour être clair la région de Barneville-Carteret et la baie du Mont-S-Michel, évidemment.

Le Conseil régional, à l'appui d'un rapport du CESER (conseil économique et social) a indiqué sa volonté de participer à la croissance bleue, dans un dialogue avec les pêcheurs et les collectivités locales. La Région Basse-Normandie vient d'adhérer au Pôle mer Bretagne et, avec son agence de l'innovation (verte !) la MIRIADE, établit des partenariats entre acteurs pour avancer dans ce sens.
J'attends donc du gouvernement, comme mes collégues hauts-normands et bretons, qu 'il donne enfin des messages positifs et des engagements clairs pour ouvrir ces pistes d'un autre développement.

Le PS et la politique industrielle en Haute-Normandie, comme en Basse-Normandie : des références pour 2012 !

Martine AUBRY est venue en Haute-Normandie pour illustrer des propositions fortes du PS en matière de politique industrielle. [le PS et la politique industrielle]
En Basse-Normandie, nous avons aussi soutenu des projets marquant vraiment une réelle volonté de changer le cours de l'action économique et de l'emploi.
Je veux ainsi citer ce qui a été réalisé à Caligny, près de Flers (61) avec le projet CIRIAM. Autour du groupe FAURECIA, la Région a porté, avec le département de l'Orne et l'agglomération de Flers, un vaste projet de "territorialisation" de l'emploi industriel. En travaillant à la fois sur la recherche et la formation, l'action a pu permettre de réaliser les conditions d'une meilleure activité de production de l'équipementier automobile. En effet, un centre de R&D a été construit et nous avons installé une formation d'ingénieurs par la voie de l'apprentissage avec l'ENSICAEN. L'autre innovation dans la politique publique engagée, est que nous avons créé une structure unique de pilotage du projet entre les 3 collectivités pour faciliter le dialogue avec l'entreprise.
Avec bonheur j'entendais le PDG de FAURECIA me dire il y a quelques jours qu'il recommandait ce modèle d'action à ses responsables de Montbelliard où le groupe dispose d'installations de production et de recherche importantes. Je suis d'ailleurs en contact avec le Président de l'agglomération, Pierre MOSCOVICI, pour lui faire visiter ce campus normand de l'innovation industrielle;
Et donc j'espère aussi y accueillir Martine AUBRY pour lui présenter ce que j'appelle "la preuve par les Régions", une autre voie possible de la politique industrielle, bien éloignée du libéralisme ambiant défaillant.