Laurent Beauvais - Le blog

Après la visite du Président à Mortagne

La presse locale a très abondamment relaté la visite du Président de la république à Mortagne. La question agricole a été au centre de sa  prestation médiatique. J'observe que le scepticisme fait suite aux premiers enthousiasmes !
Doit-on s'adresser ainsi aux agriculteurs ? Ne faut-il pas d'abord agir et ensuite expliquer plutôt que de se mettre en scène ainsi sans vraiment grande chaleur ni conviction (que les photos sont tristes ! ).  

J'aime bien le commentaire d'Olivier BOREL, président de la FDSEA de l'Orne, dans le dernier numéro de l'Agriculteur normand : "cela méritait mieux que 30 minutes de débat". Lui aussi a boycotté, pour d'autres raisons que les miennes, je sais mais le résultat est là, et il vaut pour tous les politiques : agir d'abord !
Je vais suivre avec attention les débats sur la Loi de Modernisation de l'Agriculture (LMA). Les parlementaires ne vont pas avoir droit à l'ereur, après les régionales ( ! ) et avant 2012.

Une semaine marathon comme tant d'autres !

 + Lundi 18 : Cherbourg - Rencontre avec des représentants de la filière pêche ; échanges avec le proviseur et les agents du lycée Millet ; visite de l'entreprise Allure Yachting et échange avec les acteurs de la filière nautique dont la Région soutient l'animation ; participation aux voeux aux chefs d'entreprise...
+ Mardi 19 : Argentan - Des rendez-vous pour la CdC : déchèterie de Trun et travail autour du projet économique Partner Logistic . Mais aussi  réunions  pour la Région à l'antenne avec l'ISPA  d' Alençon et des agriculteurs de l'APLI...
+ Mercredi 20 :
* Lisieux - Café de l'économie organisé par La Miriade, l'agence de l'innovation de la Région. Les industriels locaux ont présenté leurs projets de développement et les échanges furent fructueux. Puis visite de l'entreprise  Plysorol (cf. le billet).
* Caen - Présentation des voeux au personnel de la Région dans l'amphi Pierre Daure à l'Université de Caen Basse-Normandie. Séquence émotion, les agents des lycées étaient nombreux...
+ Jeudi 21  : Caen - Participation à la manifestation pour la défense du service public ; intervention aux Etats Généraux de l'Industrie (cf. le billet) ; présentation des voeux aux partenaires de la Région. Séquence bonheur entouré des Vice-Présidents et élus de la Région, j'ai réellement apprécié de mettre à l'honneur tous ces jeunes qui nous font honneur.

+ Vendredi 22 :
* Caen - Inauguration du salon de l'étudiant dont la Région est partenaire ; intervention à une conférence organisée par les étudiants de l'Ecole de Management de Normandie sur la structuration de la filière nautique.
* Avranches - Signature de la convention "Pays de la Baie du Mt-St-Michel", la dernière d'une longue série. J'ai pu profiter de cet instant pour exprimer, une nouvelle fois, mes inquiétudes sur le devenir des Pays.

Je vous ferai grâce du week-end et des fins de soirée réservées aux "Ateliers du projets".

Les Etats Généraux de l'Industrie à Caen le 21 janvier

J'ai participé aux Etats Généraux de l’Industrie, organisés par l’Etat à l'ENSICAEN et annoncés par le Président de la République lors de sa visite à l’usine Faurecia [Caligny – 61].

J'ai souhaité présenter les 4 axes qui, à mon avis, permettraient de favoriser l’industrie et l’innovation dans notre région et dans le pays.

1 - Clarifier la gouvernance du développement économique entre la Région et l’Etat : L’Etat doit tirer pleinement les conséquences de sa réforme générale des politiques publiques en reconnaissant aux Régions leur rôle de chef de file du développement économique et en leur transférant les moyens nécessaires pour exercer pleinement ce rôle. Le rôle de l’Etat doit, quant à lui, se concentrer sur celui d’expertise sectorielle ,   à l’écoute des territoires et de ses PMI. Trop souvent, l’Etat co-instruit les projets initiés par les collectivités. L’enjeu n’est pas de réclamer « moins d’Etat » mais « mieux d’Etat » en matière industrielle pour les territoires. Les exemples régionaux récents le prouvent : si sur le dossier NXP le soutien de l’Etat a été précieux, dans le cas de Faurecia, l’Etat n’est intervenu qu’à hauteur d’1M€ sur les 27,5 M€ d’aides publiques. Quant à l’entreprise ST Ericsson, force est de constater que l’Etat, pourtant actionnaire indirect, n’a pas démontré sa capacité d’intervention en matière d’aménagement industriel du territoire.

