Je lis un papier dans le Monde Magazine relatif à un sondage IPSOS sur la vision économique des Français. Les chiffres sont accablants. Ils démontrent que les Français n'ont plus confiance dans les gouvernants pour résoudre les problèmes économiques, perçus par la plupart comme des sujets entre les mains "des marchés financiers" et des grandes entreprises mondialisées. Les questions de la dette publique et des délocalisations sont des sujets de crainte et la très grande majorité des sondés pensent que la crise est devant nous.
Un véritable phénomène d'angoise économique s'installe dans le pays. Les inégalités sociales se creusent pendant que les emplois industriels s'évanouissent et que le marché du travail se spécialise dans des emplois de services publics ou privés, à la fois très qualifiés ou bien sans rémunération et sans stabilité.
Je veux en savoir plus à propos de la Basse-Normandie. Personne n'a mesuré l'amplitude de ce phénomène de désindustrialisation territoriale qui se développe en même temps que se détruit le tissu agricole.
Ce qui se passe avec Plysorol à Lisieux est particulièrement significatif de cet état d'angoisse économique qui se répand, à ce jour, de façon froide.
[http://clotildevalter.parti-socialiste.fr/2010/11/25/communique-du-parti-socialiste-plysorol/]
Des bouleversements économiques jamais encore connus dans notre pays se développent. Les pouvoirs publics ne sont pas armés pour les affronter. Les théories économiques classiques déversent chez nos gouvernants leurs remèdes injustes : compétition, rigueur, reflux de la sphère publique, déflation salariale...
Comment une collectivité comme la Région Basse-Normandie peut être utile pour changer le cours des choses ? Les autres collectivités territoriales (Départements notamment) ne semblent pas s'en soucier outre mesure. On joue les pompiers et on serre les fesses !
Cette angoisse économique populaire peut avoir des conséquences politiques graves.