Je découvre une information qui mérite commentaire. Le Président Sarkozy vient de demander à deux célèbres prix Nobel d'économie , Joseph Stiglitz et Amartya Sen, de mettre en place une commission d'étude ( encore une ! ) sur la question de "savoir comment mesurer le bien être " .
Le point de départ de cette intiative est la constation que le PIB ( produit intérieur brut) ne mesure que très imparfaitement l' état d'une société . Le PIB est sensé mesurer la richesse d'un pays mais il ne saisit pas ce qui accompagne la vie quotidienne comme la santé , l'éducationou bien encore la qualité de la vie dans le travail ( les déplacements domicile/travail) et l'environnement des personnes ( la qualité de l'air , la pollution ..) .
Cette question n'est pas nouvelle et depuis longtemps , très longtemps ( je pense à Ivan Illich dans les années soixante dix ou aux travaux du Club de Rome : " les limittes de la croissance" qui ont fait la joie ou le malheur des étudiants en économie -dont je fus- !) de nombreux économistes ont ouvert ce débat et l'ONU ( programme des nations unies pour le développement ) a fait des travaux dignes d'intérêts mais peu opérationnels dans les faits .
On peut se poser la question des réelles motivations du Président alors que le débat fait rage sur les vraies raisons d'une faiblesse de la France en matière de croissance économique. Car c'est la croissance économique ( c'est à dire la production de richesses ) qui conditionne l'emploi de façon générale. Changer le thermomètre peut apparaître suspect au moment où la politique nationale est axée sur la recherche d'une meilleure croissance et où les performances de la France sont médiocres. La méfiance peut aussi se révéler alors que l'opposition, à juste titre, pose la question du pouvoir d'achat si terriblement bas depuis quelques années .
Néanmoins cette question a le mérite de relancer l'interrogation sur le sens profond de la croissance économique toujours associée au "progrès" . L'intérêt croissant autour du développement durable installe également cette réflexion . A tel point qu 'une "école" de la décroissance fait de plus en plus parler d'elle ; on peut citer Serge Latouche et la revue Entropia et les travaux déjà anciens de Nicholas Georgescu- Roegen . Le numéro de début janvier 2008 du Courrier International consacre un dossier à la décroissance en titrant : " travailler moins pour gagner moins et vivre mieux" .
Un vrai débat peut -il s'engager sous cette forme d'une commission d'étude et par ce Président qui me fait souvent honte ? A suivre avec intérêt.
Mr Bauvais je viens juste pour vous dire bravo si vous etre contre le chomage mais a Argentan on ne doit pas aimer que l'on veulent ouvrire une association aide a domicile on preteste qu'il y a pas de locaux alors que j'en ai visiter deux alors quand penser vous?
Rédigé par : adam | 19 décembre 2008 à 22:28