Je n'ai pu assister à la réunion des éleveurs qui s'est tenue au Haras du Pin mercredi dernier . J'y étais bien entendu représenté par François DUFOUR , Vice -président chargé de la filière équine .
Cette affaire est complexe , c'est peu de le dire , et même un peu "étrange ", si je comprends tout ce que l'on m'en dit, sous le sceau de la discrétion !
Je ne comprends pas la position du Conseil Général de l'Orne , qui, avec la région, soutient cette filière équine et projette au PIn , toujours avec la région , "un grand projet " pour relancer la vocation de ce merveilleux site à l'occasion des Jeux Equestres Mondiaux de 2014 . Un cheval caractérise le logo du département depuis tant d'années , pourquoi les éleveurs ornais sont-ils aussi furieux aujourd'hui ? La région n' a pas été partie prenante , à ma connaissance , dans le déroulement de la procédure d'enquête publique . Je vais vérifier .
Personne ne peut s'engager à suspendre les travaux actuels après ces manifestations récentes appuyées par des expertises troublantes . Le sujet est d'ordre juridique . Je ne sais encore s'il peut être tranché au plan politique .
J'ai été amusé de voir certains candidats ou suppléants de candidats aux élections législatives présents lors de cette manifestation . Surtout ceux de ces candidats qui , au Conseil général de l'Orne , ont voté me semble t'il pour la réalisation de ce centre .. il y a déjà quelques temps ! Ah la politique !
Je félicite Patrick MUSSAT , Conseiller général d'EXMES , pour la constance et la cohérence de son opposition à ce projet fou et je regrette de ne pas m'y être impliqué plus tôt .
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Bonjour,
Le commentaire suivant annule et remplace celui posté précédemment: correction d'erreurs et ajout de précisions.
Merci.
Cordialement,
Emmanuel
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Vis à vis d'un tel projet la réaction naturelle doit évidemment être la méfiance étant donné les risques importants que font peser sur l'environnement
et la santé des citoyens ce type d'installation. Les élus doivent s'entouter de nombreuses précautions et recevoir toutes les garanties nécessaires concernant
le projet et son promoteur.
Et là on peut s'étonner que nulle part il ne soit fait allusion au caractère sulfureux de l'acteur principal de ce projet à savoir la société GDE.
En effet si on peut croire les faits relatés sur internet extraits de sources fiables, nous sommes en droit d'éprouver une certaine inquiétude à l'idée que
cette société stockera bientôt ses déchets à notre porte.
En effet en quelques clics on apprend notamment que:
- l'actionnaire principal de GDE est Claude Dauphin (fils de Guy Dauphin fondateur de GDE). MR Claude Dauphin est particulièrement célèbre pour être
également l'actionnaire principal de la société Trafigura, société impliquée dans plusieurs trafics dont la funeste affaire du Probo Koala.
Dans le cadre de cette affaire Mr Claude Dauphin a été incarcére pendant 5 mois à Abidjan avant d'être libéré pour non lieu.
L'affaire semble cependant loin d'être close (http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Lutter-contre-la-pauvrete/Acteurs-economiques/Actualites/Cote-d-Ivoire-Le-President-de-Trafigura-passible-de-poursuites-aux-Pays-Bas-4736?prehome=0)
On ne peut pas dire que Mr Claude Dauphin suscite une grande confiance.
- Concernant GDE, la société s'est déjà fait remarquer en Basse-Normandie avec ses décharges sauvages à Versainville
(http://www.rtl.fr/actualites/article/halte-a-la-decharge-sauvage-de-versainville-calvados-3267863).
- Pour finir GDE quitte progressivemet les bureaux bas-normands de son siège social en emportant l'argenterie et en laissant derrière elle ses poubelles ... pleines.
Preuve que son attachement à la région basse-normandie connait ses limites (http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/guy-dauphin-environnement-se-deploie-pres-saint-nazaire-23-05-2012-56105).
J'invite tout un chacun à aller plus loin sur le sujet GDE en faisant ses propres recherches sur internet.
Sommes-nous en tant que bas-normands, et plus particulièrement Ornais, condamnés aux poids lourds, aux hangars logistiques et aux déchetteries?
Aujourd'hui dans l'Orne notre principale richesse reste notre environnement, la vente à bas prix (quelques emplois) de cet atout n'est peut-être pas un calcul très judicieux à long terme.
Il ne reste plus qu'à prier pour que nous n'y laissions pas notre santé quant aux non-croyants ils peuvent encore faute de pouvoir faire confiance à GDE faire confiance à leurs élus.
Bien cordialement,
Emmanuel.
Rédigé par : Emmanuel | 28 mai 2012 à 14:51
@Emmanuel: nous sommes en Normandie basse. Ce dossier peut être analysé sous l'angle d'un rapport de force géopolitique entre territoires forts et attractifs et territoires faibles et répulsifs.
GDE non sans cynisme hiérarchise ses activités sur les territoires:
les fonctions nobles de direction (siège social) appellées à déménager à Nantes capitale de ce Grand ouest ligéro-breton que l'on dit "dynamique" et "attractif"
les fonctions sales de stockage et de transformation (la décharge) dans la profondeur rurale de la Normandie basse
C'est aussi une trahison de la part de GDE entreprise qui a fait fortune en récupérant les matières métalliques des ruines normandes dans les années 1944/1960
Quant au rôle de certains élus locaux dans cette affaire, ça ressemble à un conte de Maupassant...
Tout ceci prouve que la Normandie basse est une petite région et que la métropolisation caennaise est insuffisante et que par conséquent l'influence politique de la Normandie basse est faible malgré la valeur, l'engagement ou le courage de certain(e)s responsables publics.
C'est structurel et la solution de long terme on la connait: c'est une seule région normande
Rédigé par : Philippe CLERIS | 01 juin 2012 à 10:10