Peut-on rapprocher ces deux "actualités" ? Je le crois.
Je suis stupéfait de voir comment la droite a cherché à minimiser l'importance et surtout l'injustice des mesures prises par le pouvoir suite aux difficultés économiques que rencontre l'Europe (le plan de "sauvetage" de la Grèce ! ). On a tergiversé pour savoir si le mot "rigueur" pouvait être employé, chacun a proposé "sa" définition du terme, avec onctuosité ou autorité ! Comment nier que le résultat de tout celà dépend peu de l'emploi des termes ? Quelle hypocrisie, quelle tartufferie, quel cynisme !
Notre société est si malade que certaines expressions ne peuvent plus être employées et que la vérité des difficultées économiques qu'un pouvoir rencontre ne peuvent plus être mis en débat devant les citoyens, amenant ainsi la commission européenne à demander une sorte de droit de véto budgétaire sur la France !
Au même moment les "apéros géants " se multiplient. Les municipalités y répondent, très différemment les unes des autres . Le sujet est à la "une" des journaux, cohabitant avec la "rigueur" que le pouvoir déploie sur le pays. Ces jeunes ( je sais il y en à d'autres ! ), via le réseau social facebook, communiquent entre eux, font de "l'entre soi" comme disent les sociologues. Qui ne voit une inquiétude, un fait de société majeur, dans ces "apéros géants" auquel il n'est pas répondu ? La consommation d'alcool ne peut être justifiée évidemment mais quelle autre réponse apportons-nous à ces jeunes aujourd'hui que celle des forces de l'ordre et de la bonne morale des tartuffes de la rigueur ?
Quand commencerons-nous à comprendre que c'est par la société de l'éducation et du travail que nous pourrons bien répondre à la nouvelle génération qui arrive ? La consommation d'alcool n'est pas une réponse au monde de la finance qui asphixie l'économie et détruit le travail. Mais cette volonté d'auto-organiser des rassemblements festifs de masse pendant que la crise gronde, doit nous parler .
Je suis vraiment persuadé qu 'il faut désormais se mobiliser pour lutter contre l'esprit ultra libéral qui gangrenne notre quotidienneté et s'oppose à cette société de l'éducation et du travail. Celà vient de loin, la droite actuelle, même après les rodomontades sarkoziennes d'après crise bancaire de l'an dernier, reste indéfectiblement marquée par ce libéralisme doctrinal qui corrompt tout actuellement. La gauche en a été victime dans les années 90, elle semble encore hésiter à chercher un autre chemin. J'en suis le premier conscient car la difficultée est majeure. Il nous faut juste un peu de "rigueur".
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