Laurent Beauvais - Le blog

Le Président SARKOZY à Orbec le 1er décembre : une bonne idée

Le Président de la République est annoncé à Orbec, mercredi prochain. Il s'invite au pôle de santé très récemment inauguré pour y parler de sujets importants relatifs à la santé  en milieu rural. Devant l'AMF mardi dernier il a d'ailleurs évoqué ce sujet à propos de la médecine libérale

Je suis très satisfait de ce choix pour au moins deux raisons.
La première est qu'il vient mettre en valeur une réalisation à laquelle la Région Basse-Normandie a apporté une contribution décisive. La politique des pôles de santé en milieu rural a été lancée par le Conseil régional en 2006 avec les médecins libéraux (URML) et l'URCAM. En 2008 Mme Bachelot est venue à CAEN pour signer un accord permettant de déployer cette politique. Depuis de nombreuses autres réalisations ont pu être lancées dans les 3 départements Bas-Normands. En 2009 le plan de relance du gouvernement a retenu plusieurs projets dans la liste des aides engagées. Pendant la campagne des régionales ces pôles de santé ont été au coeur de notre bilan, manifestement bien accueilli.
La seconde est que cette réalisation est le symbole même du "mille feuilles" si décrié par le Président lui-même et qu'il fustige pour justifier cette réforme votée des collectivités territoriales dont, de l'avis général, les Régions vont le plus pâtir. Qu'on en juge : les pôles de santé sont soutenus par les intercommunalités, les Départements, la Région, l'Etat et les professionnels eux-mêmes. Voilà un bel exemple de mobilisation pour le développement rural, apprécié par les habitants et les élus locaux. Horreur suprême : souvent les Pays sont à l'origine du cadre de réalisation des pôles par le biais des contrats territoriaux. Le mille feuilles dans toute son épaisseur et en plus ça marche !

Aurai-je l'occasion de m'exprimer ? Car je suis invité et m'y rendrai bien entendu. Si près de Lisieux, j'espère que l'on pourra aussi parler du sort des ex salariés de Plysorol.

Le PS, les élections et la crise économique

Jacques GENEREUX, un économiste engagé à gauche (il fut au PS et est actuellement au Parti de gauche), publie un nouvel ouvrage consacré à la mondialisation et à la crise économique ("La grande régression " au Seuil) et donne une interview au Nouvels Obs pour en dire plus...
Comme son mentor Jean-Luc MELANCHON, il tape sur le PS (sport toujours très prisé à gauche et à droite) qu'il accuse de "social libéralisme" et (re)met en scène Lionel JOSPIN (sans citer DSK) comme héraut de cette ligne politique.
J'ai beaucoup lu Jacques GENEREUX, je lui trouve un vrai talent de pédagogue pour expliquer les causes de la crise actuelle de l'économie à travers les évolutions du capitalisme dans la mondialisation. Mais je ne vois en lui hélas aucune capacité politique à développer une alternative, sinon à proférer des références au passé d'une extrême pauvreté intellectelle (l' "Etat providence")  à mille lieux des réalités de ce début de XXI siècle. On ne reviendra jamais en arrière, jamais !
Ce sera là un vrai débat au sein de la gauche (et probablement aussi au sein du PS) pour les prochaines présidentielles.
Je compte sur d'autres économistes de gauche pour nous sortir de l'impasse dans laquelle Jacques GENEREUX et le Parti de gauche peuvent nous conduire.

Remaniement : rien de nouveau à droite.

Pas de changement à la suite de la reconduction de François FILLON à la tête du gouvernement. Je note que l'équipe de campagne pour 2012 se resserre à droite.
Voilà ce que je retiens de tout le bruit médiatique fait autour de cette affaire de remaniement.  

On vient de fêter le 40ème anniversaire de la mort du "général". Depuis déja quelques années nous ne sommes plus dans la Vème république et rien n'apparaît qui nous dise dans quel régime nous sommes vraiment !

Appel à promouvoir la Gauche rurale

Je prends connaissance d'une initiative d'un député de Lozère visant à créer un collectif "droite rurale" pour défendre et promouvoir le monde rural.

Je veux donc intervenir dans ce débat (très politique) autour du monde rural pour rappeler (certes plus modestement) que j'ai toujours plaidé pour la mobilisation de la "gauche rurale" !
Car c'est un peu culoté de la part d'un élu de la majorité de prendre une telle initiative après 8 années de responsabilité gouvernementale de la droite. Disons que ce député anticipe la future campagne de 2012 où il sera, après les présidentielles, confronté au bilan de la majorité UMP sur son territoire de Lozère...

Et pourtant il y a eu des "assises du monde rural" ! Et pourtant encore aujourd'hui le gouvernement distribue des "pôles d'excellence rurale" financés par... les Régions ! Car le bilan n'est pas bon évidemment. Les services publics se replient avant de disparaître, le monde agricole recule comme jamais avant, les collectivités locales rurales ont de moins en moins de ressources, l'Etat ne tient plus sa place au quotidien...

