Laurent Beauvais - Le blog

Encore de l'économie !!!!

Oui j'en abuse !
Je pense pourtant que ce sera la question essentielle dans les choix politiques que nous devrons faire en 2012. Ce n'est  pas le sujet le plus médiatique pour fixer l'attention des citoyens désabusés par la politique. Mais nous devrons choisir comme Président ou Présidente celui ou celle qui portera les choix les meilleurs pour sortir notre petit pays de sa désespérante léthargie  économique.
Si je suis persuadé que le Président SARKOZY est disqualifié, je ne plaide pas pour autant pour "DSK" ! Trop facile !
Il faut que la gauche fasse des efforts et que demain celui ou celle qui changera les choses en France soit porteur d'une doctrine de politique économique qui tranche avec celle en cours qui creuse les déficits, ne combat pas le chômage et accroît les inégalités.
J'ai eu comme professeur d'économie il ya quelques années Jean-Hervé LORENZI. Il est président du "Cercle des Economistes" et vient d'intervenir devant les Présidents de Région lors du Congrès de l'ARF. Je saisis sur Daily motion une autre intervention de sa part que je trouve intéressante sans être encore aussi radicale que je le souhaiterais. [Jean Hervé Lorenzi]

Mais il y a aussi les "économistes atterrés" qui m'intéressent beaucoup et que je conseille d'écouter ou de lire. [Economistes atterrés]

Le rôle économique des Régions

Lors de la dernière assemblée plénière du Conseil Régional de Basse-Normandie, j'ai essayé, dans mon propos introductif sur le budget pour 2011, de dire en quoi je pensais que la politique économique nationale ne constituait pas un élément positif pour développer un nouveau modèle de croissance et combattre les inégalités. J'ai voulu par là même indiquer que les Régions pouvaient dans leurs choix mettre en oeuvre d'autres options pour combattre "la crise" ou plus exactement la "mutation" de notre économie, même mondialisée. [Débat sur le budget 2011]

La doctrine  économique dominante  en France mais aussi largement en Europe, condamne l'émergence d'un modèle de développement nouveau qui réponde à la fois aux défis de l'excessive financiarisation de l'économie, de son inadéquation avec la prise en charge de l'évolution climatique et bien entendu de l'envol des inégalités sociales.
Mes idées en la matière sont d'inspiration " keynésienne" et je dénonce, comme Michel ROCARD dans son dernier livre "si ça vous amuse" (chapitre XXX), l'emprise doctrinale de Milton FREIDMAN, prix nobel d'économie en 1976, devenu le pape des économistes et politiciens dits "libéraux". Il faut restaurer l'idée que la puissance publique peut jouer un rôle positif dans la "régulation" de l'économie ; régulation mondiale en ce début de XXI siècle évidemment, régulation européeenne bien entendu et donc aussi régulation nationale.
C'est pourquoi je pense qu'il faut aussi parier sur la décentralisation et donc sur un rôle économique renforcé des Régions qui  peuvent aussi agir dans cette régulation par leurs investissements et leurs politiques de développement territorial.
J'ai retrouvé dans un article du Monde daté du 25 février 2010, un intéressant article d'un économiste, Nicolas BOUZOU, qui développe cette idée. [Nicolas BOUZU]

Je voudrais que l'ARF milite cette conviction et je proposerais volontiers qu'une conférence nationale des politiques de développement des Régions se fasse sous l'égide de la Ministre Christine LAGARDE pour débattre et réfléchir sur la meilleure politique économique à mettre en oeuvre dans notre pays. [Conférence des régions]

Le Premier Ministre lundi 8 décembre à Mortain

Après la venue du Président de la République à Orbec, celle de François FILLON est annoncée à Mortain, pour lundi prochain.
La Basse-Normandie est bien honorée avec toutes ces visites.
Ce qui est intéressant avec ces opérations de communication politique est que les sujets retenus pour porter ces manifestations mettent toujours de près ou de loin la région au centre des problématiques. A Orbec il s'agissait des pôles de santé en milieu rural qui sont un axe fort de la politique de solidarité de la Région Basse-Normandie.
A Mortain on parlera de numérique et d'aménagement du territoire quelques jours après la signature avec Manche Numérique d'une convention avec la Région Basse-Normandie au terme de laquelle une subvention régionale de 13 millions d'euros est attribuée à l'agence du département de la Manche pour développer le très haut débit. Il sera aussi question de cette belle entreprise ACOME que la Région accompagne dans son développement et qui, en tant que coopérative, illustre l'intérêt régional de l'économie sociale et solidaire à l'issue du "mois" qui vient de lui être consacré.
Ce qui est aussi très intéressant est de voir comment ces hautes autorités nationales font des efforts pour ne pas saluer ces engagements significatifs du Conseil régional, 9 mois après les élections régionales, 4 mois avant les élections cantonales et 18 mois avant les présidentielles.
Mais il faut être beau joueur et je le suis.

