Le prix du porc baisse, celui du lait aussi, violemment, le secteur des fruits et légumes connait la même évolution dramatique ! Les industries agroalimentaires plongées dans la compétition internationale jouent les prix à la baisse et les circuits de distributions brouillent les pistes... où va-t-on ?
Le nombre d'exploitations baisse, les jeunes n'ont plus de perspectives pour un métier qui reste difficile mais auréolé du cachet positif du contact avec la ruralité . Les syndicats , mais aussi les partis politiques de droite ont éduqué les agriculteurs dans un modèle non pas seulement productiviste (on n'en est plus là !) mais surtout individualiste . Ceci crée des conditions difficiles de dialogue et de démarche de progrès quand les drames arrivent; ainsi des formes nouvelles d'organisations s'intallent comme pour le lait aujour d'hui l' APLI
L'Europe reste un beau souvenir, son élargissement et ses pratiques libérales ont crée une impasse. Je n'y vois aucune piste de salut dans les conditions actuelles de sa gouvernance et de son projet , toute "harmonisation" se fera au détriment des agriculteurs français et la pratique de la "préférence communautaire " me parait sortie du schéma de pensée des responsables européens actuels .
Comment faire ?
Pour prendre l'exemple des fruits et légumes on parle de la concurrence extérieure et des écarts, entre notre défaveur, des coûts du travail ( le double en France comparé à l'espagne par exemple ! )
cf Le Monde :
On en reviendra pas en arrière c'est une assurance , évidemment ! A t'on vu une société faire un retour sur le passé ? Jamais ! Donc une évolution va se faire inéluctablement vers une alternative que je dicerne ainsi :
- la poursuite de la tendance actuelle : libéralisation économique et concentration des exploitations avec des problématiques territoriales et sociales dramatiques .
- la volonté de construire des expériences nouvelles de "résistance " aux tendances actuelles en construisant des modèles de développement locaux ou régionaux alternatifs privilégiant la diminution des charges d'exploitation ( plutôt que la quête improbable d'une hausse des prix ! ) , la recherche de modèle de distribution et de vente directe de produits et bien entendu la qualité et l'innovation .
Cette action ne peut être possible qu'à une condition : l'abandon de cet état d'esprit individualiste qui caractérise le mode paysan, dans sa majorité encore, pour la recherche de pratiques plus collectives et plus solidaires qui seront forcément plus innovantes , plus démonstratives et donc plus en possiblité de créer de la "rupture " pour enclencher des démarches nationales puis européennes capables de construire un projet agricole de progrès .
La région peut jouer un rôle important de ce point de vue .
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