Quand on regarde objectivement la réalité on s'aperçoit que les rares pistes d'espoir demeurent entre les mains des grandes collectivités (Départements et Régions) et non de l'Etat, mais aussi de l'Europe et de ses fonds  (Feder, Leader, FSE...) qui sont encore mal utilisés.
Les régions elles continuent à soutenir les grands services publics (éducation, ferroviaire, formation...), les Régions financent les structures d'animation que sont les Pays, les Parcs naturels régionaux. Les Régions lancent des politiques innovantes pour "connecter" le monde rural sur les questions d'avenir, je pense par exemple pour la Basse-Normandie à la démographie médicale, à la formation supérieure ou bien encore au très haut débit. Les Régions travaillent à renforcer les PME sur les territoires ruraux et à ancrer leur présence territoriale (conventions avec OSEO, financements de proximité, aide à l'export, apprentissage...). Les Régions sont à côté des élus locaux quand des difficultées interviennent dans des entreprises et que la redynamisation est nécessaire (je peux prendre l'exemple du Sud Pays d'Auge en Basse-Normandie avec un dispositif de redynamisation qui s'appelle CRETE).

Et puis il y a la question agricole ! Le modèle agricole est épuisé par trop de "compétitivité" et par la disparition de toute régulation. La crise du lait l'a illustré à souhait. Le modèle productiviste est à terre, mais on continue "en haut lieux" à contester ce que les Régions tentent modestement de faire : aide à l'agriculture bio, soutien aux Cuma, appui aux circuits courts, etc. Bien entendu les moyens et le pouvoir agricole sont à Bruxelles et à Paris. C'est pourquoi la "droite rurale" me paraît mal placée après le vote de la loi de modernisation agricole pour tenter de dire qu'avec elle le monde rural vivra mieux qu'avec la gauche.
Il faut certainement que la gauche (et le PS notamment) soit plus convaincante, plus audacieuse mais aussi très responsable pour proposer une alternative crédible en matière agricole, mais quand on se souvient des quotas je pense que rétrospectivement la gauche rurale trouve matière à se réconforter.

Il faut enfin que la gauche rurale se mobilise en ces temps de crise, car le conservatisme de la droite va bientôt être balayé par des tentations extrêmistes que le front national flatte. Le repli sur soi, l'antiparlementarisme, l'appel au bouc émmissaire, le rejet citoyen et l'individualisme sont la marque de ce danger. La politique libérale menée depuis trop longtemps (y compris par la gauche) a fait trop de dégats. La droite s'en aperçoit... Il est trop tard. Libéralisme ne se conjugue pas avec liberté, notamment dans le monde rural .
Je pense que "la gauche rurale" peut changer la donne dans un esprit de rassemblement républicain et progressiste. Mobilisons-la !

 
Bien entendu il ne suffit pas de se faire photographier dans une cabine de tracteur pour parler du  monde rural et surtout pour agir  !!! ( photo "L'Agriculteur Normand " )

Après le départ d'Alain LAMBERT du Sénat

Je reçois de nombreux messages m'incitant à me présenter aux élections sénatoriales de septembre 2011 suite au départ d'Alain LAMBERT, annoncé mercredi dernier.

Les bons résultats des élections régionales dans l'Orne (et ailleurs) amènent bien entendu à réfléchir au sens à leur donner et aux suites à envisager . C'est ainsi que je reçois ces messages.

Je réaffirme  que ma seule motivation politique désormais après ces élections régionales est de faire en sorte que 2012 soit un moment de changement radical dans ce pays et que, consécutivement à ce changement, la décentralisation reprenne en donnant notamment aux Régions les moyens de participer à un nouvel effort de reconquête économique, écologique et sociale.

C'est pourquoi ma première analyse politique de ce scrutin de Mars 2010 a été pour moi appliquée à la seule circonscription de Flers-Argentan que je connais bien et que la gauche n'a conquise qu'en 1981 avec Michel LAMBERT (reélu en 1988). Les résultats y ont été très bons lors des dernières régionales. Les élections législatives de 2012, pourquoi pas donc en être , si je peux faire gagner la gauche. Mais les sénatoriales... je n'y avais très honnêtement pas  songé !

Sur ces  sujets électoraux je ne déciderai rien avant le printemps 2011, si le gouvernement tient jusque là !  Après les élections cantonales qui me verront faire campagne pour les candidats de gauche, il sera largement temps de discuter et de concerter les options éventuelles avec les responsables du PS et au-delà avec les élus et citoyens de progrès qui seront tout aussi capables que moi d'apprécier la situation et de participer aux bons choix.

 

 

Retraites : le président Sarkozy ment !

C'est facile, mais c'est utile !
Voilà ce que dit et ce que fait notre Président de la République. On peut en rire, moi je me désole !

