L'assemblée plénière de la Région Basse-Normandie s'est tenue les 24 et 25 Juin.
Un point important figurait à l'ordre du jour : l'adoption d'une communication sur "La Ligne Nouvelle Paris Normandie" en présence du Préfet Jean-Pierre DUPORT, chargé par le gouvernement de présider le comité de pilotage national regroupant les collectivités des 3 Régions (Ile-de-France, Basse-Normandie, Haute-Normandie) et l'Etat .
Il faut "mobiliser" pour défendre la version "bas-normande" de ce projet et obtenir l'assurance que le gouvernement le prendra en compte quand il faudra commencer à rentrer dans les détails techniques et financiers.
Mais ce que les médias retiendront de cette réunion importante est la position des élus d'Europe Ecologie qui se sont abstenus.
J'ai pu dire que si je regrettais cette position elle ne contrariait en rien la poursuite de mon action et donc de ma mobilisation, et derrière moi celle de la Région et des collectivités bas-normandes.
Europe Ecologie a exprimé son scepticisme face à la capacité attendue de l'Etat d'apporter les moyens nécessaires (ils devront être gigantesques ! ) à la réalisation de ce projet dont on ne connait pas le calendrier.
Moi aussi je pense que le moment venu, l'Etat aura les pires difficultés à financer sa quote part, s'il veut enfin répondre aux attentes Bas-Normandes (déja déçues à plusieurs reprises dans le passé). Et puis, il faudra définir les tarifs et les horaires, il reste tant de choses à mettre sur la table. Je pense même qu'il faudra organiser une consultation démocratique des citoyens.
Mais je crois que c'est une erreur que de commencer à exprimer des doutes avant même d'avoir mener le combat. C'est pourquoi, avec moi, les socialistes, les radicaux de gauche et les communistes ont décidé une attitude combattive dont l'objet est de porter sans hésitation cette revendication ferroviaire et de l'inscrire dans un projet territorial de développement durable à l'échelle de la Normandie. Je félicite l'oppostion régionale d'avoir suivi cette voie.
Rien ne stoppera ma volonté et ma mobilisation et je sais que je suis suivi par de nombreux acteurs économiques et sociaux, hors de toutes références partisanes.
Avec Jean-Pierre DUPORT et Pierre MOURARET, Vice- Président chargé des transports, pendant un débat riche et constructif.
Je comprends moi de même les raisons du scepticisme de M. Marie mais le scepticisme ne fait pas avancer les projets: le volontarisme et le dynamisme ne sont pas assez inscrits dans les moeurs politiques normandes, 40 années de division administrative et une vision trop "localiste" des problèmes expliquent en partie cette attitude renforcée par le fait que notre région a trop subi la conjoncture sociale et économique ces 20 dernières années...
Il est urgent de sortir du "Normano-pessimisme"!
Comment faire?
1 D'abord assumer la "Normandie": le véritable intérêt de la vision proposée par le CRBN (félicitations à l'équipe animée par Patrick MOREL !) c'est qu'elle n'est pas QUE "bas-normande", elle est authentiquement normande, enfin! (par ex: la réflexion sur l'aménagement ferroviaire dans l'Eure menée conjointement avec le CG27)
Osons le dire: la vision de l'avenir proposée par le CRBN, notamment sur la LGV, est normande !
2 Défendre l'idée que l'amélioration de l'organisation du territoire normand (Haute et Basse)à l'ouest du Grand Paris c'est une question d'INTERET NATIONAL, car la Normandie c'est le premier potentiel maritime, portuaire et logistique français: le port de Paris doit rester en France, donc en Normandie qui peut être aussi un élément essentiel d'un avant-port européen sur la Manche. (Arc Manche et Arc Atlantique)
3 Communiquer largement sur l'ambition qui s'élabore au CRBN: "Normandie 2020".
Il faut en informer nos concitoyens, que les élus les plus lucides et les plus volontaires exposent au public leur réflexion et leur vision... Un livre par exemple?