C'est pourquoi je tiens à être présent à chaque fois que je le peux pour représenter de la façon la plus républicaine, le Conseil régional avec fierté, mais aussi avec un certain masochisme quand on voit le sort fait par ce gouvernement aux Régions dans la nouvelle loi sur les collectivités territoriales.
J'attends avec toujours autant d'intérêt la prochaine annonce d'une visite qui ne manquera pas de concerner cette fois-ci le département de l'Orne.   

Belle leçon d'économie politique avec Michel AGLIETTA et Lionel JOSPIN

A lire absolument pour ceux qui ne veulent pas se résigner à suivre les leçons d'austérité des politiques qui gouvernent l'Europe en crise : un papier de Michel AGLIETTA (économiste spécialiste des questions financières et de la régulaton) et de lionel JOSPIN (qu 'on ne présente pas). [http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/22/austerite-l-europe-a-contresens_1443384_3232.html]

Cette intervention publique et politique me paraît très opportune. On peut lire toutes les craintes qu'inspire cette furie de la réduction de la dépense publique dictée par l'orthodoxie libérale. "A contresens" tant au plan des politiques nationales qu'à celui de l'Europe.
L'économie a besoin de demande et d'offre en même temps pour  des perspectives nouvelles de croissance. Il faut accroître la rémunération du travail et non la diminuer tout en incitant à des investissements productifs et innovants. Il faut de nouveaux outils de régulation financière et de nouvelles règles du jeu pour encadrer les marchés. "Dans la situation actuelle, la croissance a besoin des politiques publiques de manière cruciale", lit-on !

Les collectivités locales doivent jouer un rôle à cet égard. Le gouvernement de la France au travers sa propre politique bride les Régions par exemple dans cette dynamique de croissance recherchée.
Article à  lire absolument aussi par ceux qui ne se résignent pas à croire que seul le retour au passé est possible à gauche pour moins d'inégalités sociales et plus de dynamisme économique et écologique.  

Le PS, les élections et la crise économique

Jacques GENEREUX, un économiste engagé à gauche (il fut au PS et est actuellement au Parti de gauche), publie un nouvel ouvrage consacré à la mondialisation et à la crise économique ("La grande régression " au Seuil) et donne une interview au Nouvels Obs pour en dire plus...
Comme son mentor Jean-Luc MELANCHON, il tape sur le PS (sport toujours très prisé à gauche et à droite) qu'il accuse de "social libéralisme" et (re)met en scène Lionel JOSPIN (sans citer DSK) comme héraut de cette ligne politique.
J'ai beaucoup lu Jacques GENEREUX, je lui trouve un vrai talent de pédagogue pour expliquer les causes de la crise actuelle de l'économie à travers les évolutions du capitalisme dans la mondialisation. Mais je ne vois en lui hélas aucune capacité politique à développer une alternative, sinon à proférer des références au passé d'une extrême pauvreté intellectelle (l' "Etat providence")  à mille lieux des réalités de ce début de XXI siècle. On ne reviendra jamais en arrière, jamais !
Ce sera là un vrai débat au sein de la gauche (et probablement aussi au sein du PS) pour les prochaines présidentielles.
Je compte sur d'autres économistes de gauche pour nous sortir de l'impasse dans laquelle Jacques GENEREUX et le Parti de gauche peuvent nous conduire.

Plysorol à Lisieux : rencontre avec le repreneur mercredi 17 novembre

Je suis passé hier quelques minutes apporter mon soutien aux personnes (je ne sais comment qualifier leur statut aujourd 'hui ! ) qui continuent à se mobiliser pour attirer l'attention du public et des "autorités" sur leur situation et celle de l'entreprise Plysorol.

Devant l'entrée de l'usine un grand feu accueille ceux qui veulent apporter leur soutien. Une protection de fortune contre la pluie (et il pleuvait hier ! ) et le froid a été installée près du feu. L'accès au site est libre (on ne parle donc pas de blocus ! ) et des équipes de volontaires se relèvent pour maintenir jour et nuit une présence.
Cette lutte est digne et belle. Depuis la décision du tribunal de commerce confiant la reprise à M. Bitar, il ne se passe tout simplement rien ! Pas d'interlocuteur pour répondre aux questions des personnels ! Des courriers arrivent chez les uns et chez les autres annonçant une proposition de FNE ou une annonce de reprise dans la nouvelle activité... qui ne fonctionne pas !

