Laurent Beauvais - Le blog

Mobilisation sur les questions agricoles

Avec François DUFOUR, Vice-président chargé des questions agricoles, les jours présents sont l'objet d'une intense mobilisation.
Les 9 et 10 juin derniers nous étions à Bruxelles pour rencontrer de nombreux responsables afin d'évoquer les perspectives européennes en matière agricole (mais aussi sur d'autres sujets comme la recherche et les fonds structurels).
Ainsi au Parlement nous avons notamment rencontré Jose BOVE et Stéphane LEFOLL, membres de la commission agriculture (José BOVE en est Vice -président). Les échanges avec l'ambassadeur  Philippe ETIENNE, représentant la France à Bruxelles, ou bien encore Yves MADRE, membre du cabinet du commissaire CIOLOS, ont porté sur le calendrier et les hypothèses probables de la réforme de la politique agricole commune.

(Je ne pouvais pas, avec mon collègue François Dufour d'Europe écologie, ne pas rencontrer au Parlement européen Daniel Cohn-Bendit , tout en gardant ma cravatte ! )

La consultation en cours par le commissaire CIOLOS n'est qu'une première étape bien formelle et trop préliminaire pour tirer à ce jour des enseignements précis. La Région Basse-Normandie y a répondu bien entendu mais le débat ne fait que commencer et les semaines et mois à venir nous amèneront à y revenir dans le détail. Je compte beaucoup sur le travail de la commission de la Région avec François DUFOUR à sa tête.

Hier, "sur le terrain " comme on commence à trop dire, j'ai pu aussi parler et débattre de ces questions lors de la fête annuelle régionale de la bio à Breville sur Mer dans la Manche. Beaucoup d'élus de la majorité régionale étaient présents, dont Jérôme VIRLOUVET, membre actif du comité d'organisation et bien entendu François DUFOUR, un peu "chez lui" dans ce sud Manche ensoleillé. La conversion bio est une affaire sérieuse et profitable, toutes les démonstrations ont été faites hier dans ce sens. la Région y consacre de faibles moyens, contrairement à ce que la droite à la Région prétend (à peine 5 % des moyens affectés à l'agriculture) mais c'est une orientation qu'il faut soutenir. J'ai appris par exemple que la France importait de façon importante du lait et des produits transformés bio !

http://www.bio-normandie.org/

Lundi prochain à la Région nous tiendrons les premières Assises de l'urgence agricole. Je reviendrai sur les conclusions et sur le contexte de cette initiative annoncée pendant la campagne des régionales. Bien entendu l'UMP à la Région crie au loup ( "de la com " ! ). Aveugle sur le bilan désastreux de la politique productiviste et libérale  en matière agricole, ayant déjà oublié les tristes épisodes de la crise du lait et le désarroi des paysans normands, elle ne sait pas que son ministre  Bruno Lemaire devant les Présidents de Région il y a 15 jours, a souhaité que nous nous mobilisions pour renforcer la position française dans la difficile lutte qui se profile pour sauver la PAC.
C'est ce que je fais, à Bruxelles, avec mes collègues Présidents de Région de l'Ouest , et en Basse-Normandie avec la profession et les partenaires. Je veux privilégier les initiatives innovantes, banir les références à la  compétitivité libérale pour mettre en avant l'efficacité économique et sociale de l'agriculture et enfin simplifier les procédures administratives.
[http://www.cr-basse-normandie.fr/index.php/la-region/la-region-communique/actualite]

Festival des AOC/ AOP de Cambremer ( suite)

En marge des tables rondes et autres échanges que ce festival occasionne, j'ai eu un entretien avec  Pascal VINE, directeur de Cabinet du Ministre de l' Agriculture, Bruno LEMAIRE.

