Je suis satisfait que le PRES ( pôle regional d'enseignement supérieur) Normand voit enfin le jour .
Les 5 établissements fondateurs : Universités de Caen , Rouen et le Havre ainsi que les deux écoles d'ingénieurs Ensi Caen et Insa Rouen, ont récemement voté les statuts de ce nouvel établissement .
Il s'agit maintenant de montrer que cette nouvelle structure qu 'est le PRES fera mieux que ne le faisaient séparément les établissements dans les axes qu 'il s'est choisis . Déja ceux- ci coopéraient dans le domaine des formations doctorales et de la recherche . Il faut être plus "lisible " dit on ! Cette meilleure lisibilité normande me va tout à fait .
La Région Basse Normandie soutiendra l'initiative, pourquoi pas par la voie d'une convention spécifique de partenariat , en espérant bien entendu que le Ministère accroisse son soutien malgrè ces temps de pénurie budgétaire . Car ce PRES a été validé par lui .
Pour les quelques 70 000 étudiants concernés les enjeux sont importants : qualité des formations , développement de la vie étudiante , relations entre les 3 sites ( le rôle du ferroviaire ! ) insertion professionnelle , offre culturelle ...
Dans le domaine de la recherche ( 4000 chercheurs et plus de 2000 doctorants ) le PRES disposera de bases d'excellence reconnues : matérieux , chimie-biologie -santé, informatique et numérique , sciences huamines et sociales . Des établissements comme Ganil , Cycéron ou l' Ispa , en Basse Normandie, pourront s'y associer afin de renforcer les atouts de la recherche normande . L'obtention d'un projet Labex '(EMC3 ) , au titre du Grand Emprunt , a confirmé, avant même la création du PRES, que ces collaborations existaient . Il va falloir porter de nouvelles ambitions .
Il restera à amplifier les actions en matière de valorisation et d'innovation pour que le développement économique et territorial se renforce avec l'émergence de ce partenaire de taille .
Enfin!!!
C'est la fin d'un paradoxe absolu qui trainait en longueur depuis de trop longs mois... Pourquoi?
Parce que contrairement à de nombreux PRES déjà mis en oeuvre dans d'autres régions françaises, un PRES en Normandie, c'était tout sauf une "coquille vide" car s'il y avait bien en France des universités qui avaient appris à coopérer et à travailler ensemble c'était bien les trois universités normandes avec l'expérience du Pôle universitaire normand par exemple: avec 8 écoles doctorales communes, des réseaux de recherche déjà existants ou labellisés (ex: CRUNCH; LARC; la MRHS de Caen) avec une délégation régionale du CNRS commune; ou une coopération ancienne entre les CHU de Caen et de Rouen, le PRES normand avait déjà un contenu tandis que l'on se crêpait le chignon sur la forme du contenant...
Le ridicule a failli nous tuer et d'aucuns ont senti le vent du boulet (pas de PRES pas de sous).
On pourra toujours regretter certaines interférences politiques ou la méthode à la hussarde de Valérie Pécresse ex-ministre à l'enseignement supérieur, mais on peut dire surtout que ce PRES était devenu une urgence vitale pour sauver l'avenir de l'université et de la recherche en Normandie sachant que face aux mastodontes franciliens ou face au dynamisme ligéro-bretons, les universités normandes ont à défendre, ensemble, des spécificités uniques et qui sont finalement stratégiques pour l'avenir de la France: le nucléaire médical; les énergies; le moteur automobile propre; la logistique maritime; les nouveaux matériaux; la chimie verte; l'agro-industrie durable; le milieu marin...
Rédigé par : Philippe CLERIS | 16 juillet 2011 à 00:10
Excellent commentaire ! merci
Rédigé par : Laurent Beauvais | 16 juillet 2011 à 09:34