Intervenant ce matin devant la Ministre du tourisme , Sylvia Pinel , au siège du Parc Régional du Perche à Courboyer et pour répondre au Sénateur Jean Claude Lenoir citant Alain ( qui a tenté d'opposer l'appartenance au Perche à celle relative à la Normandie ) j'ai voulu , percheron d'origine , me qualifier de "percheron normand " .
Osé en ces temps de réflexion débridée sur les territoires et leur pertinence géographique ?
Je ne méconnais pas l'histoire de la "conquête", par les normands, du Perche rappellée abondamment au manoir de Courboyer . Je sais par ailleurs que le Perche s'étend sur 3 régions administratives et politiques .
Mais je veux rappeler que la Basse-Normandie se sent solidaire du Perche ( au delà de son périmètre ornais ) et qu 'elle est mobilisée pour y apporter toutes les réponses possibles à son développement harmnieux .
La question de la "réunification " de la Normandie du coup , je le comprends , apparait un peu, disons " lointaine " !
Félicitations à Jean-Claude Lenoir pour avoir cité cette phrase d'Alain qui fait résonner quelque chose de si profond dans le cœur de chaque Percheron. Les révolutionnaires de 1790, pour des motifs qui me sont inconnus, mais je sais qu'il faut craindre ceux qui du passé veulent faire table rase, ont voulu détruire le Perche en le fractionnant et en l'éparpillant entre trois voire quatre régions et entre quatre voire cinq départements. Cette division absurde et arbitraire ne doit pas être gravée dans le marbre. Les limites administratives et politiques doivent autant que possible correspondre à des espaces vécus, et respecter les réalités culturelles et trouver leur cause dans la volonté des populations de se choisir une communauté de destin. Pour que ses intérêts soient mieux défendus, son histoire connue, son patrimoine et ses modes de vie protégés, le Perche doit être uni à nouveau sous une forme et dans un périmètre qui restent à définir. Au nom de quels grands principes pourrait on s'y opposer ?
Rédigé par : Fabrice Fourré | 03 février 2014 à 22:44
... et en tout état de cause si vous aviez prétendu "je suis un Percheron bas-normand" ou "je suis né dans le Perche mais je me sens aussi ou d'abord Normand" j'aurais pu comprendre l'affirmation, mais "Percheron normand" à mon avis ça n'a aucun sens, le Perche n'a jamais été normand. Dire les choses ainsi me semble maladroit, et je dois dire, un peu offensant. Ca revient à nier plusieurs siècles de l'histoire du Perche et faire des Percherons une sous espèce de Normands, ce qu'Alain rappelle précisément que nous ne sommes pas.
Cordialement,
FF
Rédigé par : Fabrice Fourré | 03 février 2014 à 23:02
Merci pour votre commentaire; mais alors on fait quoi ? Une nouvelle région Perche qui prendrait aux 3 régions actuelles des territoires historiques ? On divise, on parcellise, on flatte le passé et on s isole pour se protéger ? De quoi au juste ?
Débat intéressant mais je crois inutile en ces temps dégoïsmes et dincivilités civiques .
Mais je ne veux pas flatter la trop lointaine et trop cruelle époque révolutionnaire .
Rédigé par : Laurent Beauvais | 04 février 2014 à 06:37
On pourrait dans ce cas faire les mêmes remarques pour les deux régions normandes. Les fusionner est ce s'isoler, se tourner vers le passé ou faire preuve d'égoïsme ? Je ne crois pas.
Il existe déjà un PNR du Perche à cheval sur deux régions et deux départements, je ne vois pas où est le problème.
On fait quoi? La réponse ne m'appartient pas, l'avenir reste à écrire, les limites ne sont pas intangibles, mais on pourrait au moins reconnaître l'existence du Perche sans vouloir en faire comme c'est trop souvent le cas une simple fraction de la Normandie.
Cordialement
FF
Rédigé par : Fabrice Fourré | 04 février 2014 à 06:58
Si le Perche n'est pas "un peu" normand, le Mont Saint Michel appartient aux Bretons Mr Fourré !FC
Rédigé par : Françoise Carré | 04 février 2014 à 09:23