J'ai évoqué avec lui 2 sujets :
- le probléme des Haras nationaux et de la réforme en cours au regard du devenir des 2 haras Bas-Normands de St LÔ et du PIN. Je lui ai indiqué que la Région s'impatientait de voir autant de discrétion et de délais de la part de l'Etat dans ses relations toujours aussi "retenues" avec les Régions et notamment avec la nôtre. Le temps passe et l'action collective ne se déploie pas assez vite à mon goût pour avancer sur la filière équine, je le regrette. Le représentant du Ministre m'a indiqué que le nouveau directeur de l'organisme qui remplace les Haras nationaux (l'IFCE) devait  prendre contact avec moi dans les prochains jours !
- j'ai par ailleurs rappelé au directeur de cabinet du Ministre que les 3 Régions Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie attendaient un rendez-vous avec le Ministre Bruno LEMAIRE (annulé en janvier de cette année ! ) pour parler de la question du lait et de sa régulation. Je lui ai indiqué que nous avions un rendez-vous de fixer à Bruxelles avec le nouveau commissaire à l'agriculture début juin et qu 'il serait paradoxal que nous ne puissions  voir avant le ministre français désormais que les élections régionales étaient derrière nous !
J'ai décidé de me mobiliser sur les questions agricoles bas-normandes.

Crise du lait : rien ne bouge dans le bon sens

J'ai pu assister au grand rassemblement des agriculteurs à Caen, avant hier, sur la Prairie. J'ai rappelé les orientations prises par la Région pour soutenir le mouvement initié par l'APLI .

Je pars à Bruxelles deux jours pour notamment rencontrer des parlementaires européens (Gilles Pargnaux, Stéphane Le Foll, Corinne Lepage) mais aussi le Directeur général de l'agriculture à la Commission européenne.
Avec mes collègues Présidents des Régions Bretagne et Pays de la Loire, nous avons par ailleurs demandé un rendez-vous au ministre Bruno Lemaire, qui tarde à nous répondre  .
La réunion des ministres européeens de lundi 5 Octobre n'a rien donné. On convoque des experts pour gagner du temps. Le consensus n'existe pas autour des positions françaises !
Je crains la poursuite et l'aggravation de cette crise.

Elections européennes du 7 Juin : il faut voter PS

La campagne pour les élections européennes se termine.

De toute part on sent venir une abstention record  (estimée ce jour à 55 % ! ). Le débat politique national a été biaisé, comme par exemple dans le Journal du Dimanche avec l'interview du président Sarkozy et le texte publié avec Angela MERKEL. La gauche est quasi absente, le PS assurément.

Les Français volontairement ne regardent pas la réalité. Ils ont facilement dit NON (j'en fus) en 2005 mais aujour d'hui ils ne veulent pas voir, pas entendre, pas comprendre !

Près des 2/3 des textes législatifs pris en France sont issus de décisions issues de Bruxelles. Les moyens de l'Europe sont présents sur tous les territoires ; comme en Basse-Normandie, je passe mon temps à le répéter. Par exemple à Argentan avec la salle "Quai des arts " ; à CAEN avec l'entreprise NXP, à St LO avec le Haras National. Des étudiants très nombreux échangent et se forment avec des bourses de l'Europe. Des demandeurs d'emplois peuvent bénéficier de formation avec le Fonds Social Européen. Les Pays de la Basse-Normandie utilisent avec gourmandise les crédits des fonds Leader. Et je ne parle pas de l'agriculture (400 millions d'euros chaque années) ou de la pêche : bien ou mal, ces secteurs ont désormais besoin de l'Europe !
Alors pourquoi cette attitude de rejet ! Car ne pas vouloir s'occuper de l'Europe, c'est laisser l'Europe s'occuper (mal) de nous !

Il faut donc voter pour s'engager et envoyer aux parlement européens des citoyens qui portent nos messages et interviennent pour changer l'Europe.