 

2 - Simplifier les aides et accroître leur conditionnalité : Il faut simplifier l’accès aux aides dédiées aux entreprises, par exemple, à travers un guichet unique géré par les Régions. Cette simplification de l’octroi des aides devra systématiquement s’accompagner d’un engagement au profit de la création d’emploi, du respect du développement durable et du progrès social. A l'heure de la réforme de la taxe professionnelle il va falloir s'interroger sur la politique des aides : en effet cette réforme va alléger les charges des entreprises de plus de 5 milliars d'euros .

 

3 - Développer l’accès à des capitaux de proximité notamment dans le cadre des projets en lien avec le développement durable : Le "ticket d’entrée" dans le capital des PMI bas-normandes, reste trop élevé. Pourtant le tissu industriel régional est composé d’une majorité de moyennes industries qui pourraient bénéficier ainsi d’apports de fonds et consolider leur ancrage sur notre territoire. Ces fonds de capitaux doivent être désormais être aussi fléchés sur le développement des investissements verts.

 

4 - Renforcer et amplifier les formations supérieures et l’apprentissage : L’Etat doit faciliter la création de formations par les Régions en lien avec les territoires. C'est par une meilleure qualification des salariés que leur "sécurité " sera améliorée et que la compétitivité des entreprises sera maiux engagée .

Le 20 janvier, "Atelier du Projet" avec les jeunes à la Grâce de Dieu [Caen]

Les Jeunes Socialistes et les Jeunes Communistes avaient bien préparé la rencontre. Ils étaient porteurs des interrogations, des inquiétudes et des espoirs des garçons et des filles de leur âge et pleinement conscients de la responsabilité qui, de ce fait, leur incombait.

Interrogations sur les compétences respectives de la Région, des villes, des départements, de l’état. Qui peut prendre en compte leurs réalités spécifiques, qui peut le mieux les entendre, les aider ?

Inquiétudes liées aux difficultés économiques, d’hébergement, de transport… rencontrées par beaucoup d’étudiants et de lycéens, à leur future entrée dans la vie active, à l’accès au premier emploi…

Espoir de développement des mesures que nous avons pu prendre en leur faveur (Carte-Livre, Cart@atoo, aide au logement, à la formation…) pour le développement durable, pour plus de solidarité, de modernité…

L’expression de leurs attentes légitimes, leurs propositions raisonnables et raisonnées, ont mis en évidence que nous étions les porteurs de TOUS leurs espoirs. Ils nous donnaient là une responsabilité énorme que je suis fier de porter.

Cette soirée avec les jeunes fut donc placée sous le signe de la "responsabilité" consciente et acceptée par eux… par nous !

Ils nous ont montré leur maturité, nous avons, je crois, su exprimer notre détermination.

"La jeunesse au cœur de nos politique" ! Oui ! Cette soirée caennaise m’a conforté encore un peu plus dans cette conviction.

 

Fitch attribue la note "AA+" à la Région Basse-Normandie

Comment ne pas me réjouir des notes attribuées à la Région Basse-Normandie par l'agence Fitch Ratings - agence indépendante et de notoriété internationaleà long terme- : "AA+" en devises et en monnaie locale et la note à court terme 'F1+'.

Cela confirme que le budget régional est très sain malgré ce qu'en pensent certains ! .Cela signifie aussi, que la Région peut engager sereinement les financements nécessaires pour des grands projets tels que : la LGV Paris-Normandie (Ligne Grande Vitesse) ou encore le déploiement du Très Haut-Débit sur tout le territoire [Basse-Normandie Numérique pour tous]. Et cela, sans alourdir la fiscalité des bas-normands, ni engendrer de diminutions budgétaires sur les autres politiques régionales.
Plus d'informations : http://www.cr-basse-normandie.fr/index.php/la-region/la-region-communique/communiques-de-presse/1691-fitch-attribue-la-note-aa-a-la-region-basse-normandie&Itemid=73

Plysorol : rencontre avec les dirigeants et les représentants des salariés

Le 20 janvier, j’ai rencontré les dirigeants et les représentants des salariés notamment M. Wu, le P-DG et Mme Lemazurier, la secrétaire du comité d’entreprise de la Sté Plysorol, entreprise historique de Lisieux et du Pays d’Auge (14).

