Avec mes collègues Présidents et Présidentes de région j'ai consacré ma journée de mardi dernier à "visiter " le Gouvernement pour parler décentralisation . Quand je dis "visiter" c'est bien entendu une image . En fait nousn' avons rencontré que Pierre MOSCOVICI , Arnaud MONTEBOURG et Fleur PELLERIN , puis Marylise LEBRANCHU et Anne -Marie Escoffier .
Le Premier Ministre nous a reçus à Matignon avec chaleur et conviction : il y aura un "acte III " de la décentralisation qui traitera des questions économiques , de formation , d'innovation , d'enseignement supérieur , mais aussi des fonds européeens .
C'est la raison pour laquelle je ne me suis pas présenté aux élections législatives : après la victoire de François HOLLANDE , les régions vont connaître une nouvelle étape de leur courte existence . Je voulais en être . Je sais que l'on ne peut pas sérieusement présider un exécutif en étant parlementaire . J'ai donc choisi . Mais je n'aurais peut être pas été élu sur la circonscription de Flers Argentan !
Bonjour,
Tout à fait d'accord sur la difficulté 2 mandats (exécutif et parlementaire)simultanément. A quand l'application sans attendre une loi du non-cumul ?
Amicalement,
Pierre
Rédigé par : Pierre | 20 juillet 2012 à 18:53
Bonjour,
Si vous me le permettez je souhaiterais vous faire de deux remarques qui n'ont rien avoir avec ce billet.
Je suis salarié agricole sur une exploitation polyculture élevage laitière. je suis le seul salarié. Comment allez vous m'expliquer que la suppression des heures sup défiscalisées ne va pas me faire perdre du pouvoir d'achat? je ne prends la place de personne. Je ferai de toute façon ces heures sup. Dans le projet de François Hollande, les petites entreprises ne devaient pas être concernées et finalement elle le sont et c'est domageable pour mon porte monnaie. Merci à Monsieur Hollande...
Je dois reprendre cette expploitation au printemps prochain. Il y a un quota laitier assez important mais la surface de vente ne sera que de 15 hectares. Le prix des céréales flambe pour atteindre des prix historiquement haut. Les céraliers, dont le temps de travail annuel n'a rien à voir avec celui des éleveurs, vont s'en mettre plein les poches puisqu'il toucheront quand même les primes pac (DPU).
Par contre les éleveurs achèteront leur aliment à des prix historiquement haut, du jamais vu. La sécheresse aux Etats Unis n'arrangeant rien le soja a presque doublé pour atteindre presua 600€ la tonne!!!
La future réforme de la PAC, si elle s'applique comme annoncée, prévoit que les primes PAC soient simplifiées donc égales pour tout le monde. Je traduis: cela signifie que le céréalier qui a des DPU plus faibles (mais dont il n'a absolument pas besoins au vu des prix de vente) les verra augmenter tandis que les éleveurs qui ont beaucoup de surface d'herbe et peu de surface de vente qui ont aujourd'hui des DPU plus élevées ( souvent du a l'ADL= aide laitière) les verront baissées.
Sur une exploitation comme la mienne (future) c'est une perte de 17000€ alors que je vais payer l'aliment hors de prix. A cela s'ajoute un prix du lait que l'on annonce en baisse.
De plus cela fait monter le prix de la terre agricole car les céréaliers peuvent tout se permettre.Comment maintenir de l'élevage et des pâtures dans le perche qui est courtisé par les beaucerons (et même les percherons...)
Je ne suis pas sûr d'avoir été clair mais si vous le souhaité je peux l'en explique de vive voix. Monsieur Dufour doit bien connaitre ce problème et j'espère que la gauche saura faire entendre ce problème à Bruxelles.
Je suis pourtant de droite mais scandalisé par cette situation
cordialement
Rédigé par : fred61 | 20 juillet 2012 à 23:10
La région c'est un beau projet politique d'avenir qui va de pair avec l'approfondissement de la démocratie représentative (le dialogue entre élus et citoyens des forces vives régionales sur les territoires) qui nécessite une réforme du statut de l'élu: rémunération, formation, et non-cumul des mandats.
Sur ce dernier point, le non-cumul entre un mandat local et un mandat national permettra l'émergence d'une vraie classe politique régionale...
Reste encore un élément important sinon décisif pour que la France soit pleinement la symphonie des talents et des potentiels de ses régions: que nous ayons enfin de vraies régions (compétences et finances) sur de vrais territoires (la géo-histoire avec son potentiel économique social culturel ou identitaire, les réseaux de villes...)
Rédigé par : Philippe Cléris | 28 juillet 2012 à 01:25