C'est tout du moins ce que je souhaite et ce que je vais faire en votant pour la liste conduite par Gilles Pargneaux et sur laquelle figure Clothilde Valter la seule candidate bas-normande à pouvoir être élue puisque figurant en 4 ième position.
Elle a fait campagne avec le PS partout ou presque en Basse-Normandie et j'ai souvent participé à ses réunions. Elle a bien expliqué qu'en votant pour le PS (et son programme qui est celui de tous les partis socialistes et sociaux démocrates d'Europe ! ) il s'agisssait de changer la majorité au parlement européeen et ainsi forcer la commission (désignée par les gouvernements de droite, majoritaires en Europe actuellement) à impulser une Europe plus sociale, plus volontariste, plus protectrice.

Le 7 juin le vote efficace pour changer l'Europe , le vote utile pour changer en France et avoir un député bas-normand , c'est le vote socialiste.

A l'Aigle avec Clothilde VALTER, le maire Thierry PINOT et Frédéric LEVEILLE 1er secrétaire du PS de l'Orne.

Avec Arnaud MONTEBOURG , à Hérouville St Clair en présence de laurence DUMONT, députée et Damien CESSELIN 1er secrétaire du Calvados.

 

 

9 villes bas normandes à Bruxelles

Avec l'aide la Région et de son antenne de Bruxelles,  une dizaine de villes et agglomérations ont passé deux jours au comité des régions pour découvrir quelques aspects de l'actualité européenne .

Argentan  , Alençon , Vire , Cherbourg , Caen , Lisieux , St lo , Granville , Flers  ...: leurs représentants élus et fonctionnaires,  ont pu participer à des échanges sur des questions d'actualité comme la crise automobile , le rôle de la Banque Européenne d'Investissement , la politique de la concurrrence , le réseau énergie-cités , le nouveau programme Urbact 2 ou bien encore les outils européens  d'aide à l'emploi .  

Une première à suivre et à renouveler .

Voilà un  rôle nouveau pour la région déja bien présente à Bruxelles pour ses propres politiques mais qui veut aider les autres collectivités partenaires à saisir ainsi les opportunités européennes .

Geremek : un grand européen est mort

Bronislaw GEREMEK est mort à 76 ans . Personnage " hors du commun " , comme le dit Libé et comme je le crois ! Quelle vie entre le ghetto de Varsovie et l'Allemagne fasciste d'où il échappe enfant , la Pologne communiste qu'il rejette dès 1968 en quittant le PC puis en soutenant  Solidarité et l'Europe libérale qu'il a soutenue  en étant Ministre des affaires étrangéres de son pays puis Député européen.

Il est mort stupidement après avoir vécu une vie pleine d'humanité dans un monde de terreur et d'espoir !

Agriculture et régions : le Grand Ouest se mobilise

Mardi 26 février j'ai rejoint Jean Yves Ledrian, président de la région Bretagne, Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire et Serge Morin , vice président de la région Poitou Charentes dans une ferme à Changé près de Laval en Mayenne.

Ce rassemblement "sur le terrain" comme on dit maintenenant , était destiné à présenter les propositions des 4 régions aux caractéristiques agricoles très fortes pour la future présidence française de l'Union européenne dont on sait que son "agenda" agricole constituera un sujet majeur pour la France.

Au  gaec du Chenot chez les Lepage, le message a été très clair : il faut relégitimer la PAC dans cette Europe élargie où la France ne pése plus autant qu'aux moments fondateurs du débuts des années soixantes avec E Pisani , mais il faut aussi l'infléchir vers un développement durable marqué à partir d' outils  de régulation adapté à cet objectif et par le recours à une plus forte régionalisation et mutualisation des aides .

Les 4 régions vont continuer leur travail de "lobbying" en espérant que cette position dera consensus .

