La tenue de l'important débat public sur le projet de champ éolien au large de Courseulles m'amène à intervenir à de nombreuses occasions et à vivre ces moments de démocratie participative avec mon regard d'élu impliqué et sur-informé.
Je suis intervenu ainsi à Arromanches mercredi dernier pour expliquer en quoi je ne trouvais pas correct d'instrumentaliser le projet de classement des plages du débarquement au patrimoine mondial de l'Unesco en le présentant comme un obstacle à la réalisation du champ de 75 éoliennes prévu à 10 km du célèbre port artificiel .
Deux interventions seulement dans une salle comble ont dénoncé ce projet éolien en mer au nom de la mémoire des vétérans du 6 juin 1944 .
La presse dans sa relation de la soirée ne laisse pas à penser que ses opposants sont très peu nombreux et que leurs analyses sont empreintes de bons sentiments mais d'irréalité quant à notre société d'aujourd'hui et plus encore de demain.
Un lecteur non avisé peut ainsi comprendre que la problématique de la transition énergétique en Basse Normandie et ses retombées économiques et sociales sont largement contestées au large de ces célèbres plages . Peu de ceux qui contestent ainsi n'ont regardé ces mêmes plages pour apporter un regard critique sur l'urbanisation qui petit à petit a transformé ces lieux de courage et de mort . Je pense par exemple au fameux front de mer de Courseulles qui depuis le début des années soixante dix enlaidit la plage de Juno .
Il ne faut pas se laisser influencer par les articles de presse qui ne retiennent que la part du "médiatique " dans un débat, sans apporter dosage et recul . Nous savons hélas que c'est la dure recette pour capter le lecteur et augmenter l'écoute.
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