Laurent Beauvais - Le blog

Le nouveau gouvernement et quelques dossiers Bas-Normands

Je viens d'écrire à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, nouveau ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, pour appeler son attention sur deux dossiers importants pour la région : les énergies marines renouvelables et le ferroviaire.

Connaissant son attachement à la Basse-Normandie, j'ai souhaité pouvoir lui en parler rapidement car des échéances prochaines concernent l'activité de ses services. J'ai contacté pour celà Jean-François LEGRAND, Président du Conseil général de la Manche et Sénateur de ce même département, cher au coeur de "NKM".
J'ai pris une initiative identique en direction de Bruno LE MAIRE, chargé de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire, à propos du dossier du Mont-St-Michel. Il est urgent en effet d'actualiser la maquette financière avant de lancer les nouvelles tranches de travaux.
Je vais  également contacter le nouveau ministre des sports, Chantal JOUANNEAU, afin de lui parler de la préparation des Jeux Equestres Mondiaux de 2014.

L'Agenda 21 de la Communauté de Communes adopté ce jour

Une importante réunion du conseil communautaire a eu lieu ce mardi 16 novembre.
Le Conseil communautaire a adopté à l'unanimité le rapport présenté par Frédéric Léveillé, conseiller délégué, présentant les orientations et actions de l'agenda 21 de la CDC.

Après sa présentation en conseil municipal d'Argentan lundi 22 Novembre prochain, ce document sera accessible sur le site internet de la CDC .

 
Des dossiers économiques importants ont été traités  à l'occasion de cette réunion. J'y reviendrai.

Le Conseil régional engage le développement durable rural

J'ai inauguré samedi matin à Ceaucé une chaudière bois réalisée à l'initiative du Maire, François WILLIAMS, connu pour ses engagements forts en direction du développement durable.
Il y avait là beaucoup d'élus de la Communauté de Communes de Domfront mais aussi d'au-delà. Je veux également saluer de ce point de vue un autre maire, celui de Chanu, Thierry AUBIN, tout autant mobilisé pour conjuguer sur son territoire voisin, développement durable et ruralité.

Bien entendu, la Région Basse-Normandie soutient cette action sur les territoires avec notamment le programme Défi'Nergie et son partenariat avec l'ADEME.

La filière bois énergie dans l'Orne, mais aussi dans la Manche et le Calvados ("De l'arbre ou la haie à la chaudière") est une source d'opportunités nouvelles pour amorcer dans le monde rural des évolutions positives pour le développement des territoires et pour le cadre de vie.

La Région et le monde rural : deux exemples de soutien en ce jeudi 16 septembre

Deux déplacements faits ce jour m'ont amené à illustrer l'action de la Région en direction du monde rural.

- Le premier porte sur le développement durable. A Cavigny, près de St LO (50) j'ai participé à l'inauguration du pôle de valorisation des déchets réalisé par "Point fort Environnement", syndicat mixte agissant dans le centre Manche dans le domaine des déchets ménagers et de la valorisation de leur traitement. La région a cofinancé l'unité de méthanisation avec valorisation énergétique et valorisation matière. Je dois féliciter le président du syndicat, Bernard Brignot, pour la force de son engagement.
J'ai pu en présence du député Philippe Gosselin et du Sénateur Jean-François Le Grand rappeler que la réforme des collectivités en cours d'examen (difficile entre Assemblée Nationale et Sénat ! ) ne devait pas tuer cette mobilisation de toutes les collectivités autour du développement durable. Car si l'Assemblée persiste à vouloir restreindre les compétences des Régions ou à limitter les collectivités locales dans la mobilisation de cofinancement, ce bel exemple d'effort collectif pour la protection de l'environnement ne sera plus qu'un souvenir et un frein brutal sera donné au bel élan du Grenelle de l'Environnement tant cité dans les discours des parlementaires... et que la Région et les autres collectivités mettent  en oeuvre !

 

- le deuxième exemple concerne le numérique. J'ai inauguré à St Sever, près de Vire (14) un nouvel Espace Public Numérique (EPN) animé par l'association "Les amis de la vache qui lit" (sic !) que préside Pascal Banning. La Région depuis 2004 a lancé sur tout le territoire 110 EPN et a permis ainsi de créer l'équivalent de plus de 90 postes à temps plein, ceci souvent dans le monde rural. Je parle souvent de l'EPN de Bretoncelles dans l'Orne.
Ici à St Sever l'accès aux usages d'internet va pouvoir se développer gratuitement en direction de tous les publics, jeunes ou âgés. L'intercom Séverine est associée ainsi que la mairie de St Sever. En outre un emploi tremplin de la Région accompagne l'association dans ses autres activités sociales et culturelles. J'ai encore en tête les critiques lors de la récente campagne électorale des régionales de mes opposants qui fustigeaient ce type d'action. Il est vrai qu'elles engagent des moyens de fonctionnement importants et que le gouvernement est en train d'asphixier financièrement les Régions au nom de sa politique de rigueur ! Mais ce choix est un vrai choix politique et je suis satisfait de voir qu'il est compris et approuvé par de nombreux élus locaux et d'associations agissant dans le monde rural.

