Un article paru ce jour dans le Journal du Dimanche à propos de la mondialisation et des hôpitaux français , m'amène à me questionner sur l' avenir des hopitaux Bas-Normands et donc sur la stratégie à conduire pour en renforcer le rôle sur le territoire régional .
Pourquoi me préoccupe- je soudainement de cette question ?
Premièrement l'article traite de la mondialisation de la clientèle des hopitaux dans un contexte de crise du financement public national . " Se placer sur le marché mondial de la santé " paraitrait être une réponse en terme de développement ! On fait toujours référence à l'Allemagne qui sait , est -il dit , bien attirer les malades étrangers , notamment ceux du Golfe . Il faudrait désormais jouer la carte du "business" médical .
http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Actualite/La-France-futur-hopital-du-monde-539128
Cette perspective m'interpelle quelque peu en tant que simple citoyen . J'aimerais que le gouvernement actuel en dise plus à la suite de cet article qui n'arrive pas ainsi gratuitement, je pense .
Par ailleurs , soucieux du développement de notre territoire régional et connaisseur des difficultés et enjeux de nos hôpitaux publics , je m'intéresse à cette question de façon plus affirmée .
La Région n'a pas de responsabilité directe en matière de santé me dira t'on ! C'est vrai. Je note quand même que depuis plusieurs années , de façon obligatoire ( via la compétence transférée en 2004 sur les formations sanitaires et sociales ) ou volontaire ( avec les politiques mises en places sur les pôles de santé , la recherche médicale, la reconstruction de la faculté de médecine ou bien encore sur le numérique ), le Conseil régional intervient de façon importante et se trouve , ne serait- ce qu 'au travers sa compétence générale en matière d'aménagement du territoire , au centre d'enjeux qui concernent la vie des Bas-Normands .
Il y a quelque sujets majeurs en Basse Normandie comme l' avenir du CHU et celui du Centre anticancéreux François Baclesse avec le pôle régional du cancer. On connait la situation financière difficile de beaucoup d' hopitaux sur les 3 Départements . Ces hôpitaux souffrent d'un manque de spécialistes sur des plateaux techniques ne réalisant pas assez d'activités ( la rémunération des structures hospitalières en dépend ). On connait ainsi l'actualité de la maternité de Vire . L' avenir de l'hôpital de l'Aigle est un autre problème de politique publique de soins et d'aménagement du territoire .
L'Etat a confié à l'ARS ( Agence Régionale de Santé ) la responsabilité de piloter cette politique en Basse- Normandie, après cette réforme que le précédent gouvernement a mis en oeuvre ( Hopital Patient Santé Territoire ) .
http://www.ars.basse-normandie.sante.fr/Internet.basse-normandie.0.html
La crise des finances publiques amène naturellement à regarder avec encore plus d'attention la suite des évènements . Les questions plus spécifiquement bas-normandes me préoccupent dans ce contexte .
Le directeur de l' ARS viendra devant l' exécutif de la région travailler sur cette question d'ici peu . Je vais bientôt rencontrer Philippe DURON , Député -Maire de Caen pour faire le point sur la question du CHU et je me mobilise plus que jamais sur le projet Archade ( recherche sur le cancer par l'hadronthérapie ) en allant par exemple au Japon dans 15 jours pour comprendre ce qui se développe vite dans ce pays à ce titre . En tant qu 'élu local d'Argentan je m'intéresse aussi au devenir de l'hopital d' Argentan et rencontrerai Pierre Pavis , Maire, en fin de semaine .
La région doit -elle aller plus loin ? Elle ne dispose d'aucune ressource pour participer à une politique ambitieuse c 'est à dire volontariste et qui préserverait à la fois le rôle de sa capitale régionale , mais aussi l'équilibre entre les territoires en matière de santé publique .
La région Aquitaine a lancé une étude sur cette question : " devenir du système de santé , enjeux d'aménagement du territoire , place dans l'acte III de la décentralisation " qui a été présentée à l' ARF il y a peu.
Je suis plus que tenté de prendre des initiatives, en liaison avec les autres collectivités territoriales , tant je devine un enjeux majeur pour la Basse-Normandie .