Mais il faut faire circuler ce grand moment de vérité à l'heure où les moralisateurs de tous poils culpabilisent les manifestants [http://www.youtube.com/watch?v=UJqkX77U9kU].

Il n'y a pas que des "économistes atterrés", je crois que des "politiques" peuvent l'être aussi !

Voici une bonne initiative que celle d'économistes qui se disent "atterrés" par la domination d'une pensée unique en économie, qui malgré la crise financière, reprend le pouvoir dans les politiques de rigueur mises en place partout en Europe et ailleurs.

Le rôle des marchés n'a pas été remis en cause et ces économistes (cf. Henri Sterdyniak) dénoncent la force maintenue du modèle financier qui a amené la crise.
Il faut que des politiques rejoignent ce mouvement ou en créent un autre !

En tant que Président d'une Région je fais de l'économie politique tous les jours, en investissant sur un campus industriel près de Flers dans l'Orne, en associant ma Région à un pôle de compétitivité Mer Bretagne, en lançant une filière sur les sciences nucléaires appliquées et bientôt sur les énergies marines renouvelables, en investissant dans  l'éducation et l'apprentissage, en choisissant la recherche et l'innovation comme priorité par exemple pour la lutte conter le cancer (projet Archade), mais aussi en voulant créer des fonds d'intervention "souveraine" pour lutter contre les délocalisations industrielles et créer les conditions d'un nouveau modèle de développement, écologique et social.

Mais ce volontarisme se heurte à la politique obstinée du gouvernement qui, au nom de la dette et de la volonté des marchés, rogne les capacités d'initiatives des Régions dans le champ de l'économie réelle.
Je suis donc "atterré" moi aussi et je crois qu'il est temps de le dire et de contre attaquer par "la preuve" comme dit justement ma collègue Ségolène Royale. Je viens de donner quelques exemples pour ma seule Région.
[http://eco.rue89.com/2010/09/13/le-manifeste-des-economistes-atteres-166406]

Manifestation réussie, le combat continue

La manifestation contre la réforme des retraites a été une réussite partout en France.
J'étais à Caen, avec ma collègue ornaise Gaëlle PIOLINE, à côté de Laurence DUMONT, députée du Calvados, et de Corinne Feret , Vice présidente à la région , dans les rangs très fournis du PS.
Le combat continue et rien n'est assuré pour une victoire rapide contre cette "réforme " !

Les Présidents de Région se mobilisent contre la réforme des collectivités

Une conférence de presse a été organisée mercredi dernier à l'Assemblée Nationale par les Présidents de Région pour dénoncer dans le projet de réforme des collectivités en cours d'examen, le sort fait aux Régions par le gouvernement et sa majorité parlementaire.
Au rebours de ce qui se passe dans tous les autres pays européens, la France fait le choix de la recentralisation pour tuer l'indispensable dynamisme dont notre pays a besoin pour rebondir. La décentralisation porte efficacité et proximité pour agir et répondre aux besoins du quotidien mais aussi pour préparer l'avenir.

Notre appel, pour des raisons strictement politiciennes, a peu de chance d'être entendu. la France est le seul pays qui, autour de son chef de gouvernement, ne dialogue pas et ne travaille pas avec les Régions !

Le PS a pris l'engagement d'abroger cette loi si la gauche gagne les élections en 2012. Voilà un objet de mobilisation certes peu populaire (le chef de l'Etat d'ailleurs joue avec cette impopularité de façon démagogique) mais qui concernera néanmoins la vie quotidienne de millions de français.

Avec Alain Rousset, président de l'ARF et quelques collègues.

La droite et les impôts : l'échec !

Un des enjeux des élections de 2012 portera sur les impôts.
La droite a toujours fustigé la gauche en l'accusant d'augmenter les impôts et de tuer ainsi les "initiatives" et la "liberté" des agents économiques !!
Las !

Depuis que la droite est revenue au pouvoir ( 2002 ! ), la France s'enfonce dans la crise économique, les inégalités ont augmenté et notre pays est un des champions européen de l'endettement.
Le ministre BAROIN vient de dire tout haut ce que beaucoup de parlementaires disaient tout bas : on ne va pas pouvoir tenir sans augmenter les impôts .
Ce gouvernement a déjà été le champion des nouvelles taxes et il commence a augmenter subrepticement les impôts en réduisant les niches fiscales... On a donc le programme des présidentielles de 2012 : les impôts directs vont augmenter pour financer les erreurs du passé et les difficultés du moment.

Le PS veut réhabiliter la question des impôts. La droite libérale en échec aujourd'hui a toujours fustiger ce débat.
La question sera de savoir qui peut enfin concevoir une fiscalité juste (le bouclier fiscal de SARKOZY en est le contre exemple) pour que ce ne soit pas toujours "les mêmes qui payent" et que la machine économique ne rentre pas en pas en déflation.
La balle est dans le camp du PS, enfin !