J'ai été très sollicité cette semaine par beaucoup de média à propos du devenir de l'EPR de Flamanville et des négociations en cours entre le PS et EELV ( "les verts " ) .
La position de François HOLLANDE, visant à refuser d'envisager l'abandon du chantier, est responsable . Je comprends cependant que les questions de sûreté doivent être examinées prioritairement , voire préalablement . Nous attendons un rapport de l'autorité de sûreté dans les semaines qui viennent qui nous apportera des éclaircissements, je l'espère .
Mais au delà je crois qu' annoncer aujourd'hui l'arrêt du chantier ne constitue pas une démarche rationnelle dans la définition d'une nouvelle politique énergétique qui fasse transition forte et aussi rapide que possible avec " le tout nucléaire "( ou presque ! ) du Président Sarkozy.
Cette mesure pourrait être symbolique, je le comprends , et après ? Ce n'est pas de symbole dont nous avons besoin pour être crédible . Personne n' a étudié les conséquences d'une telle fermeture à ce jour ( il faudrait peut- être l'étudier aussi dans sa dimension régionale ). Que les rendez- vous électoraux de 2012 soient l'occasion d'exprimer ces enjeux !
Quel plan de gestion des centrales nucléaires actuelles ? Quel prix nouveau de l'électricité ? Quelle énergies nouvelles à prioriser ? Quels moyens financiers y consacrer ? Quel mode de vie proposer mais aussi quel mode de développement engager ? Tout reste encore imprécis même si la volonté est présente à gauche . Hélas les français dans leur majorité ne sont pas informés et sensibilisés aux vrais enjeux et aux changements difficiles qu 'ils devront vivre pour basculer vers la sortie du tout nucléaire .
Je suis satisfait de rencontrer un fort soutien dans cette position politique prise et partagée par la quasi totalité des élus socialistes de Basse Normandie .
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