Spécialisée dans l’élaboration de contreplaqué, Plysorol a connu ces derniers temps de nombreuses difficultés : redressement judiciaire, reprise et enfin interdiction de l’exportation depuis le Gabon, du bois Okoumé, sa principale ressource.

Avec ce déplacement, j’ai souhaité avoir des précisions et des éclaircissements sur l’avenir de l’entreprise dont la situation reste délicate et est suivie par les services de la Région.

 

Avec le dirigeant de l'entreprise et mes collègues, Corinne Féret et Laurent Sodini.

Menace pour la Basse-Nornandie

Les récentes déclarations d’Antoine Rufenacht, Maire du Havre, sur le Grand Paris constituent à mon sens une menace pour la Basse-Nornandie.
Il a pourtant a été, pendant de longues années, un des défenseurs  acharné du processus de rapprochement des deux Régions autour de l’Estuaire de la Seine, espace de développement auquel je crois. Il est allé jusqu’à proposer en 2005 la création d’une communauté urbaine autour de l’Estuaire. Aujourd’hui, il tourne brutalement le dos à la Basse-Normandie. En faisant de l’axe de la Seine, tel que défini par le projet du Grand Paris, l’unique colonne vertébrale de la Normandie, le maire du Havre ôte à la Basse-Normandie toute perspective de développement.
La colonne vertébrale de la Normandie réunifiée doit être la Ligne Grande Vitesse (LGV) qui, par un Y, peut relier Caen, Rouen et le Havre à Paris et permettra d’irriguer tout notre territoire. Toute autre hypothèse ne conduira qu’à une marginalisation de la Basse-Normandie et de ses habitants.
Je souhaite lui rappeler que les collectivités Bas-Normandes rassemblées ont su donner au projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) lancé par le Président de la République, une dimension pleinement normande, cohérente avec la perspective du Grand Paris. La préparation du débat public, pilotée par Jean-Pierre Duport, intègre désormais cette dimension normande.
Je ne peux accepter les perspectives défendues par le maire du Havre. C’est pourquoi, je les condamne avec force et appelle les Bas-Normands et les Bas-Normandes de toutes sensibilités à se prononcer pour une Basse-Normandie qui puisse poursuivre le processus engagé depuis 2004 avec la Haute-Normandie, dans des conditions qui assurent l’unité de notre région et lui garantisse, via le projet de ligne à Grande Vitesse (LGV) et les coopérations interrégionales qui ont été engagées, des perspectives nouvelles de développement économique durable.
C'est la position que je défendrai, en leur nom, le 18 février prochain lors de mon audition devant la commission du Sénat en charge du Projet du Grand Paris.

Basse-Normandie Numérique pour tous

Le 14 janvier dernier, j'ai présenté la politique de la Région en matière de développement numérique en ouverture du 3ème forum national du Très Haut Débit (THD) qui se tenait à Caen et réunissait les spécialistes du sujet.

Cette politique nous a déjà permis de soutenir et de développer :

- La création de 114 Espaces Publics Numériques (EPN) répartis sur tout le territoire bas-normand. Ces espaces sont destinés à informer et sensibiliser les citoyens aux pratiques d’internet et du multimédia. J'en ai déjà beaucoup parlé sur ce blog.

 - 40 Points d’Accès à la Téléformation (P@T) sont installés dans ces EPN. Ils favorisent l’accès aux formations à distance ouvertes aux demandeurs d’emploi et aux salariés que nous soutenons.

- Les Zones Numériques Multiservices (ZNM), ces zones d’activité économiques proposant des services numériques à haute valeur ajoutée.

- VIKMAN (VIKing Metropolitan Area Network, le réseau régional haut débit pour l’Enseignement supérieur, la Recherche et la Santé qui permet l’interconnexion entre le monde scolaire (IUFM, CRDP, Rectorat) celui de la recherche et de l’enseignement supérieur  (GANIL, CYCERON ENSICAEN) et de celui de la santé (CHU, Centre François Baclesse).

