J'ai accueili Alain LE VERN , Président de la Région Haute Normandie, lors de la dernière assemblée pléniere du Conseil régional de Basse Normandie .
Une première je pense, car à ma connaissance, jamais aucun Président de région n'était venu participer à une séance plénière salle Guillaume , à l'Abbaye aux Dames .
Le sujet pouvait le justifier : le projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie ( LNPN ) et la mobilisation des collectivités locales et régionales à l'heure de l'ouverture du débat public .
Après la conférence des exécutifs Bas Normands , qui a illustré la semaine dernière l'union des élus Bas Normands, je voulais aussi afficher l'union des 2 régions normandes .
Les échanges avec les élus régionaux ont été constructifs car chaque région a des objectifs propres , complémentaires et dépendants d'autres objectifs portant sur des réalisations en Ile de France ( le "mantois ").
La plate forme commune qui a été exposée en séance détaille ces éléments de stratégie .
Bien entendu il a été aisément démontré que nos ambitions seraient rapidement évaluées à l'aune des questions de financement !
J'ai beaucoup apprécié qu 'Alain Le Vern rappelle que nous n'étions pas avec la LNPN sur un modèle " LGV " ( la vitesse sur cette ligne nouvelle ne dépassera jamais 250 km/H ) et que par voie de conséquence nous espérions que le gouvernement retiendra des options de financement qui s'en distingueront ( inutilité de faire appel à un partenariat public privé et respect des niveaux de tarifications actuelles des Train d'Equilibre du Territoire .
C'est un combat entamé au printemps 2009 (si je compte bien) avec pas mal de moments de doute ou de solitude qui trouve là un premier achèvement:
ce combat fut le vôtre et aussi celui de tous ceux et celles qui défendent avec conviction et coeur l'évidence de l'unité normande: convaince veut bien dire "vaincre avec" et je suis heureux de constater que Monsieur Le Vern ait enfin compris l'évidence: le projet décisif pour l'avenir de LNPN nécessite de concevoir et de porter ensemble un intérêt général normand...
Mais au-delà, il est effectivement juste de rappeler que le projet ferroviaire normand sera un projet totalement innovant puisqu'il s'agit d'inventer la "grande vitesse de proximité": 250km/h pour desservir villes et territoires à moins de 500 km de Paris...
Pour l'instant, à la veille du débat public, nous avons trois points de consensus entre toutes les collectivités et décideurs en Normandie:
1) Déboucher le Mantois
2) Faire de la gare de Rouen, le carrefour ferroviaire de la Normandie
3) Boucler un projet financé avant les présidentielles
Mais il nous manque encore la formulation et la présentation d'un projet normand global pour justifier la meilleure sortie ferroviaire de Paris et pour démontrer que le seul "axe Seine" n'est pas suffisant...
C'est maintenant qu'il faut argumenter et peser en faveur d'une Normandie, enjeu national et européen: il faut trouver l'argent et exiger que l'Etat ne se dérobe pas de ses responsabilités
Le meilleur moyen d'y arriver serait donc de proposer Le projet normand...
Rédigé par : CLERIS Philippe | 23 septembre 2011 à 23:37