Laurent Beauvais - Le blog

Identité normande : et si les léopards rejoignaient le logo ? Une idée à débattre

Avec Yannick SOUBIEN lors  des olympiades des métiers nous avons rencontré l'équipe des 40 jeunes qui représentait la Basse-Normandie. Ils avaient des drapeaux avec les deux léopards identificateurs de la Normandie, mais aussi avec le logo de la Région Basse-Normandie...
Et si nous fusionnons les deux nous ont-ils dit ?

La tradition et le présent pour mieux signifier le futur...
On doit bien ça à ces jeunes prometteurs, je vais étudier la question et solliciter les avis de ceux qui, comme moi, sont sensibles à ces questions d'identité régionale.

 

L'idée est simple : rajouter les léopards sur le logo actuel où les couleurs rouge et jaune manquent manifestement.

Prix d'Amérique : cocorico normand

la victoire de READY CASH vient couronner un driver manchois (Franck NIVARD) et un entraîneur ornais (Thierry DUVALDESTIN) ! Bravo à eux, ils honorent notre région "équine".
Comme chaque année ou presque la Normandie triomphe lors de ce grand évènement. Les Jeux Equestres Mondiaux de 2014 seront l'occasion de montrer que la Normandie est un territoire qui sait valoriser ses atouts. En voilà un, notamment dans l'Orne.

Le projet du Pin au Haras (structure de gouvernance nouvelle pour sauver les lieux et  leur vocation) doit maintenant avancer vite pour mettre l'Orne à la hauteur de la Manche et du Calvados.

A Evreux pour soutenir le projet de LGV Normande et le Grand Paris

Invité par Jean Louis DESTANS, Président du Conseil Général de l'Eure, j'ai participé à une nouvelle réunion publique destinée à sensibiliser et mobiliser autour du projet de LGV Normande.
Avec Alain LE VERN, Président de la Région Haute-Normandie et laurent FABIUS, Président de l'agglomération de Rouen, j'ai pu présenter les enjeux de ce projet pour la Basse-Normandie. J'ai annoncé que CAEN, pourrait être le lieu d'une réunion intérrégionale de ce type en septembre prochain juste avant le lancement du Débat Public.

Antoine RUFENACH, ancien Maire du Havre et Jean-Pierre DUPORT, Président du comité de pilotage du projet, participaient également au débat.

 

L'Eure et la LGV

Ligne à Grande Vitesse Paris Normandie : la mobilisation bas-normande continue

J'ai de nouveau réuni la conférence des exécutifs bas-normands pour faire le point sur le dossier de la LGV. En février nous aurons enfin des indications financières sur ce projet dont je saisis bien l'opportunité "historique" mais dont les conditions de réalisation dépendront des moyens que l'Etat acceptera d'apporter. On en reparlera vite je pense.

Nous avons décidé d'organiser à Caen en septembre prochain un grand colloque (à l'image de celui organisé au Havre il y a un an) pour préparer l'intervention citoyenne qui très vite relayera le travail des élus. Car le débat public devrait commencer en octobre 2011 et je souhaite que les territoires bas-normands y participent intensément.

 

Identité normande : vrai ou faux sujet ?

L'année 2011 étant l'occasion de fêter le 1100ème anniversaire du traité de St-Clair-sur-Epte fondant l'assise territoriale du duché de Normandie, la question d'une identité normande (à retrouver ou à créer ? ) est posée dans certains médias ou évoquée par certains élus.
Lors de l'assemblée plénière du Conseil régional de Basse-Normandie de décembre dernier, j'ai posé la question de savoir si notre identité de "bas-normands" nous paraissait comprise et acceptée ou insuffisante et à parfaire, dans sa vocation à porter une stratégie de développement.
Je veux rester prudent. La question de l'identité peut être nauséabonde en ces temps de crise. Le Président Sarkozy a voulu l'utiliser à des fins électorales concernant le débat malsain lancé sur "l'identité nationale". Je ne veux donc pas faire de fausse manoeuvre en posant la question de l'identité normande. Car même transposée à l'échelle territoriale la question identitaire, on l'a vu dans le passé, peut dérapper et conduire au pire.
Mais je tente néanmoins de lancer la réflexion car la question du développement territorial est aussi posée. Des sujets "normands" sont sur la table comme le ferrovaire, l'université, le tourisme, les aéroports, les ports ou la culture. Partisan d'une réunification qui butte encore et toujours sur des intérêts territoriaux divergents des deux côtés, je me dis que néanmoins la résolution de ces sujets peut apporter une vraie dynamique pour engager un nouveau mode de développement. Car il faut éviter la marginalisation concomitante des deux Normandie.