- Connectivité de 10M/bits dans les lycées bas-normands (à la rentrée)

- Domesday, la plateforme régionale de développement des ressources humaines. Chaque bas-normand pourra disposer d’un espace personnel (e-portfolio) sur lequel seront intégrées ses expériences, ses compétences, etc.

Le budget qui a été voté pour mettre en œuvre cette stratégie est conséquent :

- Couverture numérique du territoire : 40M€ sur 4 ans

- Espaces Publics Numériques (EPN) : 2,5 M€ sur 3 ans

- Zones Numériques Multiservices (ZNM) : 15 M€ sur 6 ans

- Réseau VIKMAN : 1,7 M€ par an

 

A l’initiative de la Région et de l’Etat, nous avons constitué une gouvernance numérique pour assurer une parfaite cohérence des initiatives des collectivités bas-normandes et mettre en œuvre des projets communs.

Pour en savoir plus : [http://www.cr-basse-normandie.fr/index.php/vivre-et-se-deplacer/raux-et-tcommunication]

 

 

Les "Ateliers du projet" de la Basse-Normandie qu'on aime !

Sixième « atelier du projet », hier soir à L’Aigle, après Hérouville, Argentan, Lisieux, Caen et Cherbourg et avant, Caen avec les jeunes ce soir, St Lô (le 22/01) , Flers (le 23/01), Vire (le 25/01), Dives-sur-Mer (le 26/01) et Alençon (le 27/01).

Déjà près de 400 personnes rencontrées, avec le même accueil chaleureux, la même envie, le même besoin partagé de s’informer, de se parler, d’échanger.

Comme avec les « voix publiques » et les « comptes rendus de mandat », cette proximité avec les habitants m’est nécessaire. Elle me nourrit et me comble.

Cette empathie avec ceux qui vivent directement et concrètement les conséquences des décisions que nous avons prises à la Région nous permet d’en mesurer la pertinence et d’ainsi, affiner notre projet pour le prochain mandat.

Le nombre et la qualité des questions, des remarques et des suggestions me montrent, chaque jour, l’intérêt des participants, leur besoin de nous voir, de nous parler.

Les sujets abordés se recoupent souvent d’une ville à l’autre : l’abandon des territoires par le gouvernement, le nécessaire maintien des services publics (spécialement ceux de proximité), des interrogations et des inquiétudes, nombreuses sur la réforme des collectivités, la suppression de la taxe professionnelle… Sur la réunification de la Normandie, sur le ferroviaire... Et, plus immédiatement, la baisse du pouvoir d’achat, le coût de location des logements sociaux, l’emploi (spécialement pour les jeunes), l’organisation de la santé…

Des suggestions enfin : demander des comptes aux entreprises aidées par la Région et qui licencient ou délocalisent, subordonner les aides à la création d’emplois, l’extension des bénéficiaires de la « Cart@atoo » à tous les jeunes jusqu’à 25 ans. Nous notons tout, entendons tout et tenons compte de tout. Nous nous en nourrissons.

Enfin, je suis heureux chaque soir, d’entendre la satisfaction, (les remerciements souvent), des associations sportives et culturelles, des élus que nous avons aidés à aménager harmonieusement nos territoires, des bénéficiaires des mesures de gratuité que nous avons su prendre pour plus de justice et plus d’équité.

Merci à tous ces participants actifs de nous aider ainsi à poursuivre notre action toujours plus innovante, plus solidaire dans le souci constant de notre développement durable.

 

La recherche et l'innovation : un levier pour l'économie durable

Semaine consacrée à la recherche et à l'innovation avec la réunion du Comité régional pour la recherche et l'innovation, la visite du centre de R&D de France télecom à Caen : Orange Labs, les inaugurations du Centre Régional du Médicament de Normandie de l'Université et des nouveaux locaux de l'école d'ingénieur ENSICAEN.
La Région est totalement mobilisée pour valoriser les nombreuses compétences existant sur notre territoire, mais aussi pour augmenter le potentiel de recherche et d'innovation. Notre objectif est d'offrir des formations supérieures de qualité et de permettre l'émergence d'un développement durable de la Basse-Normandie par la valorisation de la recherche et le transfert des technologies.

 
Autour du professeur RAULT, directeur du CRMN avec la Présidente de l'Université, le Recteur et deux chercheurs.