Je note des "frémissements" dans l'attitude de certains de nos sénateurs à propos des réformes que le Président SARKOZY veut imposer avec démagogie aux collectivités territoriales.
Dans le Journal du Dimanche d'aujourd'hui, je vois que sous l'égide de Jean-Pierre Raffarin, René GARREC signe un appel à différer le vote de la réforme de la taxe professionnelle. L'argument à ce stade est purement circonstanciel, mais il a de la pertinence : pourquoi voter cette "réforme" avant celle sur les compétences et l'organisation des collectivités qui sera l'objet d'une autre loi ? Les compétences peuvent ensuite appeler les bonnes ressources pour agir, et non l'inverse.
Dans l'Express de cette semaine, Alain LAMBERT s'interroge avec justesse sur la taxe professionnelle en faisant comprendre que mal maîtrisée, cette "réforme" risque de coûter aux ménages et de creuser le déficit de l'Etat, déja abyssal !
Enfin j'ai retrouvé une interview de Jean-Léonce DUPONT dans les Nouvelles de Falaise du 27 Octobre, qui lui aussi semble perplexe sur ces "réformes" annoncées notamment celle du mode de scrutin des conseillers territoriaux. Il se préoccupe quant à lui davantage du devenir des Départements (celui du Calvados je crois l'intéresse tout particulièrement).
Mais ces deux derniers sénateurs ne signent pas l'appel de RAFFARIN .
Le débat doit être bien mené car ces "réformes" sont de vraies inconnues pour tous les élus. Chaque jour ou presque, nous célébrons dans des inaugurations la vertu du mille feuilles qui permet sur le territoire de réaliser et de faire avancer les choses. Les habitants sont souvent là pour voir les élus rassemblés et mobilisés pour agir.
On est loin de la démagogie populiste du Président qui fustige sans détail et sans mesure ce que nous faisons tous, tous les jour . Savent-ils ces habitants que demain les fameux "conseillers territoriaux" seront des professionnels de la politque, coûteront plus chers en indemnités et paralyseront les exécutifs en saupoudrant les aides financières et en rabaissant les grandes politiques régionales à des visions localistes ?