Je ne sais pas si les uns et les autres ont saisi l'importance des enjeux liés à la politique économique menée par le gouvernement . C 'est d'elle que dépend la question de la croissance économique , du retour de la richesse et de la baisse du chômage ! C est d'elle que dépend le succès de la gauche .
Il y a en ce moment un double débat .
Le premier oppose ceux qui sont ou pas partisans de passer par une phase extrêmement perturbante qui est celle de l'austérité ou de la rigueur . Cette austérité est dictée par la question de l'endettement et notamment par la référence à ces 3% du déficit pubic à ne pas dépasser d'ici 2 ans en vertu des accords européeens. Cette austérité amène des choix qui politiquement sont difficiles à partager avec certains de nos partenaires politiques comme le Front de gauche ou EELV , voire à l 'intérieur du PS . Car ces choix amènent à réduire le champ et les moyens de nombreuses politiques publiques . Je pense que la doxa européenne sur ce sujet de l'endettement est à réexaminer . Après avoir voté OUI au traité européen ( TSCG ) la France , avec françois HOLLANDE , doit passer à l'offensive pour la croissance et l'emploi : politique industrielle et d'innovation , contrôle des banques et politique monétaire pro- active avec la BCE , régulation par le haut des politiques sociales européennes .
Mais il y a un deuxième débat,à gauche , à l'intérieur du premier ! Cette austérité , qui se traduit par des coupes budgétaires et des augmentations d'impôts , doit- elle se faire oui ou non en référence exclusive au "choc de compétivité " qui veut dire priorité aux entreprises ? Ainsi au nom de la compétitivité doit-on tout faire pour alléger les charges salariales et fiscales des entreprises ( reports sur la CSG ou la TVA ) ( politique de l'offre ) , ou bien au contraire ( politique de la demande ) doit- on garder du pouvoir d'achat et préserver les salaires pour que la demande des consommateurs continue à alimenter le moteur économique . Ce second débat , certes devant être explicité avec plus de nuances que je le fais à l'instant , oppose ceux qui restent inspirés des théories et pratiques keynésiennes et ceux qui regardent plus vers des schémas de pensées plus actualisés et donc plus critiques .
Je fais partie des seconds tout en refusant obstinément de me faire traiter de néo- liberal , car il est vrai que la droite est totalement orientée sur une "politique de l'offre ", privilégiant le monde de l'entreprise et critiquant les mesures actuelles présentées par le gouvernement dans le projet de budget 2013 . La récente actualité des "pigeons " ( ces jeunes créateurs entreprises qui ont fait reculer le gouvernement sur la politique fiscale ) amène il est vrai des troubles de ce point de vue .
Je continue à conseiller la lecture du journal Alternatives Economiques et notamment le dossier de ce mois ci " rigueur : l'overdose , le pari risqué de François HOLLANDE "
http://www.alternatives-economiques.fr/rigueur--l-overdose_fr_pub_1164.html
Vous n'êtes pas néo-liberal car vous
ne favorisez pas le dumping social et
environnemental comme le fait la droite !
Rédigé par : Evariste | 07 octobre 2012 à 19:39