Très bonne analyse d'Yves MORVAN dans un édito de Ouest France aujourd'hui. Il écrit ce que je ne cesse de répeter depuis longtemps à propos de la taille des régions et de leurs pouvoirs . La réunification de la Normandie ne pourra se concevoir que dans un cadre de décentralisation renforcée ( " un acte III " ) mais aussi sur la base du régime électoral autre que celui que le gouvernement a fait voter l'an dernier .
J'attends beaucoup de la victoire de François HOLLANDE pour changer tout celà .
D'accord avec votre analyse pour avoir vu aussi la tribune d'Yves Morvan dans Ouest-France.
Sauf que l'analyse d'Yves Morvan, tout en reconnaissant la nécessité de renforcer l'institution régionale tant en compétences qu'en finances (une vraie décentralisation) néglige les réalités géo-historiques des territoires:
une région ce n'est pas que du PIB, des kilomètres carrés et un nombre d'habitants!
Contrairement à ce que dit Yves Morvan, un redécoupage régional en France ne viserait pas à atteindre un standard régional européen qui n'existe pas mais plutôt à réconcilier une géographie administrative récente avec la géo-histoire de longue durée... Ce n'est donc pas qu'une question quantitative ou technocratique.
Ou pour le dire plus clairement: La région Haute-Normandie est certainement dix fois plus riche et peuplée que l'île de Malte sauf que l'île de Malte n'a pas été coupée en deux...
C'est donc en ayant, à la fois, de vraies régions sur de vrais territoires que l'on pourra alors reconstruire l'avenir de notre pays à partir des projets et des potentiels qui existent sur nos territoires.
Rédigé par : Philippe CLERIS | 11 janvier 2012 à 01:21