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14 décembre 2008

Commentaires

p.bouvier

bonjour,

Mr Beauvais, je peux vous rejoindre sur la manoeuvre politicienne de Mr Sarkozy. La polique et ses acteurs qui rendent de plus en plus aigris les citoyens!!
A ce jour, un audit en 2008 a été réalisé. L'objectif de celui-ci était de vérifier ou d'infirmer l'hypothèse selon laquelle une grande région normande sera plus forte que les deux régions actuelles.
L'audit répond à cette hypothèse favorablement.
Les décideurs politiques connaissent donc les avantages et les inconvénients de la réunification.
Le débat de la réunification ne doit pas être l'otage d'enjeux politiciens ou de stratégies électorales.
Que veulent réllement les bas et hauts normands ?
Il est évident que c'est facile, pour moi, d'écrire ces quelque lignes, cette réunification englobe des enjeux autres (économiques, sociaux...) que des enjeux politiciens, je l'espère.
Cordialement,
Patricia Bouvier

Thierry - Saint-Lô

Bonjour Mr Beauvais

Je viens de lire votre texte et je trouve que cela sent très nettement la justification... Il faut dire que vous avez pas mal déçu ces derniers temps sur le dossier de la Réunification. Vous présentant depuis toujours comme réunificateur convaincu, vous aviez suscité un grand espoir parmi ses partisans. L'épisode Sarkozy a secoué tout le monde, et fait dire pas mal de bêtises, mais votre réaction à ce moment et votre proximité avec Alain Le Vern ont été mal perçus. Mr Le Vern apparait comme celui qui bloque tout, et vous cherchez maintenant à rassurer vos troupes. Malheureusement les nombreuses étapes que vous préconisez risque fort d'impatienter les partisans de la Réunification...

D'autre part, que le président de la République parle des collectivités n'a rien de choquant, c'est son droit. Certains voient dans son intervention une intrusion dans le dossier : il n'impose rien, il propose. La Réunification de la Normandie n'est qu'un exemple, parmi les plus logiques.

Deux points importants : par pitié épargnez nous le référendum, qui est un outil casse-gueule à manier avec beaucoup de précautions. La participation risque d'être faible, et le résultat n'est pas garanti, malgré les sondages. Si c'est négatif, on en a pour 30 ans de division supplémentaire (voyez le Québec en 95). La logique "participative" de la gauche socialiste doit aussi trouver ses limites...

Deuxième point : je ne comprends pas cette logique qui consiste à attendre le projet de l'Etat et vouloir réunifier après. C'est un argument d'adversaire (attendre, attendre...) et c'est une erreur magistrale : il faut réunifier d'abord pour imposer ensuite nos volontés! Si l'Etat se réorganise en région, qui imposera ses directives, les régions fortes ou les régions faibles?? Ne soyons pas naïfs, nos deux petites régions ont du mal à retenir les centres de décision, croyez vous que nous serons retenus quand il s'agira d'implanter des directions interrégionales, comme ça existe déjà dans certaines administrations??

Je vous remercie de m'avoir lu.

Thierry - Saint-Lô

Collectif

Nous partageons cette analyse à un détail près qui a son importance:

La Réunification de la Normandie est DESORMAIS une URGENCE précisément parce que la division a fait de cette région, une région sans tête qui sera de plus en plus agie de l'extérieur!

On pourrait nous dire que ce dossier attend sa résolution depuis 1972 et que le coup de gueule courageux d'un homme de gauche, Gustave HEON, président du Conseil Général de l'Eure qui s'était opposé avec vigueur contre la partition définitive de la Normandie en deux Etablissements Publics Régionaux... peut encore attendre longtemps sa réponse!


Mais quand on sait pourquoi il y a un blocage normand depuis 40 ans, quand on sait comment la question a été évoquée, débattue, étudiée puis "déminée" sinon enterrée à l'aide de commissions, rapports, études pour toujours renvoyer la solution... après les élections, on se dit, avec un peu de colère il est vrai, que l'on a très bien fait de ne pas confier la rédaction du code de la route... aux automobilistes!

Depuis 1972, tout est sur la table: les problèmes (par exemple la capitale) et les solutions (dès 1972, Jean-François Gravier proposait une capitale en réseau entre Caen, Rouen et le Havre en distribuant les compétences en fonction du profil de chaque ville). Dès 1974, on a parlé de faire de la coopération interrégionale pour préparer la fusion normande: faites l'histoire édifiante de cette question et vous verrez que tout a été dit ou proposé il y a près de 40 ans...

