Plusieurs réflexions de ce type m'ont été adressées à propos du contexte comparé de la Bretagne et de la Basse-Normandie . Non : on ne peut parler ainsi de la situation crée par la profonde crise que traverse nos deux régions et, de façon générale, notre pays .
La conjoncture économique est tout aussi difficile de part et d'autre du Couesnon. Il est vrai que les "annonces " sont mauvaises en Bretagne avec la fermeture d'entreprises , notamment dans ce secteur si symbolique qu'est l'agro-alimentaire . Il est vrai qu 'à l'inverse, en Basse-Normandie, d'autres annonces ( CMN , Alstom pour les EMR ou bien encore Renault Trucks hier ) renvoient un message plus optimiste .
Mais la réalité de la vie économique est autre . Chaque jour des suppressions d'emplois apparaissent sur les territoires ruraux et urbains de nos deux régions . Chaque jour de jeunes entreprises innovantes émergent et promettent des développements futurs . Chaque jour partout la mondialisation des échanges déploie ses effets négatifs. Chaque jour les collectivités régionales se mobilisent pour apporter aide et soutien à des projets économiques porteurs de "transition " vers un modèle de développement différent dont on
sait que l’impact sur l’emploi sera positif mais malheureusement pas immédiat.
L'actualité fait le reste et la légitime colère populaire amplifie l'effet d'image quand le drame arrive .
Nos deux régions se ressemblent sensiblement quant à leur modèle économique , mais la Bretagne a bénéficié de son "rang" de région plus importante et plus visible pour valoriser les avancées passées. Pour les mêmes raisons aujourd"hui elle souffre davantage des déconvenues présentes .
La question des filières agricoles et automobiles nous concerne de la même façon . D'autres points communs de développement nous rapprochent : la pêche , l'électronique par exemple .
J'ai proposé à Pierrick Massiot , Président de la Région Bretagne , que nous réfléchissions ensemble à des plans de développement qui pourraient accélerer les indispensables anticipations que nous devons engager , pour autant que l'Etat fixe des règles du jeu stables , efficaces et offensives afin que les régions disposent des moyens nécessaires pour agir vite .