Voilà un article qui prête à bonne réflexion [http://www.lesechos.fr/info/analyses/02086988669-le-prix-de-la-resistance.htm].
En prenant l'exemple de l'entreprise SCHNEIDER et de son établissement de Bourguébus, je crois que nous devons nous poser la question du devenir des PME bas-normandes dans ce contexte économique tout à fait particulier.
L'intervention du nouveau ministre Christian ESTROSI ne m'apporte pas de réponse et, bien au contraire, a tout lieu de m'inquiéter. Le gouvernement ne parle que du contrat de transition professionnelle pour résumer son action en matière industrielle [http://www.lesindiscrets.com/article-4386-estrosi-voudrait-creer-400-emplois-pour-les-new-fabris.html].
Je vais m'attacher fin Août à créer les conditions d'une réflexion en région sur la situation bas-normande et sur les voies d'action possible à mon niveau pour réagir.
A toutes fins utiles je donne la référence d'un communiqué de Guillaume BACHELAY, secrétaire national du PS à l'industrie [http://actu.orange.fr/articles/economie/PS-les-sous-traitants-de-l-industrie-automobile-au-bord-du-gouffre.html].
Il serait temps que les décideurs politiques notamment au niveau national finissent par prendre conscience que la Normandie avec son espace de développement de l'Estuaire entre Cherbourg, Caen, Rouen et Le Havre est bel et bien LE PREMIER POTENTIEL MARITIME ET INDUSTRIEL DE FRANCE! Avec plus de 12 MILLIARDS d'euros d'investissements de la part des plus grands groupes internationaux avec des pôles d'excellence sinon stratégiques dans l'énergie, la logistique, l'automobile, la chimie, les matériaux et la pharmacie...
Mais le gros problème de cette Normandie industrielle, porte océane de la France sur le reste du monde c'est qu'elle ne s'appartient pas elle même puisque près de 50% des emplois industriels normands dépendent de donneurs d'ordres situés à l'extérieur de notre région, un record national! ( et 23% des entreprises industrielles normandes travaillent pour des sièges sociaux situés à l'étranger... On rappellera aussi le sous encadrement notoire de notre région avec à peine 6% d'emplois cadres en Basse Normandie ainsi que la faiblesse du niveau des salaires qui ne contribuent pas à l'attractivité de notre région...) et la plupart des PMI PME normandes qui ont souvent des savoir faire très spécialisés avec un niveau d'excellence mondial (ex: le flaconnage des parfums de luxe) sont trop souvent les sous traitants de quelques grands groupes internationaux: le risque de trésorerie pour ces entreprises est donc grand ainsi que le risque de délocalisation... Les décideurs politiques normands et nationaux ne font que trop souvent assister à la conjoncture et gèrent l'ambulance sociale: il est donc temps de prendre ce potentiel industriel normand au sérieux en Normandie même en mettant enfin les politiques publiques adaptées à ce potentiel réellement normand et qui a un intérêt national (on pensera au port du Havre mais pas seulement...)
Par exemple: accompagner la fusion programmée des deux CRCI normandes, développer l'actuelle politique de sécurisation financière des entreprises normandes, continuer à oeuvrer au désenclavement de notre région notamment au niveau ferroviaire...
Il faut donc en Normandie une prise de conscience de la Normandie: pour bien défendre les entreprises normandes il faut enfin oser penser "normand" et certains montrent la voie et donne de la voix!
Continuez ainsi Monsieur Beauvais...
Rédigé par : Philippe CLERIS | 05 août 2009 à 09:26