Voilà qu'à propos d'une interrogation publique de ma part sur la stratégie économique du Département du Calvados suite à son silence assourdissant dans l'affaire de la plateforme conteneurs, je découvre une volte face en renvoyant sur quelques dossiers d'entreprises et en attaquant la région sur son action économique.
Piquer au vif, le Président du Conseil général botte en touche et je veux faire quelques commentaires sur ses déclarations.
Je trouve d'abord la méthode insupportable, pour les entreprises elles mêmes ! Faudra-t-il citer le montant des aides ? Faudra-t-il relater les conditions des négociations ? Je pense du coup qu'il ne faut pas être sélectif. Pourquoi ne pas citer les autres dossiers d'entreprises aidées ? Pourquoi ne parle -t'il pas du soutien accordé aux nombreuses PME innovantes de l'agglomération de Caen ? Je constate aussi que le Président du Conseil général n'évoque pas dans ses propos les entreprises en difficultés comme Schneider à Bourguébus, Sherring Plough à Hérouville ou McBride à Moyaux. Je note aussi qu'il ne parle pas des pôles de compétivité (TES, Movéo, Valorial...) ou des fillières économiques du Calvados (logistique, nautique, agro-alimentaire, automobile...) que la région soutient très souvent seule. Je ne reconnais qu'une réelle et claire implication du Conseil général dans une vraie stratégie économique territoriale : la filière équine. Mais je pense que je la dois plus à son prédécesseur, Mme d'Ornano ainsi qu'au Sénateur Ambroise Dupont.
Sait-on en outre que le département du Calvados refuse de s'engager de façon contractuelle avec la région pour mettre en place un nouveau Schéma régional de développement économique ? Me demander de jouer un rôle de chef de file et vouloir dès le départ couper le cordon est de la fantaisie totale pour ne pas dire autre chose !
Tout ceci est politique bien entendu. La cible du Conseil général est la ville de Caen au point de ne plus considérer l'intérêt général du département dans les prises de positions de son Président.
Je suis conforté dans mes interrogations quand je prends connaissance des réactions des milieux économiques à propos du comportement du Conseil général sur le port de Caen.