J'avoue éprouver un certain malaise à la suite du limogeage de Delphine Batho . L'ampleur médiatique et politique de cet acte d'autorité légitime du Président de la république dépasse les seules raisons invoquées .
Une baisse de 7% d'un budget ( en valeur absolue le chiffre reste modeste ) ne peut servir de marqueur pour juger de la place de la transition énergétique dans le projet politique du gouvernement .
Il y avait un malaise depuis un certain temps dans la compréhension de cette stratégie . Il faut plus clairement affirmer une évidence : la croissance ( durable ) de demain reposera sur la prise en compte des problématiques écologiques . Cette même stratégie doit affirmer que la transition énergétique doit aussi être assortie d'une approche sociale forte : taxes , impôts , contraintes administratives et bureaucratie rampante ne peuvent constituer une politique en soi. Enfin le changement climatique doit être expliqué et expertisé de façon plus populaire , car ces polémiques nuisent à l'essentiel : comment réagir pour influer sur le cours du climat qui crée ou va créer, davantage encore, des perturbations économiques , sociales et diplomatiques géantes à terme ?
Je suis persuadé que le gouvernement va procéder à cette mise à plat des questions écologiques majeures qui perturbent avec douleur , on le comprend, le coeur même de notre "vivre ensemble " .
Je pensais la gauche était plus proche des problèmes écologiques, mais je m'aperçois que c'est juste un gadget qui lui permet de gagner des élections.
Je suis très déçu.
Quand aux écologistes qui décident de rester au gouvernement, si ils avaient des convictions ils quitteraient leurs postes plutôt que de vouloir à tout prix les conserver.
L'écologie en temps de crise et la dernière des préoccupations des gouvernements de droite ou de gauche.
Alors que je reste persuadé que la croissance doit passer par des politiques d'investissement massif en faveur des emplois verts.
Rédigé par : Stéphane BONNENFANT | 03 juillet 2013 à 10:27