J'ai été brocardé quand j'ai dit qu'il nous fallait travailler "à la bretonne". Je le pense sincèrement et les faits montrent que les bretons s'en sortent mieux que nous (bas et hauts-normands) dans cette traversée de crise par un mode de mobilisation collectif basé sur le consensus et le rassemblement territorial "identifié".  
J'ai baptisé le travail de prospective en cours en Basse-Normandie "Normandie 2020" pour cette raison. je suis persuadé qu'une dynamique de projets normands peut être un "moteur" de croissance durable pour les territoires normands.
La question est donc pour moi de trouver le chemin, démocratique et républicain, pour faire avancer cette identité normande au mieux de l'intérêt général et non des intérêts particuliers.

La réunification normande au menu de l'Université populaire du goût d'Argentan

J'ai participé à la soirée organise par Michel ONFRAY et l'Université populaire du goût d'Argentan, consacrée à la Normandie.
Michel ONFRAY est d'abord intervenu en parlant de la "Normandité" développée par Léopold Sédar SENGHOR à partir d'un texte écrit à Dakar en janvier 1983.
Ensuite il a animé un débat entre l'historien Philippe CLERIS (collectif Bienvenue en Normandie)  et Didier PATTE,  Président du Mouvement Normand. Deux visions différentes d'une même nécessité : unifier enfin ce territoire pour construire un avenir meilleur.

Je suis intervenu pour présenter ma vision pragmatique et raisonnée de la Normandie. Je parle de "Normandie par la preuve" en citant les projets sur lesquels je travaille avec les hauts-normands, parfois dans des conditions difficiles : le ferroviaire avec le Grand Paris, les questions universitaires avec le pôle normand en cours d'élaboration (PRES), les affaires portuaires et aéroportuaires ou bien encore la culture et le tourisme.
Car j'ai conscience de la réunification de la Normandie est une belle idée mais que sa réalisation relève d'une douloureuse alchimie tant les intérêts de part et d'autre, depuis toujours, sont inégalement appréciés.

En fin de soirée, mon ami Roger JOUADE, élu argentanais, grand amoureux de la... Bretagne nous a invités pour sourire et conclure, à chanter "j'irai revoir ma Normandie". Ce que nous fîmes, depuis la tribune, Michel ONFRAY et moi-même.

LGV : quelle vitesse, quels services et quel coût pour la Région Basse-Normandie ?

Un nouveau comité de pilotage de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie s'est tenu ce jour à Paris sous la Présidence de Jean-Louis DUPORT et en présence de très nombreux élus des 3 Régions concernées.
Bien entendu j'y assistais .
Confirmation a été donnée du lancement des études sur plusieurs options dont celle qui nous mobilise plus particulièrement, c'est-à-dire la liaison Cherbourg-Paris en 2h15.

J'ai rappelé que parmi les "fonctionnalités" que nous recherchions à développer avec ce projet figurait notamment  la liaison Caen-Rouen en moins d'une heure qui permettait de mettre en meilleure relation les 3 grandes agglomérations de Normandie : Caen, Rouen, Le Havre  C'est là toute la dimension "normande" du sujet ! Ces options définissent des choix de vitesse (200, 250 ou 300 km/h) associés à des services. Ainsi la plus ou moins grande vitesse à rejoindre Caen peut déterminer des services plus ou moins étendus sur le reste du territoire (Cherbourg, Granville, Alençon, Rouen).

J'ai aussi demandé confirmation que ces études seront assorties d'indications de coût pour préparer le débat public qui devrait intervenir en octobre 2011. Ce point est important car beaucoup de citoyens, "mis en appétit" par nos débats et par le volontarisme affiché par la Région et les autres collectivités, n'ont pas encore pris conscience du coût du projet qui sera gigantesque (entre 7 ou 9 millards d'euros) et des capacités qu'auront (ou pas) les collectivités à venir aider (c'est un faible mot ! ) l'Etat à prendre en charge ce projet d'intérêt national.

J'envisage ainsi  de faire réaliser une étude d'ingénierie financière pour ce qui concerne la seule problématique bas-normande.

La prochaine réunion a été fixée au 15 décembre. Nous y examinerons la prise en charge financière du coût du débat public (3 milloins d'euros environ), eh oui !

 

Déjeuner chez le Préfet de région avec Mme BACHELOT

A l'occasion de sa visite à Caen pour annoncer la reconstruction du CHU, j'ai rencontré Mme Bachelot, aussi Ministre chargé des sports, chez le Préfet de région pour parler des Jeux Equestres de 2014.