Dire aujourd'hui que cette question n'intéresse pas les habitants de la Normandie est irresponsable et cela devient de plus en plus faux: quand on fait la pédagogie citoyenne de cette question, généralement, nos interlocuteurs sont souvent effarés... et navrés!

Mais surtout, ce qui nous afflige, c'est de voir, à droite mais aussi à gauche (vous l'avez justement noté) des élus faire preuve de mauvaise volonté sur ce sujet alors que le bilan de près de 40 années de division régionale normande commence enfin à faire l'objet du débat public:

d'après l'économiste Jean Lévesque la division nous aurait coûté près de 7 années pleines de croissance du PIB et d'emplois. La division nous a handicapé lourdement pour la montée en gamme de l'économie régionale: le manque de rayonnement métropolitain normand devient alarmant. A cause de la division, nous avons loupé pratiquement toutes les opportunités des décentralisations administratives et économiques des années 1980-1990 et l'équipement des territoires normands a pris du retard. A cause de la division, les politiques publiques peinent à se déployer sur les territoires de la vraie Normandie et les rapports de force et de négociation avec l'Etat (CPER) nous ont été trop longtemps défavorables...

Philippe DURON, le maire de Caen nous a confirmé un chiffre édifiant: 4000 jeunes diplômés quittent la Basse Normandie chaque année!

Mais la menace de faire de nos deux demi-régions normandes un angle mort dans le grand ouest parisien... ou breton se précise:

le 19 février 2009, l'urbaniste Antoine Grumbach va déposer son projet de mégalopole parisienne étendue à la Basse Seine normande, jusqu'au Havre, dans le cadre des réflexions sur le "Grand Paris": pas un mot sur la Normandie dans ce projet manifestement conçu à Paris... pour Paris

Qui aura l'autorité politique suffisante dans nos deux petites régions actuelles pour s'opposer efficacement à ce projet?

Nous sommes des citoyens normands, républicains et attachés aux idées de progrès: la réunification normande est une idée de gauche car il s'agit de transformer les réalités institutionnelles pour améliorer le bien être de la majorité des gens!

Mais les professionnels de la division régionale normande prennent depuis trop longtemps en otage la solution du problème:

Il est assez navrant d'observer qu'il a fallu attendre les propos de Nicolas Sarkozy pour que l'on ouvre, après tant d'autres, une nouvelle fenêtre d'opportunité pour enfin trouver une solution...

On parle d'un référendum pour le 6 juin prochain: si tel était le cas, nous espérons que le Parti socialiste appellera à voter OUI et que les élus responsables sauront faire la différence entre politique politicienne et... politique!

La société civile normande a assez attendu et en a désormais ras le bol!

Yuca de Taillefer

Merci de votre volonté affichée d'oeuvrer pour une seule Normandie, d'oeuvrer pour vos administrés et de nous faire profiter de votre expérience.

1/Mais pensez-vous que poser des "ultimatums" à l'actuelle majorité de France sur les modalités de relations gouvernement-régions est une bonne pratique pour la reconquête d'une place économique et sociale plus enviable pour la Normandie ? (au delà des exigences démocratiques de distinctions entre clivages).

2/Ne pensez vous pas que nous avons plutôt intérêt à accélerer le processus de réunification aujourd'hui, avec toutes les forces vives de Normandie et toutes les bonnes volonté, vu le contexte plutot favorable actuelle, afin de ne pas rester au bord de la route d'une Europe des régions qui se construit ?

3/L'objectif ne pourrait-il être au final de rejoindre des régions d'Allemagne ou d'Espagne, régions fortes et prennant en main leur destin plutôt d'être dans un mode toujours trop centralisé, opaque, et négligente pour ses régions et terroirs ?

Merci à vous de partagez vos réflexions sur ces questions et de dire quelles perspectives d'avenir vous voyez pour des demi-Normandies, une seule Normandie ou une Normandie écartelée entre grandes régions voisines.

Merci d'avoir fait honneur à la Normandie au salon nautique de Paris.
Bien à vous,
Yuca de Taillefer.

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Conseil Régional Basse Normandie

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