J'ai parlé des problématiques (douloureuses au plan financier) posées aux Régions Aquitaine et Poitou-Charentes dans le financement de la LGV (Ligne Grande Vitesse) Sud Atlantique en me demandant quand en Basse-Normandie nous en arriverons à de telles perspectives.
Je crois que les choses avancent à en croire le courrier de D. BUSSEREAU que je viens de recevoir et qui m'annonce qu'il confirme la mission confiée à J-P DUPORT, conseiller d'Etat en faisant référence aux annonces du Président de la République (le TGV pour le Havre !) et aux positions prises par la conférence des éxécutifs de Basse-Normandie que j'ai réunie il y a peu début juillet.
Celle-ci affirmait la nécessité de travailler à un projet "normand ". Mon souci était en effet que les projets présentés par D. BUSSEREAU début Avril (très favorables pour CAEN et CHERBOURG) soient garantis et qu'en même temps une desserte TGV soit assurée dans les mêmes conditions pour Le Havre et pour Caen. Il reste maintenant à rentrer dans le détail : le détail des études techniques, à réaliser par RFF, mais aussi le détail des financements qui vont être aussi douloureux pour nous en Basse-Normandie.
Cette perspective va dans le sens des indications que j'ai données à la suite de l'adoption du Plan Rail 2020 fin juin. La priorité n° 1 de la Région est le ferroviaire. Trop de retard dans la stratégie régionale avant 2004 ! En second lieu, je redirai au Préfet de région que les travaux routiers qui restent à financer (encore un autre retard des majorités passées) ne peuvent constituer pour la Région Basse-Normandie un obstacle à ses engagements financiers futurs pour le ferroviaire.
Je crois que c'est clair
Cette annonce, relayé dans la presse (paris normandie du 07/08) d'un débat public dès 2011 sur la liaison LGV Normandie semble être un grand pas pour l'aménagement régional.
Cependant, les territoires ne semblent pas être tous renseignés de la même manière (référence à l'absence de courrier reçu par le Président Le Vern) mais également par la non prise en compte des territoires traversés par cette future ligne (L'agglo des Portes de l'Eure, par exemple).
Bien que très favorable à ce projet de développement du territoire, il n'en reste pas moins qu'il faudra être vigilant sur le fait que ce développement soit durable (respectueux de l'environnement et des habitants qui n'auront aucun intérêt à voir passer ce train!). Car l'action dans la précipitation Sarkozienne n'est pas toujours très efficace!
Rédigé par : David VEDIE | 07 août 2009 à 12:10
Bravo à vous Monsieur Beauvais ainsi qu'à toute votre équipe pour cette exemplaire mobilisation normande! Un grand merci aussi à Philippe Duron pour son soutien essentiel à cette démarche : avec une vision commune partagée et une volonté claire d'aboutir on obtient des résultats!
Et il est urgent d'agir car notre région trop longtemps divisée est placée devant un avenir inquiétant:
Grand ouest parisien ou Grand ouest breton en tant que périphérie dominée par les grandes attractivités métropolitaines de Paris, Lille, Rennes- Nantes? Banlieue de la banlieue du Grand Paris? Ou pire encore, confirmation de façon définitive les choix désastreux des années 1960- 1970: une Haute Normandie pour que le Val de Seine et son estuaire soient plus que jamais l'annexe industrielle et polluée de la région parisienne avec pour conséquence une Basse Normandie mise à l'écart ou servant de basse cour coquette et agréable à la récréation des franciliens...
On peut faire autre chose:
Normandie, premier potentiel industriel et maritime de France, porte océane et portuaire de l'Europe, première destination culturelle de France hors Paris au sein du premier pays touristique du monde, Normandie à l'international vers les mondes nordiques, anglo-saxon et méditerrannéen en combinant les réseaux arc Manche et arc Atlantique...
Face à un espace normand affaibli par une triple division (l'inutile division en deux collectivités régionales; la menace d'une dislocation entre une Normandie riche et urbaine du littoral et de l'Estuaire et une Normandie de l'intérieur rurale et des petites villes en déclin et division métropolitaine au sommet...) il faut plus que jamais une "union sacrée normande" pour stopper le déclin (reprendre en main le pilotage territorial et stratégique du potentiel économique normand) et mettre en oeuvre un vrai aménagement régional du territoire, un projet d'ailleurs cher au grand géographe Armand Frémont qui nous aura bien ouvert nos yeux à tous récemment sur tous ces grands dossiers qui mériteraient désormais de faire l'objet d'une vraie présentation publique pour que nos concitoyens habitant en Normandie aient enfin conscience que c'est en ce moment que se joue l'avenir même de notre région!
Rédigé par : Philippe CLERIS | 08 août 2009 à 09:21