Je ne suis pas surpris par la façon dont s'est déroulée la visite du Président Sarkozy chez Faurecia à Caligny près de Flers. Un grand "one man show" sympathique mais au final sans vrai contenu nouveau et dans la grande continuité de ses visites antérieures (à l'exception de celle de St LO ! ) : contact direct , mots pour rire, gestes appuyés, provocation verbale (les fonctionnaires ont en ont pris encore pour leur grade ! ), démagogie directe, etc.
J'ai vu un homme agité et pressé qui m'a fait une nouvelle fois (c'est la troisième fois que je le côtoie de près en région° une impression très bizarre.
Je crois que j'ai bien fait de m'adresser à la presse AVANT la visite pour expliquer le rôle décisif de la Région dans la réalisation de cet investissement industriel gigantesque, dont l'originalité réside dans l'installation d'un centre de R&D et d'une formation d'ingénieurs par apprentissage. Car je n'ai pas eu la parole, même à l'occasion de cette mascarade de table ronde ronde ! Le Président écoutait les interventions destinées à valoriser sa seule action, et ensuite monopolisait la parole. Pas un regard , pas un geste en direction des élus représentant les collectivités . Un dédain complet qui en dit long sur la future réforme des collectivités qu'il veut conduire à marche forcée. Il n' a fait que flatter des ministres potiches assis à ses côtés !
Mais je ne regrette pas d'être venu ! Mon rôle était d'être là , de représenter une collectivité dont la place est majeure dans l'avenir du bocage ornais et de toute la région. Les nombreux contacts pris après m'ont renforcé dans ce sentiment d'avoir fait le bon choix et d'exprimer le juste regret de voir une république conduite de façon aussi autoritaire et solitaire dans ces temps de crise. Faire semblant d'être courageux pour se rassurer d'être vraiment le chef ; voilà ce que j'ai ressenti en écoutant le Président. Quelle tristesse, mais je sais que beaucoup d'autres personnes présentes ont, elles, apprécié la prestation.
Et puis , sur un tout autre plan, j'ai été étonné que l'occasion ne soit pas donnée à Alain LAMBERT d'être mis en avant. Car enfin la présence du Président SARKOZY dans l'Orne était aussi politique bien entendu. On est à 6 mois des élections régionales et j'ai senti comme un malaise dans les entourages et dans la grande masse des élus et parlementaires de droite présents ! On a même pu interpréter des propos présidentiels sévères contre ceux qui critiquent ses idées (la dette, la taxe professionnelle) comme dirigés contre le Sénateur, que j'ai presqu'envie de soutenir car je ne suis pas loin d'être d'accord avec lui sur ces deux sujets !
Que restera-t-il de cette visite ? Pour ma part la certitude que je dois continuer à aider ce projet de campus industriel à prendre de l'ampleur et à faire en sorte que les créations d'emplois reprennent ici ( on a peu parlé des 255 postes supprimés ) comme ailleurs .
Une table ronde où j'ai fait la potiche à côté de ministres dans la même postureque moi !