Il y a crise et sa gravité est extrême . Je crois qu 'enfin chacun commence à le croire ! L'économie mondiale est en grave phase d'évolution . Cette évolution met le capitalisme en crise , une nouvelle fois et , une nouvelle fois les dégâts sont terribles . Les passions se déchaînent , les dirigeants négocient et les politiques font de leur mieux . Quand ils sont ultra libéraux comme notre président Nicolas Sarkozy ils font des effets de manche , parlent haut et font des promesses qui ne seront jamais tenues . Quand ils sont anticapitalistes comme Olivier Besancenot ils ressortent le discours de la compassion et de la démagogie, signes d'autant d'impuissances d'un côté comme de l'autre .
Alors il faut prendre le temps de lire pour comprendre et ensuite soutenir ceux qui , je le pense proposent y compris en matière économique une sociale démocratie rejettant l'ultra libéralisme et son corollaire le retrait de l'Etat mais aussi l'anticapitalisme accompagné d''alter mondialisme , dénonciation sans perspective démocratique .
Je conseille la lecture du dernier livre de Jean Luc Gréau économiste original http://www.evene.fr/celebre/biographie/jean-luc-greau-17763.php , non classé dans les catégories idéologiques classiques et qui aborde avec modestie intellectuelle et grande pédagogie l'univers de l'ultra libéralisme incarné chez nous par l'UMP et Sarkozy ou en Italie par Berlusconi , tous les deux encore marqués par les idées nées aux USA et en Grande Bretagne il y 30 ans et dont l'échec est aujour d'hui patent.
La stagnation des marchés des années 1970 (chocs pétroliers) comme l'accélération de la mondialisation ou celle des nouvelles technlogies ont changé la donne économique de la planète. Le libéralisme ou "néolibéralisme" a supplanté le keynésianisme (1945-1975) comme pensée dominante et le rôle de l'Etat national a été remis en cause.
La crise économique actuelle peut être vue comme une purge, de grande importance certes, mais qui par le simple jeu de la loi des marchés financiers, va assainir provisoirement celui-ci. Les conséquences seront douloureuses, car l'économie mondiale va se ralentir au détriment des populations. La loi des marchés est dite invisible. Mr Sarkozy peut chercher des boucs émissaires responsables de cet état de fait, ce ne seront pas seulement ceux qui ont profité du libéralisme financier. Sont coupables et responsables ceux qui ont débloqué la machine infernale de l'ultralibéralisme.
En tant que chef de la majorité, tenant les rênes du pouvoir, il devait lui-même faire partie des premières responsables car, comme tous les libéraux qui nous ont gouverné, il était parfaitement informé de la situation dénoncée depuis quelques années par la plupart des économistes. Non seulement ils n'ont rien fait pour éviter cete situation, mais ils l'ont préparé en toute connaissance de cause en acceptant le traité de Lisbonne (qui en celà faisait suite au traité de Maastricht) qui a laissé libre cours aux mouvements de capitaux (article 63 dans traité Lisbonne).
Pour répondre à cette crise, le chef de l'Etat, lors de son discours, nous fait part des réformettes "refourguées" à l'occasion en solution-miracle à la crise structurelle d'un modèle économique agonisant (RSA, taxe écologique, diminution du nombre de fonctionnaires; etc...).
Bref, Sarkozy dresse un tableau assez réaliste de la crise financière, pour s'en servir ensuite comme d'un paravent pour expliquer tous nos problèmes scio-économiques et justifier la politique ultralibérale de son gouvernement.
Rédigé par : patricia. bouvier | 30 septembre 2008 à 15:13