Je participais mercredi à la conférence de presse de l’Association des Régions de France qui présentait ses propositions pour un nouvel acte de la décentralisation.
Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait promis le retour de la confiance entre les collectivités et l’Etat, et un nouvel acte de décentralisation. Fin septembre, le Sénat tiendra des Etats-généraux de la démocratie territoriale. Et à la fin de l’année, le gouvernement présentera au Parlement un projet de loi d’approfondissement de la décentralisation. Les propositions des Régions et de l’ARF sont une pierre importante dans le débat qui s’ouvre, pour notre pays et la Basse-Normandie.
Le 17 juillet, j’irai d’ailleurs, avec mes collègues Présidents de Régions, les défendre auprès du Premier ministre et de plusieurs ministres, dont Marylise Lebranchu, qui est en charge notamment de la décentralisation.
Je parcours sans relâche notre Région : je constate que nos concitoyens distinguent mal, à juste titre, qui s’occupe de quoi entre les différentes collectivités.
Ce que l’ARF propose est simple : chacun doit faire ce pourquoi il peut être le plus efficace. Cette clarification des compétences est nécessaire.
A l’Etat d’assurer notamment les politiques régaliennes, de faire respecter la justice sociale et territoriale, et l’égalité.
Aux Régions doit revenir la responsabilité de l’avenir en collaboration avec les autres collectivités (aménagement du territoire, action économique, recherche et innovation, formation professionnelle). Les enjeux sont importants pour la Basse-Normandie : ferroviaire (TER, LNPN), développement durable (Energies Marines Renouvelables, notamment), très haut-débit, éducation (PRES, pacte territorial éducation/formation), l’aide aux PME (fonds souverain et fonds interrégional d’amorçage), formation professionnelle…
Je reprends à mon compte cette autre proposition de l’ARF : un Etat fort peut s’accommoder de Régions fortes, dotées des moyens d’organiser et d’appliquer sur leur territoire un « projet de territoire » qu’elles auront élaboré en concertation avec les autres collectivités.
Des Régions fortes, ce sont également des Régions responsables d’un point de vue fiscal, et dans la gestion des fonds européens… L’enjeu des fonds européens est crucial pour la Basse-Normandie, dans des projets d’infrastructures bas-normands ou le développement des entreprises, la pêche et l’agriculture.
Je n’oublie pas le symbole : en 1982, la gauche votait les lois Deferre, qui transformaient les Région en collectivités dirigées par des représentants élus. En 2012, 30 ans après, nous voici prêts à assumer de nouvelles responsabilités !
Voir les propositions de l'ARF pour un nouvel acte pour la décentralisation
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