L'idée d'un colloque est bonne: il faut enfin travailler avec la communauté universitaire et intellectuelle normande qui se penche depuis si longtemps sur la "question régionale normande" au risque de désespérer aujourd'hui nos meilleurs spécialistes de la Normandie en région faute de conséquences encourageantes et décisives sur le terrain politique et institutionnel.
Le colloque et ses conclusions devront justifier la création d'un atelier régional du projet "Normandie 2020", projet commun aux deux actuelles régions administratives: tant de bonnes idées sont dans les armoires, les études, rapports s'accumulent...
Il faut désormais passer à l'action en organisant la stratégie et l'agenda en n'oubliant jamais que les problèmes actuels de la Basse-Normandie ou de la Haute-Normandie n'auront de solutions durables que normandes.
Voilà une perspective qui devrait stimuler les meilleures volontés: en tout cas cette journée ensoleillée d'été avec Jean-Pierre Duport à l'abbaye aux Dames à Caen était très positive...
Par les temps qui courent c'est devenu rare!
Rédigé par : Philippe CLERIS | 27 juin 2010 à 23:00
Et une nouvelle désillusion.
Sur les 3 scénarii de tracé pour la ligne nouvelle Normandie(s) lors du comité de pilotage du 18 mai (source Wikipedia) :
- un scénario 1 LGV vers Rouen et Le Havre, avec juste quelques shunts pour la liaison vers Caen (ce qui mettrait la capitale bas-normande à 1h30 de Paris) ;
- un scénario 2 "Y normand" avec une branche bas-normande allant jusqu'à Lisieux (Paris-Caen : 1h15) ;
- un scénario 3 "Y normand" avec une branche bas-normande allant jusqu'à Caen (Paris-Caen : 1h).
Il semble que ce soit le 2ème qui soit maintenant défendu maintenant par la région.
"Mardi 6 juillet, le ministre des Transports, Dominique Bussereau, a confirmé lors d'une visite au Havre que l'Etat soutiendra bien la mise en place d'un train à grande vitesse (TGV) desservant la Haute et la Basse-Normandie. Ce TGV assurera la liaison jusqu'à la Normandie, avec un Y à Rouen (son emplacement précis rester à déterminer). En partant de la Défense, la capitale bas-normande sera à 1h15. En partant, de Saint-Lazare à 1h30" (Source Tendance Ouest).
Or actuellement, de Saint-Lazare, les trains les plus rapides font Saint-Lazare-Caen en 1h47 ... Soit 9 milliards pour gagner 17 min ...
Le 3ème scénario, avec Caen à 1h même si il coute 1 milliard de plus rapportera énormément plus à la région caennaise et la région tout entière.
On parle de coût énorme. Evidement... Mais vu les sommes investies, ne vait-il pas mieux investir celles qui rapporteront le plus ?
N'oublions pas que cette ligne permettra de libérer la ligne classique, de mettre les marchandises sur les trains (et moins sur les camions, ce qui est une catastrophe sur l'autoroute vu qu'ils prennent une voie pour eux tous seuls !). De mettre aussi des visiteurs de la régions dans les trains et moins dans les voitures. Tout cela est bon pour l'écologie aussi.
Et ces sommes seront réparties en plussieurs partenaires : les régions concernées, l'exploitant, RFF, un éventuel partenaire privé ...
En tout cas, je crains qu'on ne soit qu'une fois de plus le dindon de la farce ...
Bien amicalement,
Rédigé par : Cyrille | 18 juillet 2010 à 15:55
Non ne soyons pas défaitiste ! Nous continuons à nous battre sur la solution 2 qui parait la mieux adaptée à nos besoins sans connaître les moeyns que nous pourrons y consacrer . Bien à vous .
Rédigé par : Laurent Beauvais | 18 juillet 2010 à 18:06