Il me revient des réactions de cheminots qui se sentent visés par mon billet du 15 février sur l’engagement de la SNCF dans la campagne électorale.
Il va sans dire qu’ils ne l’étaient pas ! Mon propos ne peut pas être mal interprété. Je dénonce suffisamment les retraits de l’Etat et du gouvernement des services publics sur notre territoire et le scandale que constitue l’appel systématique aux financements des collectivités pour y faire face.
Soyons clairs, si une ligne nationale comme Paris-Granville, qui est dans le champ de responsabilité de la SNCF, ne marche pas bien, c’est que le conseil d’administration de la SNCF n’y met pas les moyens. La Région est obligée de payer la quasi totalité du nouveau matériel qui sera mis sur cette ligne parce que l’opérateur refuse d’investir le moindre euro sur cette ligne déficitaire. De son côté, le Gouvernement a refusé de subventionner l’achat et d’assumer sa mission de solidarité territoriale. C’est pourtant à lui de défendre l’égalité de service public sur le territoire. Si les infrastructures (rails…) sont défaillantes ou insuffisantes, c’est du fait de Réseau Ferré de France dont c’est la responsabilité donc de son actionnaire, l’Etat.
Je voulais écrire ces quelques lignes afin que les responsabilités soient bien rétablies et que certains n’essayent pas de brouiller ma position qui est tout sauf ambiguë.