Je suis passé hier quelques minutes apporter mon soutien aux personnes (je ne sais comment qualifier leur statut aujourd 'hui ! ) qui continuent à se mobiliser pour attirer l'attention du public et des "autorités" sur leur situation et celle de l'entreprise Plysorol.
Devant l'entrée de l'usine un grand feu accueille ceux qui veulent apporter leur soutien. Une protection de fortune contre la pluie (et il pleuvait hier ! ) et le froid a été installée près du feu. L'accès au site est libre (on ne parle donc pas de blocus ! ) et des équipes de volontaires se relèvent pour maintenir jour et nuit une présence.
Cette lutte est digne et belle. Depuis la décision du tribunal de commerce confiant la reprise à M. Bitar, il ne se passe tout simplement rien ! Pas d'interlocuteur pour répondre aux questions des personnels ! Des courriers arrivent chez les uns et chez les autres annonçant une proposition de FNE ou une annonce de reprise dans la nouvelle activité... qui ne fonctionne pas !
Ceci est indigne ! Cette affaire est un vrai drame qui se déroule sous les yeux de responsables politiques, économiques, ou autres, qui semblent ne pas s'en soucier. Le Maire de Lisieux n'est pas venu les rencontrer pour au moins apporter un message de solidarité. On sent désormais de la gêne dans le comportement de certains ! Clotilde Valter, Conseillère générale PS et Laurent Sodini, Conseiller régional PS, sont eux inlassablement présents.
Ce drame industriel n'est pas assez pris en compte par les responsables politiques. Il est un symbole déchirant de l'évolution de notre économie mondialisée. Il est à Lisieux l'illustration de la question sociale qui marque notre époque sur tous les territoires ; "sociale" car la seule question qui vaille est de redonner des moyens financiers par le travail et non par l'assistance à des dizaines de personnes peu qualifiées et peu mobiles. Or à Lisieux comme ailleurs il n'y a plus de réponse économique, par l'industrie et par le travail, c'est-à-dire par la dignité.
Lors de notre entretrien avec le Ministre Estrosi, à Paris, il y a quelques semaines j'avais demandé à ce que nous puissions tous (élus et services de l'Etat) rencontrer le repreneur M. Bitar qui n'était pas encore venu sur le site ! Ce sera chose faite, apparemment, mercredi matin prochain. J'y serai bien entendu.
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