Pendant l'exposé de Mr lepage : " l'objectif est de créer un revenu par l'autonomie et la maîtrise des charges et non par des achats d'intarnts"

L"'objectif " est loin de faire consensus , notamment en Basse Normandie où les caractéristiques de l'agriculture sont plus diversifiées qu 'en Bretagne par exemple ( exploitations mixtes ) . Le président de la chambre régionale d'agriculture Daniel Génissel me l'a rappelé, samedi 1er Mars à Mortrée, lors du traditionnel concours d'animaux .

Références du document

Téléchargement 080226_4_rgions_ouest_et_pac.doc

La région a Bruxelles

Les 12 et 13 février dernier j'ai accompagné Ph DURON à Bruxelles pour travailler avec les services de la commission sur quelques dossiers Bas Normands .

La région dispose de services ( en fait 3 personnes ) à Bruxelles qui constituent notre "antenne" et qui relaient l'action de la région .

C'est ainsi notre  responsable sur place, Mme Cécile Combette Murin, qui a préparé les rendez vous que nous avons eus avec plusieurs directions de la commission : transport, recherche, région , économie . Les dossiers évoqués portaient sur le Mont St Michel , le ferroviaire , la recherche (Spiral 2 et l'Hadronthérapie) , l'innovation et les PME .

La commission européenne s'impose dersormais à nous dans de nombreux champs de l'action régionale . Pas simplement parce que l'Europe est une source de financement importante ( et d'autant plus que l'Etat se désengage petit à petit des partenariats avec les régions ) mais aussi parce que  au travers  la règlementation, les cadres d 'actions pour les politiques publiques s'imposent chaque jour davantage ( on peut garder en mémoire à ce titre l'attribution des aides publiques aux entreprises ).

Deux enseignements pour ma part :

- d'abord la présence française à Bruxelles n'est pas encore à son niveau d'efficacité maximale. Depuis déjà de longues années d'autres pays font du "lobbying" de façon de plus convaincante. Ensuite  il apparait aux fonctionnaires de la commission que le gouvernement français n'est pas assez ambitieux et rechigne à plaider les moyens nécessaires pour financer les politiques communautaires . Ceci m'est très clairement apparu dans le domaine de la recherche . Notre gouvernement ne donne ainsi ni au plan national ni au plan européen les moyens d'aider ses laboratoires ! Quel écart entre les discours et la réalité!

- en second lieu je pense que ces réunions de travail doivent être aussi fréquentes que possible sur tous les sujets d'intérêt régional . Et ils sont nombreux ! Je pense à l'agriculture , à la pêche notamment.  Je crois que des visites de ce type doivent se dérouler tous les 2 mois .

Pour conclure je me suis aussi aperçu que les fonctionnaires ( et parfois des fonctionnaires français!) s'imaginaient mal la "réalité" de nos deux Normandies. S'il y a  un sujet qui justifie la réunification c'est bien l'efficacité de notre action auropéenne. La Haute Normandie ne partage pas avec nous cette représentation à Bruxelles . Il ya encore beaucoup de chemin à parcourir.

Autour de Cécile Combette -Murin , l'équipe de la représentation de la région à Bruxelles

3 Avenue des Gaulois

B 1040 Bruxelles

tel 00 32 2 732 46 83

Europe : oui au référendum

Si j'avais été parlementaire, pour faire avancer l'Europe avec les français, j'aurais voté non à la proposition de révision constitutionnelle que le président de la république a cru bon de faire approuver à Versailles pour "éviter" un nouveau référendum, deux ans après celui qui a vu une très large majorité de français refuser l' "ex nouveau traité constitutionnel européen".

Comme les parlementaires PS de Basse-Normandie j'aurais donc refuser la consigne d'abstention formulée par la direction du PS dans un réflexe de faiblesse et de pusillanimité qui lui a tant nuit avant la défaite des présidentielles de 2007 .

Et s'il y avait eu réferendum j'aurais peut être appellé à voter oui ( j'ai voté non en 2005 !) si , encore une fois, la position de refus n'avait été que l'adjonction  à gauche de votes protestataires , anticapitalistes ou d'inspiration nationaliste .