Non je le pense pas, ni en Basse-Normandie, ni ailleurs .
Je conseille la lecture de l'interview du sénateur PS Martial BOURQUIN dans le Nouvel Observateur de cette semaine. Il préside une mission au Sénat sur la désindustrialisation des territoires .
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/
http://www.martial-bourquin.com/
Je suis en contact avec lui (Nathalie GOULET sénateur de l 'Orne a contribué à ce contact http://www.senat.fr/senateur/goulet_nathalie07004j.html) pour évoquer la situation Bas Normande et lui indiquer les exemples d'actions menées par la Région pour lutter contre cette désindustrialisation. Il y a un exemple qui l'intéresse beaucoup, c'est celui du CIRIAM à Caligny , près de Flers, qui a vu se réaliser une opération d'ancrage territorial de l'entreprise Faurécia autour de la formation et de l'innovation. Martial BOURQUIN est sénateur du Doubs et Vice-président de la Communauté d'agglomération de Montbéliard, présidée par Pierre MOSCOVICI . Faurécia y est présent et je sais par son président Yann de Labrière que cette entreprise souhaite y développer une action semblable à celle conduite en Basse Normandie.
Au delà il me parait évident que tous les efforts ne sont pas faits pour stopper ce mouvement de retrait de l'activité industrielle sur les territoires. Les causes sont nombreuses : manque d'intérêt et défaut de culture pour l'industrie de la part des élus ruraux, image dégradée tant sous des aspects politiques (on fustige à tort les syndicats) que sous l'angle du travail ( la pénibilité etc ), communication très idéologique sur le monde dit "post industriel " avec le relai que les "services " pourraient prendre dans l'activité économique ...
La logique ultra libérale qui guide l'esprit des décideurs nationaux fait de l'industrie un monde condamné sur l'autel de la mondialisation et dénoncé dans la compétitivité par ses "charges" trop lourdes . Il faut comparer et regarder les choses de plus près. Il faut oublier l'idéologie et examiner concrètement ce qu'apporte le travail industriel à l'équilibre des territoires et à la vie sociale. Car c'est un monde de compétences professionnelles parfois très pointues et riche de savoir faire que les jeunes fuient faute de pédagogie et de confiance .
Dans les orientations du Plan Stratégique " Normandie 2020 ", je veux créer un programme mobilisateur de réindustrialisation du territoire pour mobiliser les énergies collectives et offrir des perspectives nouvelles .
Au fait, il n'y pas que des sénateurs croupions dans cette assemblée décriée qui n'est peut être pas aussi ringarde que celà !
En lien, une petite mise en perceptive de la « désindustrialisation » qui devrait vous intéresser : « L'avenir de l'économie française doit-il nécessairement passer par une "réindustrialisation" ? Dans la réalité, l'industrie n'a pas disparu, elle converge avec l'économie des services, créant ainsi une hybridation souvent occultée des statistiques. »
http://bit.ly/dTjPI6
Rédigé par : Jocelyn | 21 mars 2011 à 19:00
merci beaucoup pour cette information
Rédigé par : Laurent Beauvais | 22 mars 2011 à 06:37
Trois enjeux pour l'avenir:
1) la relocalisation et la montée en puissance des circuits courts, le tout lié à la promotion de la qualité d'un territoire clairement identifié et dont on pourrait être fier.
2) le dynamisme et l'innovation du maillage industriel tel qu'il est sur nos territoires: les TPE et les sous-traitants de grands groupes industriels internationaux
3) conséquence des deux premiers points: il faut un accompagnement plus efficace des pouvoirs publics de l'Etat, des autorités consulaires et des collectivités territoriales (Région, départements, comcom d'agglomération, CCI) avec des moyens mis en réseau pour "chasser en meute" sur les grands dossiers et pour coopérer sur les dispositifs d'aide et d'accompagnement des forces vives industrielles de nos territoires, dispositifs actuellement trop dispersés: la question de sécuriser financièrement et juridiquement les TPE innovantes est essentielle.
Certains dispositifs existent déjà (Normandie investissement par exemple...) il faudrait les faire mieux connaître et les renforcer.
Rédigé par : Philippe CLERIS | 23 mars 2011 à 12:55