 

Normandie nucléaire et Normandie durable !

Le rapport "Roussely" rendu au Président de la République, à propos de la politique nucléaire française et dont une version "courte" a été commentée par la presse récemment, traite de la construction de l'EPR à Flamanville (Manche), du stockage des déchets à la Hague (Manche), mais aussi du projet d'un nouvel EPR à Penly (Seine-Maritime).

La Normandie nucléaire est donc mise en avant dans la problématique, à mon sens bien peu transparente, de la politique nucléaire française.

La construction de l'EPR à Flamanville prend du retard et augmente en coût (près de 5 milliards d'euros contre 3 initialement prévus ! ) mais on s'interroge aussi sur la sûreté de cette centrale(cf. les rapports de l'Autorité de Sureté Nationale). La question peut également être posée de la nécessité de construire une nouvelle tranche à Penly. Le débat public est en cours, mais que va apporter ce nouvel EPR ? Enfin le stockage des déchets à vie longue à la Hague reste problématique tant que la France (contrairement à la Suède) n'aura réussi à gérer la question des sites pour un  stokage profond.

Les opposants au nucléaire, je n'en suis pas, tirent profit de ces difficultées et de ces zones d'ombre de la politique nationale (toujours pas de débat public au parlement ! ) pour renforcer leur problématique.
Jamais dans le passé nous n'avons eu en région de vraies réflexions sur la territorialisation de ces investissements dont l'intérêt et la signification dépassent et de loin, les problématiques régionales. Pourtant les responsables politiques normands passés ne me semblent pas avoir su "négocier" les contreparties de ces infrastructures qui posent tant de questions aujourd'hui (et je ne parle pas de la sinistre gestion de la ligne THT).

Retard en matière routière, retard en matière ferroviaire, pas de politique industrielle pour relever le vieux modèle hérité des années cinquante (celles de la décentralisation économique du début des trente glorieuses) ni de politique maritime comme on peut le regretter à l'heure dela mobilisation  sur le "Grand Paris".
Les gouvernements, de droite comme de gauche, n'ont pas noué avec la Normandie (certes divisée) comme avec la Bretagne (bien unie, elle) des politiques de développement qui "accompagnent" l'arrivée du nucléaire, à défaut de le faire accepter.
Le meilleur exemple est par exemple l'électification encore très incomplète du réseau ferroviaire.

Demain, si l'on veut donner à la Normandie un vrai projet pour son développement durable, il faut mettre à plat cette question et gérer les perspectives. Je pense en matière nucléaire qu'il ne faut plus en "rajouter" et plutôt gérer la stabilité, voire le repli à échéance de 50 ans, et construire par exemple dans cette belle région nucléarisée un plan exemplaire et normand de développement des énergies renouvelables.

Nous devons aussi valoriser en les diversifiant nos compétences scientifiques techniques et industrielles pour anticiper ces évolutions et préparer une contribution à une nouvelle politique énergétique française. La création du pôle normand des sciences physiques nucléaires va dans ce sens.

PS : les propositions pour un nouveau modèle de développement

Le PS travaille à définir un nouveau modèle de développement économique, social et écologique. Dans le contexte actuel d'échec du gouvernement à trouver une voie juste et efficace pour combattre la crise, je m'en félicite et remercie Pierre Moscovici responsable de l'élaboration de ce texte.
S'il reste des points de référence doctrinale à préciser ( "la société du bien être" ou le "juste échange"), ce document marque une réelle évolution par un regard nouveau vers la société de demain.

http://www.parti-socialiste.fr/static/3831/convention-nationale-nouveau-modele-de-developpement-le-kit-14378.pdf

Je veux plus particulèrement faire quatre  commentaires :

- le premier veut mettre en avant la vraie avancée de la réflexion des socialistes sur le développement durable. La lecture du texte est pour moi un motif de satisfaction. J'aimerais connaître le sentiment des amis d'Europe Ecologie notamment sur la question du nucléaire telle que mentionnée dans ce document.

- le second est pour regretter l'absence quasi totale, au titre notamment de ce nouveau modèle de développement, mais aussi sous d'autres aspects, de la référence aux Régions, et surtout de la référence à une décentralisation régionale poussée par comparaison à ce que fait Nicolas Sarkozy actuellement en sens inverse. Les dirigeants du PS restent très marqués par une vision surannée du rôle de l'Etat, quelques semaines après la victoire des régionales ! Je ne comprends pas bien.

- le troisième  est pour formuler une remarque : le manque de vision positive du PS sur le rôle de l'entreprise dans la construction du nouveau modèle de développement et de création de richesses "durables".

- le dernier est pour appeler un approfondissement des analyses et des propositions sur la question agricole. Si les orientations générales sont bonnes, le texte proposé me parait  flou sur les questions de la rémunération des agriculteurs et de la position européenne.