Ceci est indigne ! Cette affaire est un vrai drame qui se déroule sous les yeux de responsables politiques, économiques, ou autres, qui semblent ne pas s'en soucier. Le Maire de Lisieux n'est pas venu les rencontrer pour au moins apporter un message de solidarité. On sent désormais de la gêne dans le comportement de certains ! Clotilde Valter, Conseillère générale PS et Laurent Sodini, Conseiller régional PS, sont eux inlassablement présents.
Ce drame industriel n'est pas assez pris en compte par les responsables politiques. Il est un symbole déchirant de l'évolution de notre économie mondialisée. Il est à Lisieux l'illustration de la question sociale qui marque notre époque sur tous les territoires ; "sociale" car la seule question qui vaille est de redonner des moyens financiers par le travail et non par l'assistance à des dizaines de personnes peu qualifiées et peu mobiles. Or à Lisieux comme ailleurs il n'y a plus de réponse économique, par l'industrie et par le travail, c'est-à-dire  par la dignité.   
Lors de notre entretrien avec le Ministre Estrosi, à Paris, il y a quelques semaines j'avais demandé à ce que nous puissions tous (élus et services de l'Etat) rencontrer le repreneur M. Bitar qui n'était pas encore venu sur le site ! Ce sera chose faite, apparemment, mercredi matin prochain. J'y serai bien entendu.

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Deux belles leçons d'économie avec Réné PASSET et Bernard MARIS

Je conseille deux lectures aux étudiants en économie et aux élus engagés dans le développement économique, et aux autres...
le livre de René PASSET, une somme, sur la généalogie des doctrines économiques et la dénonciation de la régression libérale qui frappe notre époque et nous conduit à la catastrophe poltique et sociale si rien ne change.
"Les grandes représentations du monde et de l'économie à travers l'histoire", éditions LLL (les liens qui libérent).
[http://www.decitre.fr/livres/Les-grandes-representations-du-monde-et-de-l-economie-a-travers-l-histoire.aspx/9782918597087]

Celui de Bernard MARIS, qui est un bel essai, court, percutant et assez jubilatoire, sur "l'impasse définitive des lois et théories marxistes remarquables et impuissantes". On attend la suite, car pour envisager un au-delà au capitalisme il y a du travail !
"Marx, O Marx, pourquoi m'as tu abandonné ? ", éditions les Echappés.
[http://www.decitre.fr/livres/Marx-o-Marx-pourquoi-m-as-tu-abandonne.aspx/9782357660229]

La filière automobile en danger ? Alors il faut bouger vite en Basse-Normandie !

J'apprends que Mme Lagarde, Ministre de l'Economie, s'inquiéte de l'avenir de l'industrie automobile en France. Elle  vient d'écrire aux Préfets pour leur demander de mettre en oeuvre "toutes les mesures possibles" pour aider les constructeurs et les sous-traitants.
"Toutes les mesures possibles" ?  Comme l'Etat n'a plus beaucoup de moyens j'imagine que le même Etat va se tourner du côté des collectivités et plus particulièrement des Régions.

Je n'ai pas de nouvelles des Préfets de Basse-Normandie, alors j'anticipe et propose la tenue  d'une conférence sur l'avenir de la filière automobile en Basse-Normandie, sous l'égide de la Région et de l'Etat avec les entreprises et leurs structures d'action (pôles de compétitivité, asssociation ARIA, etc.), les collectivités territoriales concernées, le CESER (ex. CESR) et l'association CIDRE (regroupant les syndicats de salariés et partenaires de la Région).
Il faudra parler formation et innovation  c'est pourquoi la Région doit être en mesure de favoriser cette mobilisation dans une période de crise sociale aiguë et d'angoisse économique chez les citoyens.

 

Economie sociale (suite) et innovation

Je conseille la lecture du supplément du Monde consacré à l'économie sociale [http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/10/25/l-economie-sociale-laboratoire-de-la-lutte-contre-la-pauvrete_1430716_3234.html].

A propos de l'économie sociale et solidaire il est rappelé l'importance de l'innovation. Pas simplement l'innovation générale, mais aussi l'innovation sociale, pas simplement l'innovation qui vient du haut, mais aussi celle qui prend racine dans les réalités des bassins de vie.

Le mois de l'économie sociale et solidaire en Basse-Normandie

Je viens de lancer, à Argentan, sous le chapiteau de l'université du goût de Michel ONFRAY, avec le président de la CRES ( chambre régionale de l'économie sociale ) M. Alain CARTEL, le mois de l'économie sociale et solidaire .

Ce secteur très vaste et très diversfié comprend notamment les services à la personne. Avec le président CARTEL nous échangions sur les difficultés financières que rencontrent tout particulièrement les structures qui portent ces services.

Je prends connaissance d'un courrier de l'UNA (Union nationale de l'aide des soins et des services à domicile)  Assad du Calvados qui, par la plume de sa Présidente Mme GARGOL, m'alerte des conséquences néfastes pour les associations des décisions du gouvernement visant à réduire le champ des exonérations de charges sociales. Il s'agit du fameux combat contre les "niches sociales" lui-même engagé au nom de l'encore plus fameux  combat contre "la dette" !  Ces associations emploient dans le Calvados plus de 1000 salariés... Qui s'en soucie ?
Voilà du concret pour démarrer cette campagne de sensibilisation sur les enjeux de l'économie sociale et solidaire.

[http://www.cress-bn.org/affichage.php?id=251