Je lui ai présenté la création du groupement d'intérêt public (GIP) qui va être l'outil collectif (collectivités territoriales, Etat, professionnels et Fédération Française) destiné à préparer l'organisation de ce grand rendez-vous sportif international en Normandie.
J'ai particulièrement insisté sur la mobilisation engagée de tous les partenaires et sur le projet territorial que nous portions dans le cadre de cet évènement mais aussi pour après son déroulement.

Avant le départ d'une forte délégation au Kentucky, où se déroulent les jeux de 2010, nous sommes convenus de nous revoir afin d'en tirer les conclusions les plus instructives pour 2014 .

Normandie nucléaire et Normandie durable !

Le rapport "Roussely" rendu au Président de la République, à propos de la politique nucléaire française et dont une version "courte" a été commentée par la presse récemment, traite de la construction de l'EPR à Flamanville (Manche), du stockage des déchets à la Hague (Manche), mais aussi du projet d'un nouvel EPR à Penly (Seine-Maritime).

La Normandie nucléaire est donc mise en avant dans la problématique, à mon sens bien peu transparente, de la politique nucléaire française.

La construction de l'EPR à Flamanville prend du retard et augmente en coût (près de 5 milliards d'euros contre 3 initialement prévus ! ) mais on s'interroge aussi sur la sûreté de cette centrale(cf. les rapports de l'Autorité de Sureté Nationale). La question peut également être posée de la nécessité de construire une nouvelle tranche à Penly. Le débat public est en cours, mais que va apporter ce nouvel EPR ? Enfin le stockage des déchets à vie longue à la Hague reste problématique tant que la France (contrairement à la Suède) n'aura réussi à gérer la question des sites pour un  stokage profond.

Les opposants au nucléaire, je n'en suis pas, tirent profit de ces difficultées et de ces zones d'ombre de la politique nationale (toujours pas de débat public au parlement ! ) pour renforcer leur problématique.
Jamais dans le passé nous n'avons eu en région de vraies réflexions sur la territorialisation de ces investissements dont l'intérêt et la signification dépassent et de loin, les problématiques régionales. Pourtant les responsables politiques normands passés ne me semblent pas avoir su "négocier" les contreparties de ces infrastructures qui posent tant de questions aujourd'hui (et je ne parle pas de la sinistre gestion de la ligne THT).

Retard en matière routière, retard en matière ferroviaire, pas de politique industrielle pour relever le vieux modèle hérité des années cinquante (celles de la décentralisation économique du début des trente glorieuses) ni de politique maritime comme on peut le regretter à l'heure dela mobilisation  sur le "Grand Paris".
Les gouvernements, de droite comme de gauche, n'ont pas noué avec la Normandie (certes divisée) comme avec la Bretagne (bien unie, elle) des politiques de développement qui "accompagnent" l'arrivée du nucléaire, à défaut de le faire accepter.
Le meilleur exemple est par exemple l'électification encore très incomplète du réseau ferroviaire.

Demain, si l'on veut donner à la Normandie un vrai projet pour son développement durable, il faut mettre à plat cette question et gérer les perspectives. Je pense en matière nucléaire qu'il ne faut plus en "rajouter" et plutôt gérer la stabilité, voire le repli à échéance de 50 ans, et construire par exemple dans cette belle région nucléarisée un plan exemplaire et normand de développement des énergies renouvelables.

Nous devons aussi valoriser en les diversifiant nos compétences scientifiques techniques et industrielles pour anticiper ces évolutions et préparer une contribution à une nouvelle politique énergétique française. La création du pôle normand des sciences physiques nucléaires va dans ce sens.

Le Président du CNRS en visite à CAEN

Alain FUCHS, Président du CNRS, était en visite à Caen aujourd'hui, plus précisément à GANIL, où il a rencontré les responsables de la recherche en région.
J'ai pu avoir un échange avec lui à propos de quelques dossiers importants qui concernent le CNRS : l'équipement Spiral 2 au Ganil, le devenir du GIP Cycéron, l'hadronthérapie avec Archade, mais aussi les projets de recherche qui pourraient être présentés pour mobiliser ce qu'on appelle "le grand emprunt".

Nous avons aussi parlé du PRES Normand auquel semble tenir le CNRS. Les responsables des trois universités et des deux écoles d'ingénieur normandes étaient présents.
La recherche et l'innovation sont une priorité marquée en Basse-Normandie depuis 2004. En ces temps de rigueur nationale mais aussi de compétition accrue, y compris en matière scientifique  il était important que le Président du CNRS sache que la région est mobilisée sur ce domaine fondamental pour son devenir.