[http://www.parti-socialiste.fr/articles/convention-nationale-nouveau-modele-de-developpement-le-debat-continue]

[http://moscovici.typepad.fr/blognational/2010/05/convention-pour-un-nouveau-mod%C3%A8le-de-d%C3%A9veloppement-ag-f%C3%A9d%C3%A9rale-de-paris-du-6-mai-2010.html#tp]

LGV Normande : la mobilisation se développe

Je salue l'initiative des 3 CESR de Basse et Haute-Normandie et d'Ile-de-France. Seul un projet ferroviaire commun dans le cadre du Grand Paris a des chances de pouvoir être retenu et donc un jour être financé par l'Etat .  
C'est dans cet esprit que j'ai retrouvé  en début de semaine les élus de Haute-Normandie et que je verrai les 2 présidents des CESR normands dans les jours qui viennent. Avec Alain LEVERN nous devons bientôt  rencontrer Jean-Paul HUCHON, le Président de la Région Ile-de-France.
Le mois de Mai va être un mois d'intense mobilisation sur ce dossier.

Encore faudra-t-il  mieux informer et sensibiliser l'opinion, car beaucoup de scepticisme règne dans les esprits. Des questions légitimes demeurent : quel avantage pour les usagers face à un projet dont le coût non précisément connu sera gigantesque au moment où l'argent public est rare ? Quel projet territorial recouvre-t-il pour la Basse-Normandie et son développement durable ? Quid des autres problèmes ferroviaires comme par exemple le devenir de Paris-Granville ?

Le document rédigé en décembre 2009 (cf. site du Conseil régional) n'apporte à ce stade que de trop partielles réponses. C'est pourquoi j'ai voulu intégrer la question du Grand Paris (et de la LGV Normande) dans une approche plus large qui débouchera sur un Plan régional stratégique que je soumettrai à débat public d'ici un an.

L'UMP oppose écologie et croissance ( suite )

Nouvelle décision qui renforce mon analyse précédente : l'abandon de la taxe dite "poids lourds", autre dispositif du Grenelle de l'environnement. Officiellement le gouvernement évoque des raisons "techniques". Elle devait rapporter 1,2 milliards d'euros. Une belle somme qui n'ira pas... par exemple dans la modernisation du ferroviaire et notamment en Basse-Normandie !
Bravo l'UMP !

L'UMP oppose écologie et croissance !

Cela devait arriver et cela arrive, dans la bouche même du Premier Ministre ! Après les beaux discours du début de mandat présidentiel et les annonces médiatiques du Grenelle de l'environnement , la droite prend le virage.. de la droite hélas : la croissance, la croissance, la croissance !!!! Comme si cette crise économique apparue fin 2008 n'avait pas existé ! Comme si sa dimension sociale et écologique (enfin le coût de l'énergie ce n'est pas de la poésie ! ) n'avait pas de fondement ! Comme si on pouvait "recommencer comme en 14" oubliant tout , les causes comme les effets, de cette perturbation internationale du capitalisme qui vient de mettre à bas plus de 10 millions de chômeurs !

La défaite de la droite aux régionales aggrave les choses. C'est un réflexe conservateur qui la saisit  ! On retourne "aux fondamentaux" et ainsi, comme vient de le faire François FILLON en déplacement dans une usine Saint Gobin Isover, on veut "assurer l'alliance de l'écologie et de la croissanc ", laissant entendre que l'une pouvait s'opposer à l'autre ! C'est une vision catastrophique et démagogique des choses, l'écologie doit nourrir une nouvelle croissance, "plus saine" comme le dit le PS (Laurence Rossignol), ou une "économie verte" comme le disent les responsables d'Europe Ecologie.

Après les annonces toutes aussi électorales faites aux agriculteurs récemment, le gouvernement accentue le clivage et est en train de tuer sa seule initiative qui pouvait faire un peu consensus dans ce pays : le Grenelle de l'environnement  !
Ce fossé va se creuser d'ici à 2012, c'est désormais évident. La gauche va donc devoir porter seule les grands enjeux de développement économique, social et écologique de demain, elle l'entreprend en Région : vivement le changement national de 2012 !

Le Grenelle de l'environnement et la région Basse-Normandie

Le moins que l'on puisse dire est que le gouvernement jette un trouble dans l'opinion après plusieurs décisions importantes prises récemment et parfois dans la précipatation à propos de sa politique de développement durable (on pense bien entendu, mais pas exclusivement, à la taxe carbone).
En effet , comme le titre le journal le Monde du 1er Avril "Le Grenelle de l'environnement existe t'il encore  ?"
Il faut lire ce papier qui est une bonne introduction à l'examen de cette problématique au lendemain des élections régionales  [http://www.lemonde.fr/].

Agriculture, efficacité énergétique, énergies renouvelables, biodiversité : 4 dossiers qui sont autant de "tests" pour le gouvernement dans sa volonté d'agir après les effets d'annonce des deux années passées .
Important aussi à suivre pour les Régions qui ont toutes déja lancé des politiques dans ces domaines et qui s'apprêtent, comme la Basse-Normandie, à les amplifier.