Après la fermeture de la fonderie APM à Argentan en octobre 2003 ( près de 350 emplois ) une association a été crée par les anciens salariés dans l'objectif de défendre leurs membres dans les phases très difficiiles qui suivent ces sinistres évènements . Un des objets de cette association est de faire valoir des droits à ceux qui ont été " exposés" à un moment ou à un autre à l'amiante.
Cette question de l'amiante est bien connue en Basse-Normandie . Beaucoup ont en tête Ferrodo à Condé sur Noireau et les drames humains associés à ce site industriels . Mon collègue Alain Tourret, avocat et qui fut député du Calvados de 1997 à 2002 , s'est battu avec tous ces anciens salariés afin de profiter de la solidarité nationale pour compenser à minima les préjudices crées par les irresponsabilités passées .
Un dispositif législatif et réglementaire complexe a été défini par les pouvoirs publics depuis quelques annéees pour apporter des réponses aux nombreuses requêtes déposées par les anciens ou encore actuels salariés des entreprises du secteur de la métallurgie. Le Ministère du travail instruit ces demandes, il est donc l'interlocuteur des syndicats et de l' association nationale de défense des victimes de l'amiante l' ANDEVA.
Une " association des anciens fondeurs et des victimes de l'amiante " a donc été crée à Argentan (siége : 12 rue des Flandres , Maison des associations Guy de Maupassant tel: 02 33 36 73 31 ) . Elle est présidée par Michel Ducret , ancien responsable syndicat CGT de la fonderie APM . L'association a tenu son assemblée générale à Argentan très récemment et je veux saluer le combat de ses membres ( près de 150 personnes ) que la Ville et la CDC d'Argentan soutiennent ainsi que le Conseil régional.En effet à mon initiative à l'automne 2007 , un voeux des élus régionaux a pu être voté en leur présence d'ailleurs , afin de soutenir leurs actions destinées à faire accepter leur dossier par un Ministère et des pouvoirs publics très restrictifs dans l'instructon des nombreux dossiers.
Ce qui est remarquable dans cette action des anciens fondeurs d'Argentan est que leur détermination a eu raison des attermoiements et refus de l'administration ( je me souviens être allé à Paris avec eux en 2004 pour plaider en vain leur demande devant un responsable froid et sisnistre du Ministère du travail ) . En effet en fin d'année 2007 le tribunal administratif de Caen a délibéré en leur faveur et ainsi les anciens salariés pourront bénéficier d'un départ anticipé à la retraite dès l'âge de 50 ans, suivant le nombre d'années d'exposition.
J'ai pu lire la joie de nombreuses personnes restées " sans solution" comme on dit pudiquement, depuis la fermeture précipitée de cette entreprise qui a compté jusqu ' à 600 personnes dans les années quatre vingt. Ce n'est que "justice " m'a t'on dit . Je le crois.
J'ai appris également que face à la multiplication de telles situations le gouvernement s'apprêtait à rendre plus restrictive la loi pour se se protéger des décisions des cours administratives de plus en plus nombreuses en faveurs des salariés.
Pour terminer je voudrais également parler des salariés d'une fonderie Bas- Normande, la PAMCO à Ponchardon dans l'Orne ( près de Vimoutiers ) qui, reprise courageusement par les salariés sous forme de SCOOP en 2007, connait des inquiétudes sur cette question de l'amiante et a besoin d'un soutien de la part des pouvoirs publics pour faire face aux charges financières engendrées par la gestion de plusieurs dizaines de dossiers .
photo : Michel Ducret ( Ouest France )
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