voici la relation faite par le journal Ouest France :
" D'ordinaire calme et rapide, le conseil communautaire d'Argentan
Intercom a duré deux heures, mardi soir. Avec quelques débats. Notamment sur les rythmes scolaires, le devenir de certains chemins ruraux...
Argentan Intercom regroupe désormais 36 communes, organisées auparavant en trois plus petites communautés de communes. Les élus y sont nombreux, les sujets sont donc débattus en bureau et en commission. Et au conseil communautaire, les élus votent des propositions. Une organisation qui rend les conseils communautaires rapides, souvent assez calmes, avec peu de débats. Mardi soir, cependant, le conseil a duré près de deux heures et il a été animé.
Le social aux communes
L'intercommunalité restitue aux communes les compétences finalement non exercées par Argentan Intercom : la politique sociale, les sports, le tourisme, les loisirs et le personnel de la communauté. Ce qui fait réagir Odile Lecrosnier, conseillère communautaire d'Argentan : « Le volet social aurait dû faire partie des compétences d'Argentan Intercom » « J'entends ce que vous dites, mais c'est trop tard, cela a été décidé au nom de tous », lui répond le président, Laurent Beauvais.
Les chemins ruraux
Alors que Laurent Beauvais présente la deuxième délibération, intitulée l'intérêt communautaire, le maire d'Argentan intervient. « Je ne comprends pas pourquoi la commission a décidé que le chemin rural entre Coulandon et Saint-Martin-des-Champs n'était pas d'intérêt communautaire, s'énerve Pierre Pavis. Je ne ferai pas payer les Argentanais pour ce chemin qui mène à une habitation située sur une autre commune ! »
Laurent Beauvais semble étonné : « C'est une nouveauté, nous aurions pu en parler avant le conseil M. Pavis. Cependant, je ne peux pas revenir sur une décision de bureau, qui a dû sélectionner, selon des critères, les chemins intercommunautaires... » « Argentan Intercom, c'est un système kafkaïen », s'exclame Guillaume de Vigneral, maire de Ri, en citant notamment l'autoroute qui traverse son village.
Pierre Pavis, deux autres élus argentanais et Guillaume de Vigneral s'abstiennent au vote de la deuxième délibération.
Les rythmes scolaires
La mise en place des rythmes scolaires « est bien lancée », assure Jean-Louis Carpentier, vice-président en charge de la compétence scolaire. Il pointe cependant quelques soucis : « Les temps d'activités périscolaires (TAP) sont découpés en trois séquences de 30 minutes et une de 1 h 30. On nous fait remonter que 30 minutes, c'est beaucoup trop court. » Et il manque encore un référent de site et deux animateurs pour les TAP, « même si nous ne sommes pas en sous-effectif », précise le vice-président.
« Je suis élu mais aussi père de quatre enfants. Je trouve que le contenu des TAP n'est pas toujours pertinent », réagit un conseiller. « Et puis maintenant que tout est centralisé à Argentan, les parents doivent réserver huit jours à l'avance la cantine, c'est beaucoup trop long », continue un autre élu. « Nous allons faire des réajustements », promet Jean-Louis Carpentier.
Les finances
Les élus ont voté à l'unanimité une modification du budget. Trois agents ont été embauchés pour la cuisine centrale d'Argentan, qui sert désormais tous les sites scolaires de l'intercommunalité : 24 000 €. Les nouveaux rythmes scolaires demandent aussi un budget supplémentaire (agent dans le bus le mercredi, heures de ménages supplémentaires...) : 27 000 €. Le personnel territorial induit aussi une augmentation de budget (un congé maternité et des stagiaires) : 17 000 €. Des recettes non prévues et les subventions de l'État permettent ces nouvelles dépenses. Un nouveau budget de 150 000 € a même été dégagé pour la voirie.
Stéphane Hessel et la médiathèque de Trun
Ouverte en juin, la nouvelle médiathèque de Trun sera inaugurée le 30 septembre et portera le nom de Stéphane Hessel, ancien résistant et écrivain. « C'était un homme courageux, mais c'est un choix politique », tacle Guillaume de Vigneral. Ce qui fait réagir assez chaudement quelques élus, dont Jean-Louis Carpentier : « Vous ne pouvez pas dire cela ! L'avez-vous vraiment lu ? Je ne pense pas car c'est un message humain et non politique ! »
Rendez-vous le 4 octobre pour le prochain conseil."
Manon LOUBET.
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